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15 septembre 2024

Réflexion D'un Jour

             

Depuis une prise de conscience tardive je l’admets, J’ai traversé l’existence en ayant présent à l’esprit, la spiritualité, qu’elle soit ancrée dans la laïcité ou issue des traditions religieuses, qu’elle puise ses racines en Orient ou en Occident.


Dans le flot du quotidien, qu’on qualifie le plus souvent de banal ou d'ordinaire, j’ai toujours conservé en moi la conviction intime de l’existence d’un monde supérieur, échappant à la réalité primaire des apparences.


Ainsi, mon cheminement a été celui d’une lente et progressive évolution;  je suis passé, à un âge avancé, de l’ignorance brute, à l’ignorance éclairée dans une quête perpétuelle de sens.


Catholique non pratiquant, de la Franc-Maçonnerie expérimentée, aux révélations acquises par les lectures et l'étude, du Bouddhisme, de l’Hindouisme, du Taoïsme, et du soufisme, je demeure aujourd’hui dans un questionnement profond et récurrent.


Il y a dans la conviction de ma foi, la certitude de l’existence d’un monde échappant aux critères matérialistes, quoi que proclament ou l’affirment d’éminents scientifiques, dont les discours semblent souvent ignorer les limites inhérentes à la condition humaine.


Je crois en une origine divine supérieure affranchie des réalités physiques, ce qui exclut pour moi la théorie purement scientifique de l'humanité, excluant la spiritualité.


Selon ma conviction, religions et spiritualités empruntent sous des modes d’existences, et de pensée, différents ou opposés, une seule et unique voie divine, qui conduit sans doute, à une seule et même porte.



— Lundi 9 septembre 2024



Aron O’Raney —



28 août 2024

Désert, Désert…

 


Dans le désert, la liberté ce serait d’habiter l’horizon, et sans témoin parler, pour se délivrer de tout ce qui peut hanter


Ce serait aussi, pouvoir s’exprimer en pleine intimité, délivré de ce qui entrave les pensées.



Le désert est le miroir de l’âme qui s’y reflète, un espace-temps d’une nature dépouillée, où l’on se trouve relié à l’essence de l’être, au cœur de l’essentiel. 



On s’y abandonne en pleine solitude, là où la voix résonne parfois mêlée au souffle du vent. 



Je ne suis que l’infime particule au cœur de l’immensité illuminée, seul à combattre avec moi-même, 


À l’ombre des dunes qui occultent les secrets, dans une solitude, où murmures et soupirs s’évanouissent dans l’air.



La parole s’émancipe, l’intime s’efface, ni la rose des sables ni le cactus du sentier, gardiens silencieux du monde de l’aridité, ne peuvent contrarier l’aspiration féconde.



Dans la terre brûlée par le soleil, au théâtre de l’essentiel, se découvre l’énergie enfouie qui surgit, tel un phare dans la nuit, éclairant la voie de l’unique vérité.



Le désert reste à jamais le symbole de la résilience de la vie.



— vendredi 12 août 2022



Aron O’Raney —



22 août 2024

Dans Le Langage De La Mort

 

«Fatalité», «Hécatombe», «Cénotaphe»… Quelles Histoires Se Cachent Dans Le Langage De La Mort?

Illustration de la Grande Faucheuse, allégorie de la Mort. /Bridgeman Images


Souvent considérée comme taboue, la mort peut s’avérer très poétique du point de vue de la linguistique.


«Ce qui me rend heureux, c'est de voir que les hommes refusent absolument de penser la pensée de la mort», se plaisait à dire le philosophe Friedrich Nietzsche.


L’expression en mots de la Mort offre pourtant un large panel de récits à la langue française, du sacrifice d’animaux envers les dieux jusqu’aux légionnaires romains.


Une vraie fable fatale


«La fatalité triomphe dès que l'on croit en elle» affirmait la romancière Simone de Beauvoir. 


De la prophétie de l’oracle de Delphes dans le mythe d’Œdipe au déterminisme social des Rougon-Macquart d’Emile Zola, la fatalité a de tout temps inspiré les plus grands auteurs. Fréquemment rattaché à la mort, le mot a pourtant une étymologie sans corrélation de la Grande Faucheuse. 


S’il vient bien du latin fatalis, dérivé de fatum, «prédiction, destin» (rattaché au funeste), il a pour aïeul fari, signifiant nûment «parler». Soit loin d’une quelconque idée de trépas. Par ailleurs, on retrouve cette étymologie dans les mots «fable» ou encore «forum», grands lieux de parole sous Jules César et désormais sur le web.


Décimer par dizaines


Voilà un mot chargé d’Histoire. Peut-être avez-vous fait le rapprochement entre «décimer» et le préfixe «déci-», tous deux liés au chiffre dix. 


Tenant son origine des légionnaires romains, le verbe est emprunté au latin decimare, qui désignait le fait de punir de mort un soldat sur dix, désigné par le sort. Lorsqu’une unité s’était mal conduite et avait failli à son devoir (notamment pour désertion), l’un des hommes du régiment était choisi au hasard et était mis à mort devant ses compères, à titre d’exemple. Soit une manière hautement déshonorante pour un combattant de passer l’arme à gauche.


Aujourd’hui, et ce depuis le XXe siècle, «décimer» signifie «faire périr un grand nombre» sans que cela soit nécessairement par dizaines.


Lente agonie linguistique


Avant de désigner le moment précédant la mort, l’agonie renvoyait à l’angoisse. Emprunté au latin chrétien agonia, lui-même du grec âgonia, il se réfère au verbe agein signifiant «mener», soit la même racine qu’ «agir». Le terme désignait les luttes dans les jeux ou les exercices, auxquels était rattachée une certaine agitation.


Petit à petit, «agonie» a dérivé sémantiquement vers «angoisse (de la mort)», puis a pris au XVIIe siècle son sens actuel.


Une hécatombe forte comme un bœuf


Aussi stupéfiant que cela puisse paraître, le mot «hécatombe» signifie étymologiquement… «cent bœufs». Emprunté au latin hecatombe et au grec hekatombê, le mot se compose de hekaton, «cent» (que l’on retrouve dans «hectomètre») et de bous, le bœuf.


Il correspond aux sacrifices qu’effectuaient les Grecs lors des Panathénées, la fête annuelle en l’honneur d’Athéna. «Dès Homère, le mot s’applique à un grand sacrifice public», écrit le Dictionnaire historique de la langue française. 


En offrande, cent bœufs étaient ainsi abattus, puis en raison du coût d’une telle cérémonie, l’«hécatombe» est devenue le sacrifice d’un bœuf et quatre-vingt-dix-neuf autres animaux, tous de la même espèce mais d’une valeur moindre, comme le rappelle le Projet Voltaire.


Par analogie, le terme a fini par désigner un «massacre d’un grand nombre de personnes», notamment attesté par les écrits de Pierre Corneille en 1667.


Cénotaphe ou tombeau ? L’angle mort lexical


Souvent confondus, les mots «cénotaphe» et son homologue plus usité «tombeau» ont pourtant une différence nettement marquée. 


«Cénotaphe» se compose des mots grecs kenos, «vide», et taphos désignant la cérémonie funèbre, la tombe, tandis que «tombeau» vient du bas latin tumbus, la tombe. Un cénotaphe est donc par définition un tombeau sans corps, usuellement édifié en l’honneur de personnes disparues, à l’image des monuments aux morts.


Cette différence peu connue a mis en difficulté plus d’une personne, à commencer par l’écrivain des Illusions perdues, Honoré de Balzac, comme le rapporte l’Académie française. 


Dans Ferragus, chef des Dévorants, Balzac écrit : «Il est impossible de juger la religion catholique apostolique et romaine, tant que l’on n’a pas éprouvé la plus profonde des douleurs, en pleurant la personne adorée qui gît sous le cénotaphe». 


Or, personne ne peut y gésir, puisque considéré comme vide. En revanche, la tombe de l’écrivain contient bel et bien ses restes, et peut être admirée depuis 1850 au cimetière du Père-Lachaise.



Extrait d’une publication Le Figaro


— Vendredi 16 aout 2024



Romain Ferrier —


06 août 2024

Extinction Du Désir

                


Il marche, visage fermé,

Dans le silence muré,

Les bruits du monde effacés,

L'âme enfin libérée.



Le jour est enfin arrivé,

Où plaisirs et attraits,

Comme des feuilles envolées,

Ont cessé de l'ensorceler.



Du monde matériel,

Sont maintenant irréels,

Trésors et merveilles,

Qui ne sont qu'ombres en sommeil.



Ce qui suscitait le désir,

N’est que lointain souvenir,

Des passions éteintes, soupir,

Dans l'éther, elles expirent.



Tout est devenu vain,

Une fois le non-désir atteint,

La chaîne du cœur s’éteint,

L'esprit en paix, souverain.



Là où néant rencontre l'infini,

Là où souffrances s'unissent à l'oubli,

Un monde nouveau s’épanouit,

Hors des illusions, l'âme se réjouit.



— Samedi 3 août 2024




Aron O’Raney —