Affichage des articles dont le libellé est Bouddhisme. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Bouddhisme. Afficher tous les articles

31 août 2025

≡ Bouddhisme Et Hindouisme…

Tenzin Gyatso, est l’actuel XIVe Dalaï Lama


—☼— Bouddhisme et Hindouisme sont nés en Inde



Au 1er millénaire av. J.-C., la civilisation indienne prend forme en même temps que les grandes religions orientales.



D'un point de vue géographique, le sous-continent indien est délimité par un arc de montagnes dominé par la chaîne de l'Himalaya. À l'ouest pourtant, elle autorise les mouvements de population : c'est par là que se faire la quasi-totalité des apports extérieurs.


Deux grands fleuves se distinguent : l'Indus à l'ouest, qui irrigue une plaine désertique, et le Gange au nord. Si le premier a vu le développement de l'antique civilisation harappéenne, c'est le second qui va voir l'essor de la civilisation indienne...


Premier foyer religieux


Entre 1900 et 1800 av. J.-C., la civilisation de l'Indus s'effondre rapidement. Cela coïncide avec l'arrivée de populations indo-européennes en provenance d'Asie Centrale, les Indo-aryens. Ceux-ci s'installent sur les rives des 2 fleuves, supplantant peu à peu les populations dravidiennes locales. Ils apportent avec eux leur religion animiste et polythéiste : le védisme, qui servira de substrat à l'hindouisme. Certains gagneront le Sri Lanka un peu plus tard, donnant naissance au peuple cinghalais.


Un long millénaire très obscur s'écoule, méconnu faute d'écriture. L'héritage de la civilisation de l'Indus se maintient peut-être dans les rites de purification par l'eau. La situation s'éclaircit un peu vers -600 : des républiques et de grands royaumes émergents, parmi lesquels certains, comme le Magadha, connaîtront un vif éclat. Les prêtres appelés brahmanes s'érigent peu à peu en caste dominante. Le védisme prend une forme de plus en plus ritualisée, donnant naissance au brahmanisme.


Une grande sainte de l'Inde du XXe siècle : Ma Ananda Moyï


Vers 545 av. J.-C., le perse Cyrus II le Grand  s'avance jusqu'en Inde et fait la conquête du royaume de Gandhara, qui deviendra l'une des satrapies les plus riches. L'Empire perse va exercer une certaine influence sur l'Inde : la diffusion de l'écriture va donner naissance au brahmi, qui servira à coucher par écrit les textes sacrés du védisme, les Veda. La langue utilisée est le sanskrit, qui sert encore aujourd'hui de langue sacrée. Notons que la proximité culturelle et linguistique avec l'Iran est très ancienne, puisque les 2 régions ont vu arriver simultanément les mêmes migrations indo-européennes.


Vers 500 av. J.-C., le brahmanisme s'est enrichi de nouveaux textes jusqu'à devenir l'hindouisme. C'est à cette époque que vit Siddhartha Gautama, le Bouddha. Il est né d'une famille princière au pied de l'Himalaya. Découvrant la misère du peuple, il renonce à tous ses biens et pratique l'ascétisme. À 35 ans, il atteint l'Éveil par la méditation, s'affranchissant des causes de la souffrance.


Son enseignement va donner naissance au bouddhisme : par opposition à l'hindouisme, il se dégage de l'influence des brahmanes en permettant d'offrir un chemin à chacun d'atteindre l'illumination. Le Bouddha est contemporain de Mahavira, fondateur du Jaïnisme. Assez proche du bouddhisme, il met en avant la non-violence destinée à sortir du cycle de réincarnations.


On le voit, la civilisation indienne est née d'apports divers qui se sont influencés mutuellement. À 400 av. J.-C., elle est déjà bien établie et prête à entrer dans la période historique.



— Mercredi 13 août 2025

— Source documentaire : Herodote Net




Vincent Boqueho —




06 août 2025

≡ Bouddhisme Thaïlandais, Moines, Sexe, Argent…

Figures spirituelles très respectées, les moines sont plus de 300.000 dans le pays. 

Oleksandr Sushko via Unsplash



Le scandale secoue le bouddhisme thaïlandais. Vœux de chasteté bafoués, fortunes détournées, extorsions… 


— Le scandale qui secoue Bangkok questionne le rôle et la moralité d'une institution censée incarner la sagesse et la sobriété.


Phra Thep Wachirapamok était un moine respecté de son temple bouddhiste situé dans le centre de Bangkok, en Thaïlande. Pourtant, un jour, il a disparu sans que personne ne sache pourquoi. Récemment, la raison de son départ a enfin été révélée et elle lève le voile sur un scandale qui secoue tout le pays, indique le quotidien britannique The Guardian.


L'enquête de la police thaïlandaise sur le sort du moine l'a amenée à révéler un scandale sexuel, notamment à la suite de la découverte d'une femme que les enquêteurs soupçonnent d'avoir eu des relations intimes avec plusieurs moines de haut rang. Elle les aurait ensuite fait chanter, les menaçant de tout révéler. Pour rappel, les moines bouddhistes observent (normalement) un vœu de chasteté et de célibat strict.


Lors d'une perquisition au domicile de la jeune femme au début du mois de juillet, plusieurs téléphones portables ont été découverts, contenant des dizaines de milliers de photos et de vidéos compromettantes du moine disparu, mais aussi de plusieurs autres personnalités bouddhistes. 


Ses comptes bancaires ont révélé de nombreux liens avec différents temples : environ 385 millions de bahts (environ 10,2 millions d'euros) lui auraient été versés au cours des trois dernières années. Mardi 15 juillet, cette femme, Wilawan Emsawat, a été arrêtée et inculpée pour extorsion, blanchiment d'argent et recel.


Une institution en crise


Les scandales de moines aux comportements répréhensibles ne sont pas rares en Thaïlande, mais l'ampleur de cette affaire a choqué les citoyens du pays, suscitant des questions sur la façon dont les bonzes semblent s'être éloignés de leurs croyances. L'histoire a conduit à la défroquation (l'abandon de l'état monastique) et au renvoi d'au moins neuf moines de haut rang.


L'un des moines impliqués fait face à deux chefs d'accusation : détournement de fonds et faute professionnelle. L'homme a admis avoir emprunté de l'argent au temple, mais a déclaré que c'était uniquement pour aider Wilawan Emsawat dans une entreprise commerciale.


Une grande partie de la couverture médiatique s'est cependant concentrée sur la femme au cœur du scandale. «Lorsque la déchéance morale du temple est flagrante, c'est la femme qui en porte le chapeau, tandis que les moines sont présentés comme des victimes», a écrit la journaliste Sanitsuda Ekachai dans le Bangkok Post. L'influente éditorialiste thaïlandaise dénonce ce qu'elle qualifie de système féodal dans lequel les moines «vivent dans le privilège, entourés de richesse et de déférence».


En Thaïlande, les moines reçoivent une petite pension mensuelle, selon leur rang. Cependant, ils peuvent percevoir de nombreux dons, qui s'élèvent parfois à plusieurs milliers de bahts. Un durcissement des lois est envisagé concernant les finances des temples bouddhistes. Le Bureau national du bouddhisme a déclaré que les moines feraient l'objet d'une enquête, quel que soit leur rang. Il a également suggéré de «relancer un projet de loi prévoyant des sanctions pénales pour ceux qui portent atteinte à la réputation du bouddhisme», rapporte également The Guardian.




— Source documentaire : Slate France

— 21 juillet 2025




Lola Buscemi —




 

21 juillet 2025

≡ Succession du Dalaï-Lama…

Créateur : Sanjay Baid — Crédits : AFP — Droits d'auteur : AFP or licensors


Le Dalaï-Lama confirme qu'il aura un successeur, la Chine veut approuver son nom


Le Dalaï-Lama a confirmé mercredi qu'un successeur serait désigné à sa mort pour perpétuer sa fonction de chef spirituel de la communauté tibétaine, s'attirant la riposte immédiate de la Chine qui exige d'approuver son nom.



«J'affirme que l'institution du Dalaï-Lama sera perpétuée», a-t-il indiqué dans un message très attendu lu lors d'une réunion religieuse à McLeod Ganj, dans le nord de l'Inde, où il vit en exil.


Sans surprise, la Chine, dont les troupes ont envahi le Tibet en 1950 et en ont fait une province chinoise, a aussitôt réagi. «La réincarnation de grandes figures bouddhistes comme le Dalaï-Lama et le Panchen Lama doit être désignée par tirage au sort (…) et ensuite approuvée par le gouvernement central», a rappelé Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.



Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso pour l'état civil est devenu dès l'âge de 2 ans le quatorzième chef spirituel et politique des Tibétains, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur.


Il a fui «sa» capitale Lhassa et la répression chinoise en 1959 et passe depuis l'essentiel de son temps dans un monastère de McLeod Ganj, dans les contreforts de l'Himalaya indien.


Lauréat en 1989 du prix Nobel de la paix, il incarne depuis dans le monde entier le combat pour la liberté du territoire himalayen.


La question de sa succession fait l'objet d'un bras de fer entre le Dalaï-Lama et Pékin, qui entend bien lui nommer un successeur à sa main.


«Selon la tradition»


«La responsabilité (de la nomination d'un successeur, NDLR) reposera exclusivement sur les membres du Ganden Phodrang Trust, le bureau de Sa Sainteté le Dalaï-Lama», a rappelé mercredi le message du dirigeant tibétain.


«Ils conduiront les procédures de recherche et de reconnaissance (du successeur) en accord avec la tradition passée», a-t-il insisté», «personne d'autre n'a l'autorité requise pour se mêler de cette question».


L'actuel Dalaï-Lama, considéré comme un dangereux séparatiste par Pékin, a déjà écarté à plusieurs reprises l'idée que le 15e Dalaï-Lama puisse être nommé par les Chinois.


Samdhong Rinpoche, représentant du bureau du Dalaï-Lama, lors d'une conférence de presse, le 2 juillet 2025 à McLeod Ganj — © AFP


Il sera forcément «né dans le monde libre», a-t-il promis publiquement 


«Rien n'a changé en ce qui concerne l'implication de la Chine, le sujet n'a pas été évoqué en détail», a précisé devant la presse, après la diffusion du message, un représentant du bureau du Dalaï-Lama, Samdhong Rinpoche.


En 1995, la Chine avait enlevé et placé en détention un enfant de 6 ans que le Dalaï-Lama venait de désigner comme Panchen Lama, l'autre figure religieuse tibétaine de premier plan. Et elle avait dans la foulée nommé à ce titre le candidat de son choix, aussitôt rejeté par les Tibétains comme le «faux Panchen».


Le défi lancé à la Chine par le Dalaï-Lama a réjoui mercredi la communauté tibétaine.


«Nous nous opposons résolument à toute interférence ou tentative de la Chine d'installer un Dalaï-Lama fantoche», a souligné auprès de l'AFP un Tibétain en exil, Jigme Taydeh.


«Combat»


«Cette décision donne à la communauté internationale l'occasion historique (…) d'envoyer un message fort à Pékin et à tous les régimes autoritaires», a renchéri une partisane de l'autonomie du Tibet, Chemi Lhamo, 30 ans. «Je n'ai aucun doute sur le fait que notre combat pour la vérité et la justice finira par l'emporter», a ajouté cette femme, exilée aux Etats-Unis.


Même si ces dernières années, le Dalaï-Lama a suggéré l'idée qu'il pourrait être le dernier, une majorité de Tibétains était favorable à la poursuite du «cycle de la réincarnation».


Dans son message, il a fait état mercredi des nombreuses sollicitations de sa communauté en faveur de la prolongation de sa charge. «J'ai reçu en particulier, par divers moyens, de nombreux messages de Tibétains du Tibet répétant ce même appel», a-t-il indiqué.


An nom de son bureau, Samdhong Rinpoche, a précisé qu'aucune autre instruction n'avait pour l'heure été donnée sur la procédure de nomination. «Elles ne sont pas nécessaires à cette heure», a indiqué M. Rinpoche lors d'une conférence de presse, «Sa Sainteté le Dalaï Lama est actuellement en pleine forme».


En 2011, le Dalaï-Lama avait renoncé au pouvoir politique de sa charge, confiée à un Premier ministre, élu par la diaspora, et à un gouvernement en exil.


Les festivités organisées pour son 90e anniversaire se poursuivent jusqu'à la fin de la semaine.



— Source documentaire : AFP — Courrier International

— 2 juillet 2025




McLeod Ganj (Inde) (AFP) —




16 juillet 2025

≡ La Légende De Shambhala


Au Tibet, comme dans bien d'autres pays d'asie, on parle d'un royaume légendaire qui fut source de savoir et de culture pour les sociétés actuelles de l'asie.



Selon la légende, c'était un lieu de paix et de prospérité, gouverné par des souverains sages et compatissants.Les citoyens y étaient eux aussi bienveillants et cultivés, de sorte que le royaume était, en général, une société modèle. 


Cette contrée s'appelait Shambhala.


On dit que le bouddhisme joua un rôle important dans l'évolution de la société de Shambhala. La légende nous rapporte que le Bouddha Shakyamuni transmit des enseignements tantriques de haut niveau à Dawa Zangpo, le premier roi de Shambhala.


Ces enseignements, conservés sous le nom de Tantra de Kalacakra, comptent parmi ceux qui renferment la plus profonde sagesse du bouddhisme tibétain. Une fois que le roi eut reçu ces enseignements, tous les habitants de Shambhala, Dit-on, Se mirent à pratiquer la méditation et à suivre la voie bouddhiste de la bienveillance et de la sollicitude à l'égard de tous les Êtres.


Ainsi, non seulement les souverains, mais l'ensemble des sujets du royaume devinrent des êtres extrêmement évolués. 


Chez les Tibétains, une croyance populaire veut que le royaume de Shambhala existe encore, caché dans quelque vallée lointaine de l'Himalaya. On trouve également dans un certain nombre de textes bouddhiques des indications, détaillées, mais obscures, sur le chemin qui y conduirait, mais les opinions sont partagées entre ceux qui prennent ces indications au pied de la lettre et ceux qui n'y voient qu'une métaphore. Il existe également de nombreux textes qui fournissent des descriptions circonstanciées du royaume lui-même. 


Selon le Grand Commentaire sur le Kalachakra de Mipham illustre maître bouddhiste du XIXe siècle. Le pays de Shambhala serait situé au nord de la rivière Sita et divisé par huit chaînes de montagnes.


Le palais des Rigden, les souverains impériaux de Shambhala, est bâti au sommet d'une montagne circulaire qui se trouve au centre du pays. D'après Mipham, cette montagne se nomme Kaïlasa. Le palais, qui porte le nom de palais de Kalapa, s'étend sur plusieurs kilomètres carrés. 


Devant le palais, vers le Sud, s'étend un merveilleux parc, appelé Malaya, au milieu duquel s'élève un temple consacré à Kalachakra, construit par Dawa Zangpo.


Selon d'autres versions de la légende, le royaume de Shambhala disparut de la surface de la Terre il y a bien des  siècles.


Le jour où toute la société atteignit l'éveil, le royaume se volatilisa, emporté dans une sphère plus céleste.


D'après ces récits, les Rois Rigden de Shambhala continuent à veiller aux affaires humaines, et ils reviendront un jour sur Terre pour sauver l'humanité de la destruction.


Beaucoup de Tibétains croient que le grand roi-guerrier tibétain, Gésar de Ling, fut inspiré et guidé par les Rigden et la sagesse de Shambhala, ce qui atteste la croyance en l'existence du royaume céleste. D'après ce qu'on raconte, Gésar ne se serait pas rendu à Shambhala; son lien avec le royaume était donc d'ordre spirituel.


Gésar vécut vers le XIe siècle et régna sur la principauté de Ling, située dans la province de Kham, dans le Tibet oriental. Après le règne de Gesar, des récits de ses exploits de guerrier et de souverain se répandirent dans tout le Tibet, pour finir par constituer la plus importante épopée de la littérature tibétaine.


Selon certains récits légendaires, Gésar reviendra de Shambhala à la tête d'une armée pour conquérir les forces des ténèbres dans le monde.


Ces dernières années, certains érudits occidentaux ont avancé que le royaume de Shambhala pourrait bien correspondre à l'un des royaumes de l'Antiquité sur lesquels nous Possédons des documents historiques, comme le royaume de Zhang-Zhung en Asie centrale. Beaucoup d'autres, par contre, considèrent que les récits de Shambhala relèvent entièrement du mythe. Bien qu'il soit plutôt facile de faire relever Shambhala de la fiction pure. 


Il est également possible de voir dans cette légende l'expression d'une aspiration humaine profondément enracinée et très authentique vers une vie bonne, une vie qui accomplisse notre destinée.


En fait, bien des maîtres bouddhistes sont les héritiers d'une longue tradition qui tient le royaume de Shambhala non pour un lieu du monde extérieur, mais pour le fondement ou la racine de l'éveil et de la Santé qui existent en puissance chez tout être humain. Dans cette optique, il importe peu de déterminer si le royaume de Shambhala a vraiment existé ou non.


Nous devrions plutôt reconnaître et poursuivre l'idéal qu'il incarne, celui d'une société éveillée.




— Extrait de Shambala 

— La Voie sacrée du Guerrier 



Chögyam Trungpa —