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17 juin 2016

En Parlant De Ma Franc-Maçonnerie…

En Parlant De Ma Franc Maçonnerie


Certaines Personnes M’interrogent Parfois Sur « L’entrée En Franc Maçonnerie ? ».


Cela évoque pour moi, la date du Vendredi 9 Octobre 1998, jour de mon adhésion à la Franc-Maçonnerie, et celle évidemment de l’initiation, et de l’admission dans cette Fraternité humaine.


L’entrée d’un « Profane » en Maçonnerie, est généralement parrainée par un Franc Maçon, qui propose sa candidature au Vénérable Maitre de la Loge où il est lui-même affilié.


Si elle est acceptée dans son principe, la candidature du postulant fait l’objet de différents entretiens avec le parrain; pour qu’il puisse, connaître et approfondir les véritables aspirations et motivations du candidat proposé. 


Une enquête de moralité est effectuée, par la fraternité Maçonnique; puis, si elle s’avère positive, un vote a lieu dans la Loge Maçonnique pour entériner ou non, l’admission du nouveau membre. 


Si le vote est favorable, le candidat est informé par son parrain, de la date et du lieu de sa présentation à l’initiation. Il est d’usage dans ce cas que celui-ci l’accompagne pour cette première présentation à la Loge.


Les choix de l’Obédience Maçonnique, de la Loge, et du Rite sont essentiels. 

Est-on Croyant? Athée? Spiritualiste… 

Que recherche-t-onVéritablement Dans Cette Démarche


Autant de questions auxquelles il faut répondre avant de s’engager, sachant toutefois, qu’un mauvais choix n’est nullement irrévocable.


La Maçonnerie traditionnelle telle que je l’ai connue, implique la croyance en un Dieu créateur et en l’immortalité de l’âme,

Mais ses rites forts anciens ne sont pas forcément adaptés ou compatibles aux pratiquants de toutes les religions.

Le candidat-maçon est libre de ses opinions, il peut à tout instant se démettre, s’il le désire, et quitter librement la Loge.

Il ressort de mon expérience que la Franc-Maçonnerie est une véritable École De La Vie, quand on est dans la « Bonne Loge », c’est-à-dire celle qui correspond à sa propre sensibilité, et à ses convictions religieuses ou philosophiques.


Il Y A C’Est Un Fait, De Vrais Et De Faux Maçons. 


Nombreux sont ceux dans les loges, qui sont là essentiellement pour développer leurs affaires, et entretenir des relations mondaines.

Mais il existe aussi bien heureusement, des idéalistes, et des hommes de foi et de conviction qui sont eux, les Vrais Maçons De Cœur.


Dans Mon Cas, J’ignorai Ce Qu’était La Franc-maçonnerie, Avant Qu’elle Ne Me Contacte À Une Époque Douloureuse De Ma Vie. 

En des temps difficiles, le seul recours me permettant de tenir la tête hors de l’eau était le travail, sept jours sur sept sans compter les heures, rien d’autre. 

Je n’avais pas d’autre choix, il m’était impossible de trouver une amarre salvatrice, ou une excellente raison, pour continuer à marcher.


La Franc Maçonnerie m’a donné un idéal fort, elle a été une École de Vie qui m’a ouvert grand l’esprit sur bon nombre d’autres disciplines spirituelles. 


— Au fil de ses enseignements, j’ai appris à suivre mes intuitions, et expérimenter par moi-même.


La Franc-Maçonnerie en raison essentiellement de ses secrets initiatiques, a toujours excité l’imagination débordante de monsieur « Tout Le Monde » qui recherche lui aussi consciemment ou non sa propre identité.


C’est la Franc-Maçonnerie qui m’a choisi, et je ne l’ai jamais regretté, bien au contraire, car un idéal élevé et de solides valeurs m’ont permis de m’élever spirituellement.

Il Ne Faut Pas Se Leurrer, La Franc Maçonnerie Se Compose D’hommes, Qui Ne Sont Ni Des Saints Ni Des Sages. 

Certains Frères Maçons sont bien à leur place, d’autres pas. 

Certains grandissent et deviennent ce que je nomme, les Vrais Maçonsdu Cœur; d’autres d’un grade élevé ne sont pas à leur place, et ne méritent même pas le titre d’Apprenti. 

C’est L’École De La Vie Qui Continue.

Homme de foi, la Franc Maçonnerie Bleue du Rite Écossais Rectifié m’a adopté, j’ai fait connaissance avec l’Évangile de Jean, la Bible, et la Symbolique, j’ai voyagé et bien plus encore……

Suivre son intuition, expérimenter par soi-même est essentiel, ma Franc Maçonnerie est une École De Vie non une quelconque secte, comme beaucoup se plaisent à le croire ou le dire.

Ce petit exposé sur l’entrée en Franc Maçonnerie, et le formalisme évoqué ne résulte que de ma propre initiation, à la Grande Loge Nationale Française, dans le Rite Écossais Rectifié.

— Vendredi 17 Juin 2016


Aron O’Raney —



29 août 2015

Le Carré, Aspects Symboliques


Le Carré Est L'une Des Figures Géométriques Le Plus Fréquemment Et Le Plus Universellement Employée Dans L'expression Symbolique ; Il Est L'un Des Quatre Symboles Fondamentaux Avec Le Centre, Le Cercle, Et La Croix.

Il est le symbole de la Terre, par opposition au Ciel, mais aussi à un autre niveau, il est le symbole de l'Univers créé Terre et Ciel, par opposition à l'incréé, et au créateur ; il est l'antithèse du transcendant.
Le Carré revêt une importance majeure dans le symbolisme initiatique, car il apparaît comme le véhicule de la manifestation divine ; c'est pourquoi il est indissolublement lié au cercle.
Cependant, la forme quadrangulaire s'en différencie, car elle exprime le temps chronologique, donc une fraction limitée extraite de l'éternité.
Ce qui nous fait penser à cette vie, à ce corps, à cette fixation ou enchaînement présent, à la nécessaire recherche des moyens de son affranchissement.

Ce qui s'opère par la quête de la voie de sagesse à défaut d'atteindre celle de la sainteté.
Le carré demeure dévolu au terrestre ou plan horizontal, par rapport au cercle de nature céleste et verticale. 

Pourquoi cela ? Tout simplement parce que les Anciens pensaient que la Terre était carrée, fixe, immuable, par rapport au Cosmos.
Plat, lisse, dans le plan, il fait remarquablement ressortir la perfection volumique dans le domaine de la matérialité terrestre.
Ce qui s'exprimera par le passage du carré au cube qui n'est rien d'autre que la projection spatiale du carré ou sa spiritualisation.
Cette progression se remarque discrètement dans le cheminement symbolique 

« travail du Compagnon qui s'effectue dans le plan avec l'influence du niveau, mais sur la pierre cubique, emblème de la projection du carré vers le ciel ou expression du passage de la vie limitée vers la vie éternelle ».
D'où cette stabilité qui s'affirme avec la répétition quaternaire de sa mesure.
Ce qui s'énonce par la projection de l'unité dans la cardinalité :
Nord : Justice — Sud : Tempérance
Est : Prudence — Ouest : Force
Ces quatre directions spatiales se rapportent aux vertus cardinales.
On remarque l'absence des directions les plus importantes : la profondeur et la hauteur qui relèvent d'un univers non accessible au carré et à ce qui s'y rattache.
En effet, le carré s'avère « superficiel », sans racine ou profondeur, sans perspective d'élévation.
La racine correspond à l'origine ou passé et la projection verticale au futur ou devenir.
Le « principe », restant dans le centre d'où part le rayon qui va dessiner et inscrire le carré dans le cercle, mais aussi le carré dans le cercle, fait intervenir à ce plan la figure de la croix et celle du Christ, l'homme carré par excellence.
La figure de la loge s'énonce par la formule du Carré long.

Carré D'un Nombre

De nombreux âges « symboliques » interviennent comme le produit du carré d'un nombre. 

Si la Maçonnerie moderne a altéré, dans quelques rites, plusieurs données « avant 1775, dans la Maçonnerie templière l'âge du Maître Maçon s'avérait le carré de celui de l'Apprenti », d'où la batterie novenaire qui existe toujours aujourd'hui, on rencontre encore à certains degrés des âges qui sont le produit d'une puissance.
Au Rite Écossais Rectifié, c'est le cas pour le Maître Écossais de Saint-André. 

Dans l'essence ou esprit de ce rite, ce qui constitue l'essentiel n'est pas le produit du carré, mais le carré en lui-même. 

Le Maître X n'a pas tel âge, mais x fois x années, ce qui s'exprime par l'implantation particulière des lumières d'ordre au centre de la loge verte.
Pour Willermoz et Saint-Martin, ce nombre se rapportait à l'âme et aux « opérations spiritueuses » correspondantes.
Au Rite Écossais Ancien et Accepté, on observe aussi cette particularité du carré d'un nombre affecté à l'âge symbolique des 4e et 14e degrés.

Carré Long —

La plupart des instructions maçonniques font réponse à la question :
« Quelle est la forme de la loge ? » : 
« Un Carré Long ».
D'où vient cette appellation pour le moins étrange de carré long donnée à un rectangle ?
Car si la figure de la loge s'avère rectangulaire, on n'y voit guère de carré parfait. La réponse se trouve liée à la notion de temple.
En effet, dans les anciens systèmes initiatiques « égyptiens avec les mystères d'Osiris ou d'Isis puis grecs avec les mystères Orphiques ou d'Éleusis », la construction des temples devait se faire selon des proportions ou valeurs particulières.
Les nombres ou rapports de construction déterminés, correspondaient à la projection concrète des trois aspects de la triade concernée.
La triade « hindouiste », la trinité chrétienne ne diffèrent en rien de ce principe. 

L'architecture sacrée se manifestait par la « projection » dans le plan de la forme de deux carrés parfaits juxtaposés l'un à l'autre.
La figure égale des quatre côtés symbolisant le cosmos, chaque pilier dit « d'angle » exprimait alors une signification relative à l'un des éléments et sa translation vitale dans le monde sensible.
Au plan symbolique, le prolongement du carré, magnifiant la puissance du  nombre, annonce la mise en mouvement ou ébranlement de l'énergie qui amorce un mouvement ascensionnel pour parvenir à une forme volumétrique nouvelle : le cube.
Si le cube va devenir déterminant dans différentes traditions, il transite obligatoirement par le carré qui en constitue la prime étape, la base sur laquelle On va pouvoir élever.
Ainsi les églises bâties en Angleterre, aux XIe et XIIe  siècles, le sont-elles sur un plan carré, telle la cathédrale d'Oxford, etc.
Toutes les constructions cisterciennes de Grande-Bretagne comme celles des pays germaniques s'élèveront autour de ce carré central. On parlera d'Église « Ad quadratum ».
Villard de Honnecourt, qui a groupé au XIIIe siècle des dessins stylisés, nous donne le plan d'une église cistercienne du XIIe siècle, tracée « ad quadratum ».
Celle-ci offre des analogies avec les mesures du microcosme, c'est à dire de l'homme selon Sainte Hildegarde. L'Homme « hildegardien » les pieds joints et les bras étendus, comporte cinq mesures égales dans le sens de la longueur et de la largeur.
En loge, le carré long désigne aussi le rectangle qui s'inscrit entre les trois piliers ou grands chandeliers qui encadrent le Pavé Mosaïque.
Cet espace sacré reste inviolable, infranchissable, sauf à certains moments des cérémonies de réception.

Source Documentaire : Jean Chevalier, Alain Gheerbrant, Dictionnaire des symboles - Christian Guigue, La Formation Maçonnique -

— Samedi 29 août 2015


▲ Aron O’Raney —


27 août 2015

La Maçonnerie Bleue



La Maçonnerie Bleue, Est Le Nom De La Maçonnerie Symbolique Des Trois Grades Qui Sont Ceux De L’apprenti, Du Compagnon, Et Du Maître.

L’origine de l’utilisation de la couleur Bleue est nébuleuse, il semble que l’introduction du Cordon Bleu résulte à une certaine époque, de la préférence d’une minorité de frères nobles désirant porter la décoration de l’ordre de « Saint Louis ».

Cependant les vrais tenants de la tradition maçonnique, Anglo-Saxons, Germaniques, et Maçons Lyonnais ; préserveront eux l’ésotérisme lié au Bleu.

Dans les sociétés initiatiques, le Bleu représente une valeur découlant d’un état d’avancement dans l’ordre divin ou sacré ; ainsi chaque Degré est affecté d’une couleur et nuance différente.

Cette hiérarchie des teintes se retrouve ainsi en Franc – Maçonnerie, à travers la structure des grades.

La couleur des trois premiers Grades, se caractérise ainsi par le Bleu Ciel, le Bleu Nuit, et le Bleu Marine.

Le Bleu nuit avec du Noir, et le Bleu Ciel avec du Blanc, c’est l’évolution de l’obscur vers la lumière, qui s’applique à tous les « Fréres » à l’exception du « Vénérable Maître ».

Le Bleu dans ses différentes densités, sombre et clair, demeure symboliquement attaché à la progression spirituelle.

Il était considéré chez les anciens Égyptiens, comme la couleur de la vérité, car intimement associé à la mort, ce passage d’une existence limitée à celle de l’éternité ; lorsque la vérité se manifeste lors du pesage de l’âme.

La vérité, la mort et les Dieux vont ensemble, et c’est pourquoi le Bleu Céleste, est aussi le seuil qui sépare l’homme de ceux qui gouvernent, de l’au-delà, son Destin.

Ainsi le Bleu, lié à la mort physique, concerne la vertu de justice, à l’image de « Çiva » au visage Bleu en son aspect « Ischvara » destructeur, transformateur, et purificateur.

Pour les Maîtres soufis Najim Kobrâ et Semnâni « le port du vêtement Bleu, concerne ceux qui en sont aux premières étapes de leur vie mystique. ».

L’on distinguait ainsi deux nuances, « Kabûd » le Bleu profond et « Azraq » le Bleu ciel.

Il était précisé dans cet enseignement : « On portera des vêtements de couleur noire et Bleue, lorsque le combat spirituel aura permis de triompher de la Psyché inférieure, pour porter le deuil de celle-ci. »

Lorsque le mystique accédera à un état supérieur, il passera du Bleu noir au Bleu azur.

Couleur de la vérité ? De la justice ou de la transformation ? De l’imperfection ?

Dans tous ces états, elle est celle du Maçon soucieux de progresser sur le chemin qui mène au temple intérieur.

— Aidé par la Beauté, soutenu par la force, guidé par la sagesse, le frère soumis au Bleu symbolique pourra, si son évolution initiatique se confirme, passer sous l’influence active d’une autre couleur.

— L’élévation progressive, la découverte au-delà du Moi, annonceront la fin de l’illusion, et l’entrée dans le monde de la réalité ultime.
Hypothèses Sur l’origine du Terme de « Loge Bleue »
Le terme approprié serait plutôt « loge symbolique » que « loge Bleue », car la loge Bleue n'est pas circonscrite à un lieu donné, mais à l'infini de l'Univers.

Le Bleu et le Blanc couleurs mariales, expriment le détachement des valeurs de ce monde, et l’envoi de l’âme libérée vers Dieu, c’est à dire vers l’or qui viendra à la rencontre du blanc virginal, pendant son ascension dans le Bleu céleste.

Certains rapprochent la couleur Bleue de la voûte étoilée, où les vertus de l'amitié et de la bienveillance que doit cultiver le maçon, sont aussi infinies que le Cosmos.

En Angleterre, un parallèle a été fait entre le temple antique de Stonehenge, et la « loge Bleue ».

Le Bleu qui désigne les pierres du cercle intérieur, en vieil anglais aurait une racine signifiant la « perfection ».

Les pierres Bleues du cercle intérieur furent apportées d'un lieu situé à plusieurs dizaines de kilomètres, des montagnes de Prescelly au Pays de Gales, il y avait quatre-Vingts pierres Bleues.

Certains historiens de la maçonnerie anglo-saxonne émettent l’hypothèse que le terme de Loge Bleue, proviendrait du temple de Stonehenge.

Pour d'autres encore, le Bleu aurait une origine biblique, contenue dans l'injonction des Nombres 15 : 
— 38 l'Eternel dit à Moïse :
Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur qu'ils se fassent, de génération en génération, une frange au bord de leurs vêtements, et qu'ils mettent un cordon Bleu sur cette frange, vous la regarderez, et vous vous souviendrez de tous les commandements de l'Eternel pour les mettre en pratique…
— Exode 28 : 31 et 33
Tu feras la robe de l'éphod entièrement d'étoffe Bleue…
Tu mettras autour de la bordure en bas, des grenades de couleur Bleue…

Le Bleu décrit dans ce verset de la Bible, a fait couler beaucoup d'encre.

En effet, nous ignorons le ton de ce Bleu, le drapeau de l'Etat d'Israël a repris le Bleu des taliths du Judaïsme, qui dérivent de ce verset du même livre des Nombres et de l'Exode.

Ce Bleu aurait été aussi la couleur des Royaumes originels sur la terre, le signe de reconnaissance des familles royales et impériales, avant de devenir le « rouge » par la suite.

Le coquillage avec lequel on tirait cette couleur Bleue, aurait disparu, et avec lui, le secret de fabrication de ce Bleu si particulier.

Dans le Mormonisme, le Bleu est la couleur céleste et d'autorité, de maîtrise de l'Evangile.

Ainsi le Bleu est une couleur fondamentale dans l'ésotérisme, mais l'origine vraie de la « loge Bleue » reste incertaine.
— Sources Documentaires : La Formation Maçonnique – Christian Guigue— Dictionnaire des Symboles – Jean Chevalier – Alain Gheerbrant
— 27 Août 2015

Aron O’Raney —




20 août 2015

La Pierre Brute, Origine Symbolique

 


Au Septentrion, Á Gauche Du « tableau De L'apprenti » Est Posée La Pierre Brute, Un Symbole Fort Qui Préside Aux Premiers Pas Du Maçon Naissant.


— Pour certains esprits, 

« La Pierre brute symbolise les imperfections de l'esprit et du cœur que le Maçon doit s'appliquer à corriger », et la plupart des auteurs maçonniques s'accordent sur ce point.

— Si l'on se réfère à certaines légendes occultes, 

« Quand Le Soleil Dissipa Les Sombres Nuages Emprisonnant L'Atlantide, La Race Sémitique Aryenne Eut La Révélation De Son Individualité, D’où Émergea La Pensée Consciente. »
Les chefs aryens annoncèrent l'avènement de la Lumière et l'affranchissement de la race ; la pierre taillée devint alors le symbole de l'obscurité et de la servitude ; et la pierre brute celui de la liberté.
 
 Édouard E. Plantagenet, l’écrivain maçonnique commente cela ainsi :

« Et aujourd'hui encore, n'est-ce pas en ployant sous le fardeau de la pierre taillée, finie, faite de tous les préjugés, de toutes les passions, de toute l'intransigeance des formules absolues, acceptées sans contrôle comme expression de l'inexpugnable et unique vérité, qui font de l'homme l'esclave de son milieu, que nous voyons le profane se présenter à la porte du Temple et demander la Lumière  ? 

Une Loge, juste et parfaite, la lui donne et en même temps l'affranchit initiatiquement de la servitude. Libre, le néophyte symbolisera sa liberté par « une pierre brute avec laquelle il s'identifiera. »

Par l'Initiation, l'Apprenti revient à l'état originel ; débarrassé des mauvais acquits du monde profane, il retrouve spontanéité et bonté. 

Son nouvel état et les « Outils » qu’il reçoit doivent lui permettre de tailler « sa pierre » et la façonner à sa convenance ; pour lui donner sa personnalité propre et unique.

L’on rapporte que Cain premier fils d’Adam, tua Abel avec une grosse pierre qu'il lui lança sur la tête alors qu'il dormait.

La légende de la tradition de la pierre commence là : « Puisque le Juste fut tué par une pierre, les Justes de demain seront sauvés par la même pierre. » 

Il existe entre l'âme et la pierre un rapport étroit. Suivant le mythe Prométhéen, en ce temps de l’Âge d’Or, Prométhée procréateur du genre humain anime des créatures d’argile, les autochtones, humains nés spontanément. Des pierres ont conservé une odeur humaine. 

La pierre et l'homme présentent un double mouvement de montée et descente. 

— L'homme naît de Dieu, retourne à Dieu.
— La Pierre brute descend du ciel ; transmuée elle s'élève vers lui.

Le temple sera construit avec la pierre brute, non de la pierre taillée :  en levant ton ciseau sur la pierre, tu la rendrais profane. (Exode, 20, 25 ; Deutéronome, 27, 5 ; 1 Rois, 6, 7).

La pierre taillée est œuvre humaine ; elle désacralise l'œuvre divin, elle ne symbolise que l'action humaine.

La pierre brute est un symbole de liberté ; associée au feu, elle est rejetée par les volcans du centre de la Terre jusque dans les airs, ou vient du ciel avec la foudre, et la fureur des Dieux, météorites ou roches noires venues du cosmos. 
Ces manifestations de la nature gênèrent la double action de la pierre ; descendante ou ascendante, et positive ou négative. 
La pierre brute est une matière passive, d’une double nature. 

Si l’activité humaine s'exerce seule sur elle, elle s'avilit ; quand c'est l'activité céleste et spirituelle qui la façonne, elle ne fait que se valoriser et s'ennoblir.

N’ayant aucun sexe, elle conserve un état parfait, car symboliquement elle demeure identique à l'état primitif qui fut sien dés la création.

La pierre brute est considérée comme androgyne, un état qui représente la perfection de l'état primordial. À ce titre, elle doit demeurer brute, et naturelle. 

La pierre taillée révèle un changement d'état artificiel, car celui qui la travaille perturbe l'ordre divin, d'où ce choix des pierres vierges pour édifier les autels.

La Bible stipule à cet égard : « celui qui lèvera son ciseau sur la pierre la rendra profane »(Exode, 20, 25 ; Deutéronome, 27 , 5 ; 1 Rois, 6,7.). Une mise en garde, de valeur universelle.

On retrouve cette tradition dans l'érection des autels Védiques… 

Et lorsque la pierre doit respecter les prescriptions d’un rituel, comme c’est le cas pour le « Sharkara » védique, qui exige que les orifices des pierres soient l'œuvre de la nature, et non du travail de l’homme. 

L’exigence de pureté est impérative pour l'autel, où fusionnent les mondes : Terrestre, Intermédiaire, et Céleste, ce lieu de manifestation par le feu symbole de l'énergie divine.

Les pierres célestes sont « vivantes » et aussi « parlantes » comme ces pierres venues du ciel, avec ces inscriptions mystérieuses, telle la pierre d’Ourga, à l’instar de la coupe de Joseph (Genèse XLIV, 5.).

Actives, elles sont aussi l’attribut des dieux, comme « le marteau de Thor » ce dieu nordique ou telle la « Hache de Parashu-Râma » le sixième avatar du dieu hindou Vishnoun, Dont le nom signifie « Raāma à la hache », qui apparut sur Terre pour lutter contre la caste des kshatriya, des guerriers.

La vie est mouvement, et innombrables sont les bouleversements et changements intervenus au cours des siècles et des siècles,  l’histoire de l’humanité, où l'homme a du s’adapter en permanence aux évolutions qui lui ont été imposées par la nature.

Au cours des âges la sédentarisation des peuples s’est imposée naturellement, entrainant des besoins fondamentaux à satisfaire ; indispensables à la survie de l’homme, ces exigences ont engendré des transformations majeures et spectaculaires du mode de vie.

Les constructions, autrefois en bois, évoluent rapidement vers le dur, c’est-à-dire la pierre considérée en tant que « matériau » ; la pratique des rites sacrés suit alors l’évolution liée à ce nouvel état que l’on pourrait qualifier de « matérialisation » de l’homme.

La taille de la pierre qui se trouvait jusque là interdite, car en opposition au sacré, apparaît de nouveau comme nouvelle alternative. Désormais, Seule la pierre parfaite résultant du travail de l’homme devient digne de figurer dans les œuvres les plus hautes et nobles offertes en hommage au Divin.

Dans l’édification du Temple De Salomon il en sera ainsi, les blocs qui lui sont destinés sont façonnés, dans le plus grand silence à la gloire du Très-Haut.

Encore aujourd’hui en occident, dans la Doctrine philosophique alchimiste, la pierre brute à dégrossir symbolise pleinement la « Prima Materia », cette noble « matière première » qui va servir à l'élaboration de la « Pierre Philosophale ».

La tradition initiatique des « Opératifs » héritera de cet emblème de transformation de « L'homme des ténèbres, en être de lumière » figuré désormais par la pierre cubique, pierre parfaite travaillée sur ses quatre faces, symbolisant l'état de perfection dans les six directions spatiales.

La Franc-maçonnerie Trace Tout Naturellement Ce Parcours, Qui Chemine Du Nord Au Midi, De La Pierre Brute À La Pierre Cubique.

— Vendredi 21 août 2015 


■ Aron O’Raney —



17 mars 2015

Adhuc Stat, La Colonne Brisée


Au Rite Écossais Rectifié, Adhuc Stat Est La Devise Figurant Au Tableau Du Premier Grade De L’apprenti.
Ce terme latin surmonte une colonne solidement érigée sur sa base, mais brisée dans sa partie haute.

Adhuc Stat se traduit littéralement par « elle est encore debout » ou aussi par « sa base est encore solide » en allusion voilée à la survivance Templiére, et à l’image de l’homme Primordial.

Ainsi dès ce premier grade, le rituel détermine le but initiatique — L’entrée symbolique dans le Temple et la fusion du Maçon avec celui-ci.

La clé du Rite Écossais Rectifié réside, dans l’assimilation analogique « Homme-Temple » figurée par l’entrée dans ce Temple du Maçon, à la fois « Constructeur et Matiére ».

Le tableau symbolique de ce grade est d’une importance capitale, car il représente à lui seul, la trame de la doctrine du Régime Écossais Rectifié.

Que représente la colonne et que peut-elle évoquer ?

Élément essentiel de l’architecture, la colonne est le Support et l’Axe d’un édifice, dont elle relie les différents étages.

Avec la Base et son Chapiteau elle symbolise aussi l’arbre de vie, ou la colonne vertébrale qui érige le corps humain verticalement, dans l’affirmation de soi. 

C’est elle aussi qui donne fondamentalement la vie et toute sa signification à l’édifice qu’elle supporte.
La colonne relie la Terre au Ciel, Le Haut au Bas, la Créature au Créé et à son Créateur ; elle est à la fois un pivot et l’axe de rattachement aux niveaux de l'univers, et à la conscience humaine.
La colonne prend parfois aussi un sens théophanique, à propos du thème de la lumière, la liturgie pascale « évoque le symbole de la colonne de feu, conduisant les Israélites dans le désert. La colonne de lumière désigne les âmes aimant Dieu, qui laissent par transparence la lumière divine filtrer à travers elles. »

Pourquoi est elle brisée dans sa partie haute et non à sa base la partie « terrestre » ?

Adhuc Stat est l'emblème de l'homme déchu, fautif, qui ignorant de l'état de sa perfection initiale, s’est engagé dans un processus de retour au « chaos primordial ».
La dégradation de l’homme déchu, n’est cependant pas irréversible, car il peut encore trouver au plus profond de lui les ressources enfouies, pouvant lui permettre de se réhabiliter, en travaillant sur lui-même, pour passer du cycle involutif, au stade de la maturité spirituelle.
Le péché originel étant déjà expié par le sacrifice universel, il incombe à l’homme déchu de « chercher, persévérer et souffrir ».
Seules les âmes contemplatives de l'Eternel seront à même de rebâtir la colonne de lumière dans sa splendeur originelle.
Adhuc Stat est une figure symbolique extraordinaire, sa puissance considérable inspire la plus profonde humilité aux plus hauts dignitaires du Rite Écossais Rectifié.
L’Apprenti consciencieux et respectueux de ses obligations morales, devra sérieusement méditer sur les particularités du nombre dont il est attributaire.
La compréhension préalable s'avère essentielle, car c'est par ce nombre « matière » que commence la quête initiatique et la voie de la gnose.
Adhuc Stat est le flambeau guidant l’homme de progrès, des ténèbres vers la pure lumière, si celui-ci parvient réellement, à « chercher », « persévérer », et « souffrir ».

— 17 Mars 2015

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▲ Aron O’Raney —

23 avril 2014

Symbolisme Des Métaux En Franc Maçonnerie




Emprunté au Latin metallum d’où « produit de la mine », dérivé du grec métallon « mine », le mot métal est rapproché, par René Alleau, de la racine mé ou més, qui est le nom le plus ancien donné à la lune.
Dans La Tradition Occulte, Alchimique Et Astrologique
Chacun des sept métaux correspond à une planète et à chacune d’elles, l’on peut faire concorder l'un des sept péchés capitaux :
Or Soleil ➤ Orgueil.
Argent Lune Paresse
Fer Mars Colère
Mercure Mercure Envie
Étain Jupiter Gourmandise
Cuivre Vénus Luxure
Plomb Saturne Avarice
Ainsi est la perfection symbolique demandée au Récipiendaire, lorsqu’il va recevoir l'Initiation. Il est invité à vaincre ses passions, telles la possession, le pouvoir, la vanité…
Retirer les « métaux-monnaie » à l'aspirant, c'est enlever le plus grand corrupteur des consciences; et attester matériellement du renoncement aux biens matériels. 
C’est aussi montrer que la « libération » s'accomplit uniquement par l'ascension vers l'Esprit; et offrir la « simplicité » et « nudité » énoncées dans l'Évangile.
À noter également que l’on retire, par là même, les armes que le Récipiendaire pourrait porter, qui reflètent l’attachement et lutte dans le monde profane.
Le dépouillement des métaux symbolise, la Pierre brute que l’on va donner au nouvel Initié. Il se replace ainsi « symboliquement » dans l'état de « pure nature » sans les « métaux », caractérisant la « civilisation » superficielle.
Le Symbolisme Des Métaux A Un Double Aspect :
Le propre et le figuré. Au second sens c'est l'abandon volontaire de toute passion au moment d'entrer en Loge, et au sens propre, l’on pourrait citer Charles Webster Leadbeater le théosophe : 

« Le candidat se voit enlever tous ses métaux, car ceux-ci peuvent gêner la circulation des courants magnétiques. » « Nous avons connu, continue-t-il, le cas d'un homme qui, par mégarde, conserva durant toute la cérémonie, une amulette ou médaille d'or cousue dans la doublure d'un de ses vêtements. On ne s'en souvint qu'à la fin de la cérémonie et celle-ci dut naturellement être reprise depuis le commencement »

La valeur néfaste attribuée aux métaux est d’une telle importance qu’elle se manifeste dés le cabinet de réflexion, quand le « profane » est « dépouillé de ses métaux » par la remise au Frère Servant de tout ce qu'il possède sur lui comme monnaie métallique ou papier, bijoux et objets en métal.

« Dans l'état de « ni vu ni vêtu » pour nous représenter l’état d’innocence et pour nous rappeler que la vertu n'a pas besoin d’ornements; dépourvus de tous métaux, parce qu’ils sont l’emblème et souvent l'occasion des vices que le maçon doit éviter » Instruction du Rite français selon le Régulateur du Maçon de 180! (Extrait du rituel de la R.L. Française de Saint-Jean : Saint Jean du Val de Lys à l'orient d'Armentières. GLNF)

Amélie André Gedalge l’initiée, énonce aussi :
 
« C'est pour libérer le Récipiendaire qu'on le dépouille de ses métaux. C'est pour lui enseigner que tout se paye en ce monde et qu'on ne peut espérer recevoir sans donner. » 

Elle ajoute : 
« Le dépouillement des métaux symbolise encore l'abandon de l'attachement aux idées préconçues. Le « profane » doit s'efforcer de penser par lui-même et ne point garder de trop vif attachement pour les pensées qui lui avaient paru les plus agréables jusqu'alors. »

À l’appui de cette stricte interdiction, certains auteurs avancent, le sentiment d’impureté des métaux, dont l’origine remonterait à la fin de l'âge de pierre où l’on utilisait déjà un couteau de pierre pour les sacrifices, ou les circoncisions.
Si des rituels mentionnent la nécessité de s'en dépouiller en renoncement aux illusions de la vie, cela s'inscrit dans un cadre de pureté initiatique traditionnelle, même si les frères du XXe siècle en perdent ou atténuent le sens profond.
Sur un autre plan, le rejet des métaux remonte à la plus haute antiquité, jusqu'au début de l'histoire de l'humanité, avec la descendance maudite de Caïn. 
La malédiction des métaux proviendrait aussi, de leur correspondance et valeur planétaire, qui dans le zoroastrisme les relient aux influences maléfiques.
Le « profane » se doit d’être pur, car il représente la Prima Materia, la « matière première des Sages »; et le métal provient des profondeurs de la terre, au sein de cette « Prima Materia », dans ce monde souterrain, où les Anciens situaient les Cinq fleuves des Enfers. 
Produit par les flammes inférieures, le métal était associé, avec les « trésors », ou pouvoirs dangereux, inaccessibles au Non — Initié aux pratiques démoniaques. 

Pour approcher ces trésors, minerais des entrailles de la Terre, descendre et agir dans le monde démoniaque, il fallait être issu d'une descendance et nature infernale; d'où les rapports Caïn, Vulcain, Tubal — Caïn. 
Comment Pouvait-Il En Être Autrement
Le métal devint le symbole représentant « l’artificiel » issu de la main de l'homme qui transmuait la création de l'Éternel, et les artisans de cette transformation furent craints, et redoutés.
Les pratiques religieuses s’opposèrent à ces pratiques démoniaques, interdisant strictement toute utilisation d'objet métallique. (1) 
Dans la tradition hébraïque, l'utilisation des pierres pour la construction des autels spécifiait qu’elles devaient être entières, d'un seul bloc, et non touchées par le fer :
 
« Si tu m'élèves un autel de pierre, tu ne le construiras pas en pierres taillées, car en levant ton ciseau sur la pierre, tu la rendrais profane. »(2) 

L’interdit se prolonge dans le Chapitre des Rois (3) décrivant l'édification du Temple de Salomon : 

« ... les pierres furent amenées toutes telles qu'elles devaient être, de sorte que, en bâtissant la maison, on n'entendit ni marteau, ni hache, ni aucun outil de fer. » 

Les colonnes J et B, coulées avec de l'airain, furent dressées à l'extérieur du Temple, en milieu non sacré. 
Pourquoi Cela
« Les métaux, en raison de leurs correspondances astrales, sont en quelque sorte » « les planètes du monde inférieur »... dont ils reçoivent et condensent... les influences dans le milieu terrestre. (4) 
Étant inférieures, les essences métalliques vont dégager les ondes maléfiques reliant le monde souterrain des enfers à la terre. 

— Le pèlerin se rendant à La Mecque ne pouvait porter aucun objet de métal; et devenu El Hadj, il lui était interdit de façonner les métaux par le feu. 
Aujourd'hui, dans les sociétés initiatiques, l’on maintient toujours cet interdit « Caïnesque » du dépouillement des métaux du candidat à la réception dans l'Ordre. 
Il ne s'agit pas d'une simple allusion morale évoquant les biens matériels, mais au fait que les métaux, « ... peuvent nuire effectivement à la transmission des « influences spirituelles » et qu'ils « sont pris comme représentant ce que la Kabbale hébraïque appelle les « écorces » (ou qlippoth), c'est-à-dire ce qu'il y a de plus inférieur dans le domaine subtil. » (300)
Une raison de plus ayant conduit à proscrire le fer plus particulièrement, est liée aux quatre phases ou âges du genre humain. 
Nous vivons depuis des milliers d'années dans l'ère du fer, d'une humanité qui décline et dégénère en s'enfonçant de plus en plus dans le matérialisme forcené et ténébreux, ce qui s’avère inconcevable pour les disciples des sociétés initiatiques.
1 — Ce qui conduira les prêtres à utiliser 
des couteaux de pierre pour la circoncision. 
2 — La Bible : Deutéronome, XXVII, 5-6.
3 — I Rois, VI, 7.
4 — 300 Guénon René : 
Le règne de la quantité et les signes des temps
Base Documentaire : 
La Formation Maçonnique  — Christian Guigue  
La Symbolique Maçonnique — J. Boucher  

■ Aron O’Raney —