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20 août 2015

Bénarès, Dernière Demeure…


Située Sur La Rive Gauche Du Gange, Bénarès Est Considérée Comme L’une Des Villes Les Plus Anciennement Habitées Du Monde. Elle Est La Capitale Spirituelle De L’Inde Et La Principale Ville Sacrée De L’hindouisme. 
Bénarès La Ville Du Dernier Souffle, Un Lieu Où L’on Vient Faire Ses Adieux À La Vie. La voie du salut se trouve là où toute vie s'arrête.
Mourir à Bénarès c’est se libérer du cycle de la renaissance, pour parvenir directement à la Libération, tel est le vœu le plus ardemment désiré de tous ceux, y venant dans l'espoir d’atteindre le but ultime d’une vie, le trépas.
Bénarès, l'ancienne Kashi, doit aussi son nom de Varanasi, qui la désigne souvent, aux deux rivières, la Varuna et l'Assi qui se jettent dans le Gange. La ville doit Sa Sainteté à Shiva, qui au Manikarnika Ghat creusa un puits pour retrouver la boucle d'oreille que Pârvatî, son épouse, avait perdue. 
Le Symbole De La Puissance Créatrice De Shiva, Le Lingam, Est En Tous Lieux Présent À Bénarès.
Bénarès l’une des plus vieilles cités du Monde, est connue sous les quatre noms de : Varanasi, Kashi, Bénarés, Banaras; elle demeure l'un des lieux les plus Saints de l’Hindouisme. 
Chaque année, d’innombrables pèlerins se baignent dans les eaux du  Gange, pour laver leurs péchés et se purifier. 
La culture de la mort est issue de la tradition Hindoue de la transmigration de l'âme qui survit sous différentes formes, humaines, animales ou végétales


Dans la tradition Hindoue celui qui meurt dans la ville sacrée de Bénarès, réalise le « Moksha », la cessation de l'existence de l'âme; Yama, le Dieu de la mort emmène le défunt là où l'âme ne se reforme pas en une autre vie. 
— Ces Vingt Dernières Années, Bénarès Est Devenue Un Parc D’attractions Pour Les Touristes Étrangers, Et Tous Ceux Qui Croient À La Transmigration De L’âme. 
Seuls les « Pandits » et les « Doms » peuvent assurer les pratiques funéraires de dernière heure à ceux qui meurent à Bénarès.

Hormis ces religieux, tous ceux qui touchent un mort deviennent impurs, et leur unique salut réside dans la purification par les eaux du Gange. 
Le fait de ne pas pouvoir toucher un proche après sa mort pose bon nombre de problèmes à la population. Ainsi chaque année ce sont, des milliers d’hindous qui se déplacent dans tout le pays, pour venir se purifier dans les eaux sacrées du Gange. 
À Bénarès les lampes à huile, appelées « Diyas », brûlent jour et nuit, les sons de cloches, les voix des mantras, et les incantations, s’entendent bien au-dehors des Trois Mille Lieux De Culte de la ville. 
La fin de la vie ici est éprouvante, elle se déroule en extérieur, afin que tout le monde puisse la voir. 

Les corps des trépassés sont recouverts de linceuls blancs.

Les Buchers funéraires, en particulier au Manikarnika Ghat, le plus sacré des lieux de crémation, consument sans interruption.

Nombreux Sont Les habitants De Bénarès, Qui Vivent Du Produit De La Mort. 
Il y a les « Doms », de la caste des intouchables en activité sur les sites de crémation, et aussi tous les astrologues et religieux que l’on trouve sur les rives du Gange. 

Avec les Buchers actifs sans arrêt, depuis des temps ancestraux, les eaux du Gange sont excessivement polluées, par les cendres des décédés, et de grands risques sanitaires existent. 

Depuis quelques années, des activistes plaident pour la fermeture provisoire du Gange, afin qu’il puisse être assaini.

— Jeudi 20 Août 2015

■ Aron O’Raney —


18 juillet 2013

Le Sikhisme, Une Religion De l’Inde

Crédit photo — Pascal Lautier

Le Sikhisme, Une Religion De L’Inde Affirmant L’existence D’un Seul Dieu Créateur, Et Rejetant Les Castes Hindoues.

Le Sikhisme est la cinquième religion au monde en nombre de pratiquants, après le Christianisme, l’Islam, l’hindouisme, et le bouddhisme. L’enseignement sikh est apparu au XVIe siècle au nord-ouest de l’Inde, à l’intérieur du courant hindouiste de la « Bahkti » dévotion. 
Son inspirateur, Gurû Nânak (1469-1539), est né près de Lahore, dans l’actuel Pakistan, issu d’une famille hindoue de la caste marchande, il découvre très jeune l’enseignement du poète musulman Kabîr. 
Après une révélation spirituelle de « Waheguru » Dieu, Nânak prêche la tolérance et enseigne que la religion doit unir tous les hommes. Il voyage ensuite dans toute l’Inde, au Népal, Tibet, et au Sri Lanka, puis se rend à La Mecque, en Perse et en Afghanistan. 
À son retour, Gurû Nânak fonde « Kartarpur » la Ville du Créateur. 
« Il n’y a ni hindou ni musulman », répète-t-il, et à ceux qui demandent comment se définir, il répond : « Vous êtes des disciples » c’est ainsi que le mot Sikh d’origine sanscrite, signifiant disciple s’est fait connaitre.
Véritable enseignement spirituel, né à l’intérieur du courant hindouiste de la « Bahkti » la dévotion, le Gourou rassemble autour de lui, des disciples n’adorant qu’un Dieu suprême unique et absolu qui représente la Vérité. 
Un dieu créateur à l’origine de l’espèce humaine, sur Terre non à la suite d’un péché originel, mais pour « Se Réaliser » à l’aide des préceptes Sikhs. 
Le Sikhisme c’est plus de Vingt millions de pratiquants; aucune différentiation de race, nationalité, de caste ou de sexe, la religion se caractérise par une lutte contre discriminations raciales et sociales.
 Temple D’or À Amritsar, En Inde, Centre Spirituel Du Sikhisme. (Ap Photo/Sanjeev Syal)
Les Sikhs ont les cheveux enveloppés dans un turban, et une longue barbe signifiant leur résistance aux persécutions des musulmans et des hindous au XVIIe siècle.

Ils se distinguent souvent aussi par leurs noms : « Singh » lion pour l’homme, et « Kaur » princesse pour la femme. 
Avant sa mort Nânak avait désigné son successeur, le Gurû Angad (1538-1552).

Le cinquième Gurû, Arjun Dev (1581-1606) a élaboré « l’Adi Granth » le livre sacré des Sikhs, en hindi ancien, C’est lui aussi qui fit édifier le « Temple d’Or » à Amritsar, devenu le haut lieu du Sikhisme.
Véritables Guides Spirituels, Neuf Gurûs Ont Succédés À Nânak, Pour Mener La Communauté Jusqu’en 1708. 
Le dixième et dernier Gurû, Gobind Singh (1666-1708), a introduit le rite initiatique garantissant l’entrée dans le « khalsa » des purs. 

Il imposa la règle des « Cinq K » :

— Le « Kirpan » port de la dague à double tranchant, 
— Le « Kesha » port permanent du Pagri le turban enveloppant les cheveux,
— Le « Kangha » le peigne,
— Le « Kara » le bracelet d’acier, et 
— Le « Kaccha » le caleçon court. 
Du XVIIIe Siècle Jusqu’à L’indépendance De L’Inde En 1947, L’histoire De La Communauté Sikhe Est Marquée Par Les Révoltes Et Les Conflits Armés. 
À la fin du XVIIe siècle, les sikhs étant persécutés par les Moghols, le pacifisme qui était la règle sous le Gurû Nânak fit place à l’engagement armé. 

« Lorsque tous les autres recours sont épuisés, il est parfaitement juste de tirer l’épée », disait le Gurû Gobind Singh.
Après des victoires, l’engagement armé conduit à la défaite contre les Moghols en 1716, et au retrait dans les monts du Pendjab.

Un état indépendant Sikh voit le jour en 1799, grâce notamment au Maharaja Ranjit Singh (1780-1839), cet état n’existera qu’un demi-siècle, jusqu’à son annexion par les Anglais en 1849. 
En 1919, les Anglais commettent l’irréparable, en massacrant des fidèles dans le Temple d’Or, haut lieu du Sikhisme, ils contraignent les Sikhs à mettre un terme à leur coopération. 
Les persécutions s’accentuent durant la guerre d’indépendance de l’Inde et de nombreux Sikhs furent exécutés, emprisonnés ou torturés. 
En 1947, l’Inde accède à l’indépendance et la partition de l’Empire n’épargnera pas le territoire Sikh et le Pendjab, divisés entre l’Inde et le Pakistan. 
En 1966, le Pendjab indien est de nouveau parcellé en trois États : l’Himachal Pradesh, et l’Haryana où l’on parle hindi, et le Pendjab, majoritairement Sikh où l’on parle pendjabi.

Le Pendjab et l’Haryana ont alors pour capitale désignée Chandigarh, mais cette Ville ne fait partie d’aucun de ces deux États.
En 1970, Depuis ces années une fraction fondamentaliste réclame la création d’un État Sikh théocratique, ce qui amène en 1984 le massacre d’extrémistes dans le Temple d’Or par l’armée indienne. 
En représailles, deux sikhs des gardes du corps de Indira Gandhi assassinent le premier ministre, et il s’ensuit à Delhi, un massacre de sikhs faisant trois mille victimes.
La Spiritualité Sikh
La religion Sikhe est strictement monothéiste, elle se rapproche de l’hindouisme en ce qui concerne pour l’essentiel les théories du Karma et de la Transmigration des âmes. 
Le Sikh croit en un Dieu éternel, le créateur, immanent et transcendant, et la religion l’invite à mener une vie intègre et honnête.
Ce mode de vie sain, en accord avec l’enseignement implique le renoncement à la consommation de viande, d’alcool, de tabac et aux jeux de hasard, pour sortir du cycle des réincarnations, et atteindre « Mukti » la libération.
Les fêtes Sikhes commémorent la naissance et la mort des Dix Gurûs, elles perpétuent aussi la création de l’ordre chevalier des « Khalsa » les êtres purs, et rassemblent tous les Sikhs, hommes et femmes initiés.
En menant une vie de partage et d’échange, le Sikh espère atteindre le but suprême de son existence, devenir « Sachiar » c’est à dire se « réaliser par soi-même ». 
Le Sikh médite sur la Parole de Dieu, présent en toutes choses. « Je suis Lui, moi-même je suis Dieu ». 
Les Sikhs Dans Le Monde
Trente Millions De Sikhs Dans Le Monde, Et Plus D’Un Million En Europe.
La majorité des Sikhs se trouve aujourd’hui au Pendjab, sur leur terre d’origine, et aussi dans la région de Delhi, en Inde où l’on estime la population Sikhe à quelque vingt millions de personnes, soit environ 2 % de la population indienne.
L’on trouve les Sikhs au Pakistan, Canada, Australie, à Singapour, au Kenya, en Indonésie et en Europe. À noter au Royaume-Uni une communauté forte de cinq cent mille Sikhs, et aux États-Unis une population avoisinant Un million de personnes.

Sources documentaires : wikipedia.org — sikhsdefrance.fr
La Croix.com, Claire Lesegretain — Le Journal International.fr, Laure Curien

— Jeudi 18 juillet 2013

Aron O’Raney —




06 juillet 2013

L’hindouisme Et Guru Purnima


Les Hindous Attachent Une Importance Primordiale Aux Gourous, Qui Souvent Assimilés À Des Dieux, Sont Considérés Comme Le Lien Entre L’humain Et L’immortel.

Qu’est-Ce Que Guru Purnima?

Le jour de la pleine lune du mois hindou de Ashad (Juillet-Août) est observé comme celui de Guru Purnima, jour sacré à la mémoire du grand sage Vyasa.

Tous les hindous honorent ce saint antique qui a édité les quatre Védas, écrit les Dix-Huit « Puranas », le Mahabharata et le Srimad Bhagavatam. 
Vyasa a même enseigné Dattatreya, considéré comme le Gourou des Gourous.

Importance De Guru Purnima

En ce jour, tous les aspirants et dévots adorent Vyasa honorent sa divinité et les disciples exécutent une « Puja » de leur maître respectif ou « Gurudevs ».

La journée a une signification profonde pour les agriculteurs, afin que les pluies indispensables à la culture soient favorisées, et comme avènement à la nouvelle vie des champs. C’est une période favorable à la pratique spirituelle, aussi les croyants intensifient leur « Sadhana » ce jour-là.

La période de « Chaturmas » (quatre mois) commence à partir de ce jour. Ce temps rappelle le passé d’errance des maîtres spirituels et de leurs disciples, pour pratiquer dans des lieux saints, et évoquer les Brahma Sutras composés par Vyasa, et le vedanta.

Le Rôle Du Gourou

Swami Sivananda indique : « Tu te rends compte maintenant de l’importance sacrée du rôle de la Guru dans l’évolution de l’homme. Ce ne fut pas sans raison que l’Inde ancienne a maintenu en vie la lampe de Guru-Tattva It. 
Ce n’est donc pas sans raison que l’Inde, année après année, et siècle après siècle, commémore cette notion ancienne du Gourou, l’adore et lui rend hommage, et ainsi réaffirme sa croyance. 
Car, le vrai indien sait que le Gourou est sa seule garantie, pour transcender la servitude de la douleur et la mort, et l’expérience de la conscience de la réalité ».


Comment Célébrer La Fête

Au Sivananda Ashram, Rishikesh, le Guru Purnima est célébré chaque année selon la grande échelle.

1. Tous les aspirants sont réveillés à Brahmamuhurta, à Quatre heures. Ils méditent sur le Guru et pratiquent le chant et les prières.

2. Plus tard dans la journée, le culte sacré des pieds du gourou est effectué.
De ce culte, il est dit dans le Guru Gita : Dhyana moolam guror murtih;  Pooja moolam guror Padam; Mantra moolam guror vakyam; Moksha moolam guror kripa
« La forme du Guru devra être méditée; aux pieds du Guru doit être adoré; ses paroles doivent être traitées comme un mantra sacré, Sa Grâce assure la libération finale ».

3. Sadhus et sannyasins sont ensuite adorés et nourris à midi.

4. Au cours de la journée, il est fait une Satsang continue au cours de laquelle des discours ont lieu sur la gloire de la dévotion au Guru en particulier, et sur des sujets spirituels en général.

5. Les aspirants méritants sont initiés dans l’Ordre de Saint Sannyas, car c’est l’occasion propice.

6. Disciples et dévots passent la journée dans la prière, et prennent de nouvelles résolutions pour leur progrès spirituel.

Les Conseils Du Gourou

Swami Sivananda recommande : « Réveillez-vous au Brahmamuhurta (à Quatre heures) sur ce jour le plus saint pour méditer sur les pieds de lotus de votre Guru. Priez-le mentalement pour sa grâce, par laquelle vous pouvez atteindre la réalisation du Soi et méditer dans les premières heures du matin.

Après le bain, adorez les pieds de lotus de votre Guru, ou son image ou sa photo avec des fleurs, des fruits, de l’encens et du camphre.

Alimentez-vous succinctement avec lait et fruits pendant cette journée. L’après-midi, asseyez-vous avec les dévots de votre Gouru et discutez avec eux de la gloire et des enseignements de votre Gourou.

Vous pouvez observer le vœu de silence, et étudier les écrits de votre Gouru, ou mentalement réfléchir à ses enseignements, et prendre de nouvelles résolutions, sur votre cheminement spirituel.

La nuit, rassemblez-vous avec d’autres adeptes, et chantez à la gloire du Seigneur et de votre Guru. La meilleure façon d’honorer le Gourou est de suivre ses enseignements, et de briller comme l’incarnation de cet enseignement ».

— Dimanche 7 juillet 2013


▲ Aron O’Raney —



07 novembre 2011

Le Jaïnisme


Le jaïnisme est à la fois philosophie et religion, il est pratiqué par plus de Trois millions de personnes, essentiellement en Inde, mais également aux Etats Unis et en Angleterre.

C’est l’une des plus anciennes religions de l'Inde, elle fût créée par le prince Vardhamâna Jnatâ au VIe siècle av. J.-C; le refondateur de cette tradition fut Jina Mahavira 599-527 Av J-C, qui se trouve mentionné dans les écrits Bouddhiques et Hindouistes.

Statue de Mahavira

La tradition stipule que « Mahavira » n'est que le dernier des Vingt-Quatre guides de la voie de la libération « Tirthankara », le premier étant « Rsabha », considéré comme le précurseur de la civilisation humaine.

Nombre d’écrits confirment par ailleurs aussi, l'existence de Deux prédécesseurs de Mahavira : Le Vingt-troisième instructeur, « Parsva » 877-777 Av J-C. et le vingt-deuxième guide « Nemi », que la tradition désigne comme étant le cousin de « Krishna ».

La caractéristique principale du Jaïnisme réside dans la stricte observance de l’ahimsâ, qui est la règle éthique ultime de la « non-violence » interdisant de tuer ou maltraiter tout être vivant.

L’Ahimsa c’est pour le jaïn, la non-violence en toute chose, dans les pensées, les paroles et les actes.

Le jaïnisme sans l’application stricte de l’ahimsâ est vidé de toute consistance, car la non-violence n’est pas que l'absence de la violence, celle-ci doit s’accompagner obligatoirement de sollicitude, d’amour, et de compassion.

L’attention dans les relations avec « tous les êtres vivants » permet seule de parvenir à la réalité ultime, de ce que doit être l’ahimsâ.

Les quatre principes du jaïnisme sont les suivants :
– La personnalité de l'homme est matérielle et spirituelle,
– L’homme n'est pas parfait,
– L’homme est capable de vaincre sa nature matérielle,
– L’homme est seul responsable de son avenir.

Le karma, qui résulte des pensées, paroles et actes, est le fondement du jaïnisme.
La Foi Juste, la Connaissance juste et la Conduite juste sont les « Trois joyaux » qui permettent d'arriver au salut.

La doctrine Jaïniste est contenue dans « l’Anga », onze livres, qui s’adressent aux ascètes comme aux laïcs, dans ces ouvrages l’on trouve les sermons, entretiens, et récits, écrits vers 312 avant J-C.

Les cinq Voeux essentiels à ne pas transgresser résultent d’un dialogue entre Mahavira et l'un de ses disciples :
1. Ne pas exercer de violence sur les êtres vivants,
2. Ne pas mentir,
3. Ne pas voler,
4. Ne pas commettre d'impuretés sexuelles,
5. Ne pas s'attacher aux biens matériels.

Les moines ascètes doivent observer scrupuleusement les Cinq « grands voeux » ; les laïcs les appliquent bien moins strictement, ce sont alors les « petits voeux » dans ce cas.
Parmi les autres voeux à observer il y a aussi :
– La méditation,
– L’absence de paroles et d'actes inutiles,
– Le jeûne 4 jours par mois...

Doctrine d'ascète et de moine, le jaïnisme impose des règles de vie rigoureuses. La pratique absolue, de certains moines peut même les amener au suicide rituel par le jeûne.

Le « Jaïn » est végétarien par nature, et les moines et moniales ne doivent ni tuer, ni détruire ce qui est végétal.

Le moine balaie le sol avant de le fouler, il porte un voile devant sa bouche, pour éviter d'avaler par mégarde des insectes.

Pour se libérer du cycle des renaissances et atteindre le Nirvana, le Jaïn doit se détacher du monde matériel par l’ascétisme.

Après y être parvenu, il devient un tirthankara, « faiseurs de gués ».
Emblème du Jaïn

L'emblème du jaïn est la « main » qui symbolise le réconfort moral et la compassion, tous deux issus de « l’Ahimsa ». 

Les inscriptions en sanskrit signifient au centre de la main « Ahimsa » et au dessous la légende se traduit par « Toutes les vies sont interdépendantes et donc se doivent un mutuel respect, une mutuelle assistance ».

Les laïcs observent un régime rigoureux.

Les jaïns croient que l'âme individuelle ne peut atteindre son but « la divinité » qu'en suivant ces pratiques de purification et de discipline.
Au cours des âges les Jaïns, ont toujours manifesté leur vitalité, très orientés, vers la compassion active, ils se sont solidement maintenus.
Actuellement, la communauté Jaïn est fort respectée, elle dispose en Inde d'une puissance économique enviable, elle jouit en outre d’un prestige qui tient à son grand rayonnement intellectuel et moral.
Les métiers traditionnellement admis et pratiqués par ses adeptes sont les affaires publiques, l'écriture, les arts, l'agriculture, l'artisanat et le commerce.
À la différence du bouddhisme, le jaïnisme n'a guère cherché à s'étendre hors de ses frontières; s’il n’y avait encore en 1981 qu’environ trois millions deux cent mille pratiquants, c'est en raison des exigences qu’il s’impose en matière de perfection.
— Lundi 7 novembre 2011

Aron O’Raney —



12 août 2011

Connaître Un Peu Mirra Alfassa, "La Mère"


Mère ( 1878 – 1973 )


Mirra Alfassa est née à Paris le 21 février 1878, elle était connue sous le nom de « MÈRE », son identité est Mirra Richard ; sa mère égyptienne et son père turc s’étaient établis en France en 1877 ; ils étaient tous deux « ultras matérialistes », lui, banquier et mathématicien, elle, disciple de Karl Marx.

Enfant « Mère » avait d'étranges expériences dans les temps passés de l'histoire et peut-être dans l'avenir ; ainsi, elle rencontrera Sri Aurobindo « en rêve » dix ans avant de le voir à Pondichéry.

Mathématicienne, artiste-peintre et pianiste, élève de Gustave Moreau, Rodin, et Monet, « Mère » était l'amie des grands impressionnistes de l’époque.

Elle se maria en octobre 1897 à l’âge de 19 ans avec le peintre Henri Morisset, disciple de Gustave Moreau, dont l'atelier était rue Lemercier à Paris, elle eut un fils André qui naquit le 23 août 1898.

En 1904, elle fait la connaissance de Max Théon, un personnage énigmatique aux pouvoirs occultes extraordinaires, qui lui donne la première explication cohérente des expériences insolites qu’elle a depuis son enfance.

Au cours de deux longs séjours au domaine de Théon en Algérie, Max Théon lui enseigna l’occultisme, elle crée alors ensuite sa première association « Idea ».

Elle divorce en 1908 et se remarie avec Paul Richard en avril 1910, qu’elle accompagne en 1914 à Pondichéry, où elle rencontre Sri Aurobindo qui s’y était réfugié pour échapper aux Anglais.

Elle réside une première année à Pondichéry, puis quatre ans au Japon avec son époux, et s’installe ensuite définitivement, près de Sri Aurobindo en 1920, après un passage en Chine.

Lorsque Sri Aurobindo se retira en 1926 pour mettre en œuvre un nouveau principe d'évolution dans la matière, il laisse à « Mère » la direction de son ashram. « Mère » organise et développe l’Ashram, tentant en vain d'éveiller les disciples à une nouvelle conscience.

« Mère » vivra trente ans près de Sri Aurobindo, qui au début de ce siècle, annonçait l'évolution nouvelle de « L’homme, un être de transition », elle restera à ses côtés jusqu’à sa mort en 1950.

En 1958, après le décès de Sri Aurobindo, elle se retire à son tour pour aller à la racine du Problème « le changement de la conscience des cellules ».

Elle se plonge alors jusqu’en 1973, dans le « yoga des cellules » pour découvrir enfin « le grand passage » à une autre espèce.

« Je ne pense pas qu'il y ait plus matérialiste que je ne l'étais, avec tout le bon sens pratique et le positivisme, disait-elle au milieu de ses dangereuses expériences, et je comprends maintenant pourquoi c'était comme cela !

Cela a donné à mon corps une base d'équilibre merveilleuse.
Les explications que je demandais étaient toujours matérielles, et cela me paraissait évident : il n'est pas besoin de mystères, rien de tout cela, vous expliquez matériellement.
Par conséquent, je suis sûre que ce n'est pas une tendance au rêve mystique en moi ! Pas du tout, ce corps n'avait rien de mystique, Dieu merci ! »

« Mère », incomprise est seule, entourée de résistances et de mauvaises volontés, quittera son corps à l'âge de 95 ans, en novembre 1973 à Auroville.
Elle laisse derrière elle une œuvre écrite importante, notamment :
— Son journal des Prières et méditations,
— Les Entretiens et causeries aux membres de l’Ashram,
— Les 13 tomes de « L’Agenda de Mère »

Cet Agenda recueilli par l’un de ses disciples, le Français Satprem ( Bernard Enginger ), relate son éprouvante percée au cœur de la matière, celle de son propre corps, pour donner naissance à ce qu'elle nommait « l'espèce nouvelle » ou « la vie sans mort ».

Satprem compléta l’œuvre de « Mère » par d’autres ouvrages tels, « la genèse du surhomme » et « Le mental des cellules ». 

Cependant, Satprem fut exclu de l'Ashram peu après la mort de « Mère » ; il n’a jamais été reconnu par l’ensemble des disciples, qui l’ont accusé, d’arranger à sa guise les écrits de « Mère ».
Sri Aurobindo écrit dans The Mother : 

« Elle travaille ici, dans le corps, pour faire descendre quelque chose qui ne s'est pas encore exprimé en ce monde matériel et qui transformera la vie ici-bas ».

— Vendredi 12 août 2011


▲ Aron O’Raney —