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16 juin 2025

≡ Léonard De Vinci Écrit À François Ier


«C'est alors que je serais très honoré d'acquérir auprès de vous, grand roi de France, une place d'artiste ingénieur de votre cour»



François 1er (12 septembre 1494 – 31 mars 1547), Prince des Arts et des Lettres, digne rival de Charles Quint et de Suliman le magnifique, incarne, mieux que personne, l'esprit de la Renaissance. 



Protecteur des arts et des lettres, fondateur du Collège de France et de la Bibliothèque Nationale de France, le roi invita le plus grand génie de son époque, Léonard de Vinci, à rejoindre sa cour.



Traversant les Alpes à dos de mule avec Mona Lisa dans ses bagages, Léonard s'installa au château du Clos Lucé où il vécut les dernières années de sa vie et y mourut dans les bras du jeune suzerain. 



Témoignage rare d'une amitié exceptionnelle entre un génie de l'art et l'un des grands monarques français, cette lettre de l'artiste vieillissant à son jeune mécène.



Milan, le 10 décembre 1515



Ô Sir, Grand Roi De France,



Vous avez conquis le Milanais, ses terres, ses habitants dont je fais partie. Je ne me sens point à mon aise ici; j'ai pléthore d'idées non réalisées, de projets non appliqués. 


Ma demeure est tout comme un cimetière d'œuvres abandonnées. Sir, Vous comprenez bien le mal-être ressenti dans un tel lieu. 


C'est alors que je serais très honoré d'acquérir auprès de vous, grand Roi de France, une place d'artiste-ingénieur de votre cour, de votre royaume ou celle du plus simple de vos commis.


Je pourrais, pour vous, réaliser de nombreuses œuvres, des plus simples aux plus inimaginables sans compter la résolution de problèmes infiniment compliqués. 


Je concevrais, pour vos dames, de somptueux costumes, pour vos filles, Louise et Charlotte, de charmants jouets et, enfin, pour vous, Votre Majesté, des châteaux incomparables, des innovations étonnantes. 


De plus, j'ai appris qu'il existait entre Romartin et Amboise de grands problèmes d'assèchement et je vous avouerais que j'en étudie le remède. C'est avec un grand plaisir que je vous apporterais la solution.


Enfin, sir, je me fais vieux, j'ai la peau flétrie, la barbe blanche, d'insupportables douleurs au torse et la vie m'est impossible sans ma canne; la fin est proche. 


Dans son attente mon cher souhait est de servir un bon et honnête Roi, tout comme vous sir. Grand Roi de France, je mets à votre disposition tout mon savoir, et tous mes talents.



Votre humble serviteur.





Léonard de Vinci —




08 février 2025

〓 Léonard De Vinci, Homme À Tout Faire

Léonardo Da Vinci (15 avril 1452 − 2 mai 1519)



≈ Peintre, inventeur, ingénieur, scientifique, humaniste, philosophe, il est pour beaucoup un esprit universel, qui fascine encore cinq cents ans plus tard. 


Au passage du quinzième siècle au seizième, il illustre, et parfois incarne, la Renaissance, avec ses avancées dans le domaine artistique, mais aussi dans les sciences et, avant tout, dans l'approche scientifique.



— Leonardo di Ser Piero, dit Leonardo da Vinci (Léonard de Vinci pour les francophones), naît le 15 avril 1452 à Vinci, petite ville de Toscane proche de Florence, des amours illégitimes d'un notaire, Ser Piero, et d'une paysanne.


— Après une éducation scolaire diversifiée, il commence sa vie d'adulte comme peintre dans un atelier florentin de grande renommée, celui de Verrochio. À 26 ans, Léonard quitte son maître et a déjà acquis une belle réputation d'artiste peintre. Adepte de l'art nouveau du clair-obscur, il perfectionne sa technique du sfumato (embrumé) qui adoucit les contrastes et améliore le réalisme des paysages ou des portraits.



 Le sourire de La Joconde, cinq siècles plus tard Émerveille encore l'amateur et interroge l'expert.


— En 1481, il s'installe à Milan au service du duc Ludovic Sforza. Ses activités sont alors multiples. Il est peintre (La Cène est réalisée à cette époque), mais aussi sculpteur, ordonnateur des spectacles et ingénieur. 


Il travaille sur différents projets techniques, du métier à tisser à l'amélioration des horloges et s'intéresse aux mathématiques. On le retrouve également, en tant qu'ingénieur, dans une étude sur l'irrigation des cultures par les fleuves et les canaux. Urbaniste avant l'heure, il réfléchit sur une cité idéale.


Après l'invasion de la Toscane par les Français, avec qui il collabore provisoirement, puis le retour de Ludovic Sforza, il fuit à Venise.


C'est d'abord comme ingénieur qu'il entre au service du pouvoir vénitien, pour mettre au point une défense de la ville contre les envahisseurs potentiels, censément turcs. C'est là qu'il conçoit un scaphandre à casque pour évoluer sous les eaux, mais qui ne sera jamais testé.


Dans les années 1500, il est de retour à Florence et participe à des travaux d'hydraulique. Mais la peinture est toujours au centre de son œuvre et c'est en 1503 qu'il entame le Portrait de Mona Lisa, qui deviendra La Joconde, un tableau qui ne le quittera jamais. 


— Au même moment, il se lance dans la réalisation d'une gigantesque fresque murale, La bataille d'Anghiari, au Palazzo Vecchio, en face de celle commandée à Michel-Ange. L'œuvre restera inachevée, peut-être à cause d'un procédé de séchage un peu trop innovant, qui a dégradé la peinture. La fresque sera recouverte par une autre et se trouve peut-être encore aujourd'hui derrière un mur, actuellement recouvert par une autre fresque, de Giorgio Vasari.


À cette époque, Léonard est féru de sciences.


Il étudie les mathématiques, l'anatomie animale et humaine ainsi que le vol des oiseaux. Il continuera dans cette voie après un séjour à Milan, dans une région de nouveau envahie par les Français et passée sous le gouvernement de Charles d'Amboise.


Entre 1508 et 1510, il réalise plusieurs études qui seront réunies dans un document unique, le Codex Leicester. Cet ouvrage de 72 pages donne une solution à la présence de fossiles de coquillages à haute altitude en montagne (le sol, selon Léonard, se serait soulevé), étudie le mouvement de l'eau des rivières et l'érosion qui en résulte et s'intéresse à la lumière émise par la Lune, qui serait due à la réflexion de la lumière solaire par un océan recouvrant notre satellite.


Dans toutes ces études, Léonard de Vinci suit une méthode rationnelle, rigoureuse, fondée sur l'observation. Infatigable et éclectique, il dessine, comme en témoignent les documents parvenus jusqu'à nous, à peu près tout ce qu'il rencontre, humains, animaux, plantes, mécanismes… Il a le rare privilège d'avoir accès à des cadavres humains, dont il étudie minutieusement l'anatomie interne. 


En géométrie, il explore des formes nouvelles. 


— Léonard vit ses dernières années italiennes à Rome, au service des Médicis, qui dirigent quasiment le pays et protègent l'artiste depuis longtemps. Mais la concurrence de Raphaël et de Michel-Ange, étoiles montantes de la peinture et de la sculpture, est rude…


— En 1515, la bataille de Marignan donne le pays milanais à François 1er, qui convie Léonard en France. 


L'année suivante, l'artiste s'installe au Clos-Lucé, dans un manoir situé à quelques centaines de mètres du château d'Amboise. Il suscite l'admiration du roi, qui lui achète La Joconde, et le laisse libre de « faire ce qu'il veut ».


Léonard malade meurt en 1519.




Aron O’Raney —




31 octobre 2024

Léonard De Vinci Écrit À François Ier


Léonard De Vinci Écrit À François Ier…


« C’est Alors Que Je Serais Très Honoré D’acquérir Auprès De Vous, Grand Roi De France, Une Place D’Artiste Ingénieur De Votre Cour »



François 1er (12 septembre 1494 – 31 mars 1547), Prince des Arts et des Lettres, digne rival de Charles Quint et de Suliman le magnifique, incarne, mieux que personne, l’esprit de la Renaissance. 


Protecteur des arts et des lettres, fondateur du Collège de France et de la Bibliothèque Nationale de France, le roi invita le plus grand génie de son époque, Léonard de Vinci, à rejoindre sa cour.


Traversant les Alpes à dos de mule avec Mona Lisa dans ses bagages, Léonard s’installa au château du Clos Lucé où il vécut les dernières années de sa vie et y mourut dans les bras du jeune suzerain. 


Témoignage rare d’une amitié exceptionnelle entre un génie de l’art et l’un des grands monarques français, cette lettre de l’artiste vieillissant à son jeune mécène.



— Milan, le 10 décembre 1515



Ô Sir, Grand Roi De France,



Vous avez conquis le Milanais, ses terres, ses habitants dont je fais partie. Je ne me sens point à mon aise ici; j’ai pléthore d’idées non réalisées, de projets non appliqués. 


Ma demeure est tout comme un cimetière d’œuvres abandonnées. Sir, Vous comprenez bien le mal-être ressenti dans un tel lieu. 


C’est alors que je serais très honoré d’acquérir auprès de vous, grand Roi de France, une place d’artiste-ingénieur de votre cour, de votre royaume ou celle du plus simple de vos commis.


Je pourrais, pour vous, réaliser de nombreuses œuvres, des plus simples aux plus inimaginables sans compter la résolution de problèmes infiniment compliqués. 


Je concevrais pour vos dames, de somptueux costumes, pour vos filles, Louise et Charlotte, de charmants jouets et enfin pour vous, Votre Majesté, des châteaux incomparables, des innovations étonnantes. 


De plus, j’ai appris qu’il existait entre Romartin et Amboise de grands problèmes d’assèchement et je vous avouerais que j’en étudie le remède. C’est avec un grand plaisir que je vous apporterais la solution.


Enfin sir, je me fais vieux, j’ai la peau flétrie, la barbe blanche, d’insupportables douleurs au torse et la vie m’est impossible sans ma canne; la fin est proche. 


Dans son attente mon cher souhait est de servir un bon et honnête Roi, tout comme vous sir. Grand Roi de France je mets à votre disposition tout mon savoir, et tous mes talents.



Votre humble serviteur, 

Léonard de Vinci




Léonard de Vinci —