27 avril 2025

≡ La Mort Du Christ

La mort du Christ, Une certitude historique et scientifique.


  Ce vendredi, les chrétiens du monde entier vont commémorer la crucifixion du Christ en ce jour de la Passion. Or, au-delà d’être un événement religieux et spirituel majeur pour bien des civilisations, cette mort est aussi un fait historique, attesté scientifiquement par de nombreux chercheurs et historiens. Ces enquêtes, loin de toute intention prosélyte, ont pour but d’affirmer une vérité que certains continuent de contester aujourd'hui.


Jésus, un homme dans l’Histoire


Dès l’Antiquité, de nombreux écrits témoignent de l’existence historique de Jésus et de sa crucifixion. Le plus connu est sans doute celui de Flavius Josèphe, un historien juif du premier siècle, qui déclare dans son Testimonium : « En ce temps-là paraît Jésus, un homme sage […] Il entraîna beaucoup de Judéens et aussi beaucoup de Grecs ; [Celui-là était le Christ.] Et quand Pilate, sur la dénonciation des premiers parmi nous, le condamna à la croix […] Jusqu'à maintenant encore, le groupe des chrétiens [ainsi nommé après lui] n'a pas disparu. »


D’autres auteurs antiques, en évoquant les premières communautés chrétiennes, corroborent ce témoignage, comme Suétone ou encore Tacite dans ses Annales : « Ce nom [de chrétiens] leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Ponce Pilate. »


Le récit de la Passion à l’épreuve de la médecine


D’autres éléments viennent conforter la réalité de la mort et des souffrances du Christ. Récemment, le médecin légiste belge Philippe Boxho a étudié le linceul de Turin, révélant des détails absents du récit biblique lui-même.


Il explique auprès de nos confrères de Famille chrétienne que Jésus a effectivement porté sa croix, mais seulement une partie : le patibulum, c’est-à-dire la poutre horizontale.  — En effet, la croix romaine, ayant plus la forme d’un T, était composée de deux éléments, le stipes, une poutre verticale, et ce patibulum qui, avec son poids, constituait déjà un supplice pour le malheureux qui devait le transporter. 


Cependant, malgré la flagellation, les brimades et les autres supplices subis, Jésus aurait réussi à porter cette poutre sur la distance séparant sa geôle du Golgotha, grâce à sa constitution robuste de charpentier.


Une fois arrivé au Calvaire, le Messie fut crucifié avec des clous plantés, non pas dans le creux de la main comme le veut la tradition, mais dans les poignets. En effet, selon les travaux du chirurgien Pierre Barbet sur des cadavres de condamnés à mort, aucun corps ne peut être maintenu par des clous enfoncés dans les paumes : il n’y a, à cet endroit-là, aucune structure osseuse ou ligamentaire suffisante pour supporter le poids du corps.


Mais ce n’est pas cette souffrance qui fut la plus terrible ou qui entraîna la mort du Christ. En effet, la position d’un crucifié sur la croix entraîne une lente asphyxie, le sang évacue difficilement le dioxyde de carbone et provoque ce que les médecins appellent une acidose respiratoire. Le corps entre alors dans un état de crampe musculaire généralisé et extrêmement douloureux.


Le mystère du sang et de l’eau percé par la science


Ce supplice, qui pouvait durer plusieurs heures, aboutit dans le cas du Christ à une mort relativement rapide, selon les critères romains. En effet, les bourreaux brisaient généralement les jambes des condamnés pour hâter leur asphyxie. Cela ne fut pas nécessaire pour Jésus qui, selon l’Évangile selon Saint Marc, « poussant un grand cri, expira ». Toutefois, pour s'assurer de sa mort, un soldat romain du nom de Longinus perça son flanc d’un coup de lance, faisant jaillir du sang et de l’eau.


Ce phénomène étrange trouve alors une explication scientifique, selon Philippe Boxho. Lorsque l’apôtre Jean, témoin oculaire de la crucifixion et du coup de lance, écrit dans son évangile « il en sortit du sang et de l’eau », le médecin belge y voit la « seule observation scientifique » de la Passion. 


En effet, selon l’expertise du docteur Bohxo qui fait parler les morts, les multiples coups reçus par le Christ auraient contusionné ses poumons, entraînant une accumulation de plasma entre le thorax et le poumon. En perçant le flanc de Jésus, la lance aurait alors traversé le poumon, puis atteint le cœur, provoquant ainsi un écoulement de sang mêlé à de l’eau.


Le linceul de Turin


Pour Philippe Boxho, toutes ces traces se retrouvent sur le linceul de Turin. Cet objet, sujet de débats passionnés sur sa véracité, aurait enveloppé le corps de Jésus après sa mort. Le tissu, imprégné de sang, aurait ainsi conservé l’empreinte de son corps et les marques de ses blessures. Selon le médecin légiste,


« tout le monde est d’accord pour dire que le corps qui est présent sur le linceul montre toutes les traces de la Passion : il n’en manque aucune. On a même des traces précises dans le dos, ce qui pousse à penser qu’il y a eu un frottement, sans doute avec le bois de la croix que le supplicié transportait, mais aussi les traces des clous dans les poignets. 


Ce linceul contourne toutes les erreurs que l’Histoire a faites à propos de la mort du Christ, mais il donne l’exacte vérité de ce qu’a être sa crucifixion. Le linceul est juste. »


Ainsi, loin d’être un mythe ou un récit symbolique, la Passion du Christ se fonde sur des faits historiques et médicaux tangibles. Les textes antiques, les recherches des légistes et les analyses du linceul de Turin convergent pour attester de la réalité de sa crucifixion.


Derrière le mystère de la foi chrétienne se trouve également une vérité historique sur laquelle reposent de nombreuses traditions françaises et que la science, loin de contredire, vient aujourd’hui éclairer.



— 17 avril 2025




Eric de Mascureau —