12 août 2011

Connaître Un Peu Mirra Alfassa, "La Mère"


Mère ( 1878 – 1973 )


Mirra Alfassa est née à Paris le 21 février 1878, elle était connue sous le nom de « MÈRE », son identité est Mirra Richard ; sa mère égyptienne et son père turc s’étaient établis en France en 1877 ; ils étaient tous deux « ultras matérialistes », lui, banquier et mathématicien, elle, disciple de Karl Marx.

Enfant « Mère » avait d'étranges expériences dans les temps passés de l'histoire et peut-être dans l'avenir ; ainsi, elle rencontrera Sri Aurobindo « en rêve » dix ans avant de le voir à Pondichéry.

Mathématicienne, artiste-peintre et pianiste, élève de Gustave Moreau, Rodin, et Monet, « Mère » était l'amie des grands impressionnistes de l’époque.

Elle se maria en octobre 1897 à l’âge de 19 ans avec le peintre Henri Morisset, disciple de Gustave Moreau, dont l'atelier était rue Lemercier à Paris, elle eut un fils André qui naquit le 23 août 1898.

En 1904, elle fait la connaissance de Max Théon, un personnage énigmatique aux pouvoirs occultes extraordinaires, qui lui donne la première explication cohérente des expériences insolites qu’elle a depuis son enfance.

Au cours de deux longs séjours au domaine de Théon en Algérie, Max Théon lui enseigna l’occultisme, elle crée alors ensuite sa première association « Idea ».

Elle divorce en 1908 et se remarie avec Paul Richard en avril 1910, qu’elle accompagne en 1914 à Pondichéry, où elle rencontre Sri Aurobindo qui s’y était réfugié pour échapper aux Anglais.

Elle réside une première année à Pondichéry, puis quatre ans au Japon avec son époux, et s’installe ensuite définitivement, près de Sri Aurobindo en 1920, après un passage en Chine.

Lorsque Sri Aurobindo se retira en 1926 pour mettre en œuvre un nouveau principe d'évolution dans la matière, il laisse à « Mère » la direction de son ashram. « Mère » organise et développe l’Ashram, tentant en vain d'éveiller les disciples à une nouvelle conscience.

« Mère » vivra trente ans près de Sri Aurobindo, qui au début de ce siècle, annonçait l'évolution nouvelle de « L’homme, un être de transition », elle restera à ses côtés jusqu’à sa mort en 1950.

En 1958, après le décès de Sri Aurobindo, elle se retire à son tour pour aller à la racine du Problème « le changement de la conscience des cellules ».

Elle se plonge alors jusqu’en 1973, dans le « yoga des cellules » pour découvrir enfin « le grand passage » à une autre espèce.

« Je ne pense pas qu'il y ait plus matérialiste que je ne l'étais, avec tout le bon sens pratique et le positivisme, disait-elle au milieu de ses dangereuses expériences, et je comprends maintenant pourquoi c'était comme cela !

Cela a donné à mon corps une base d'équilibre merveilleuse.
Les explications que je demandais étaient toujours matérielles, et cela me paraissait évident : il n'est pas besoin de mystères, rien de tout cela, vous expliquez matériellement.
Par conséquent, je suis sûre que ce n'est pas une tendance au rêve mystique en moi ! Pas du tout, ce corps n'avait rien de mystique, Dieu merci ! »

« Mère », incomprise est seule, entourée de résistances et de mauvaises volontés, quittera son corps à l'âge de 95 ans, en novembre 1973 à Auroville.
Elle laisse derrière elle une œuvre écrite importante, notamment :
— Son journal des Prières et méditations,
— Les Entretiens et causeries aux membres de l’Ashram,
— Les 13 tomes de « L’Agenda de Mère »

Cet Agenda recueilli par l’un de ses disciples, le Français Satprem ( Bernard Enginger ), relate son éprouvante percée au cœur de la matière, celle de son propre corps, pour donner naissance à ce qu'elle nommait « l'espèce nouvelle » ou « la vie sans mort ».

Satprem compléta l’œuvre de « Mère » par d’autres ouvrages tels, « la genèse du surhomme » et « Le mental des cellules ». 

Cependant, Satprem fut exclu de l'Ashram peu après la mort de « Mère » ; il n’a jamais été reconnu par l’ensemble des disciples, qui l’ont accusé, d’arranger à sa guise les écrits de « Mère ».
Sri Aurobindo écrit dans The Mother : 

« Elle travaille ici, dans le corps, pour faire descendre quelque chose qui ne s'est pas encore exprimé en ce monde matériel et qui transformera la vie ici-bas ».

— Vendredi 12 août 2011


▲ Aron O’Raney —