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14 août 2024

La Couvertoirade, Cité Templière

 

© Adobe stock


La Couvertoirade Dans L’aveyron Est L'un Des Plus Beaux Villages De France. Cette Cité Médiévale Bâtie Aux XIIIe Siècle, Impressionne Par Ses Remparts Et Son Château Templier, Unique En France.


Située dans les Causses du Larzac, La Couvertoirade invite les voyageurs à se plonger au cœur de l'histoire des ordres militaires chrétiens du Moyen Âge. Bâtie sur un éperon rocheux, la cité fortifiée abrite l'unique château templier du pays. 


La Couvertoirade, entre Templiers et Hospitaliers


Quiconque arrive aux abords de La Couvertoirade peut apercevoir au loin ses deux tours et sa couronne de remparts. Ces fortifications sont le fruit d'une longue histoire entamée au XIIIe siècle par l'arrivée de l'ordre des Templiers sur ces terres qui leur ont été données.


Ce sont eux qui ont bâti le château


Au XVe siècle, leur travail a été parachevé par les Hospitaliers, également nommés chevaliers de l'ordre de Malte, qui ont construit les remparts afin de protéger les habitants, offrant alors au bourg deux siècles de prospérité économique et démographique.


La visite du village commence sur ces remparts, au niveau de la Maison de la Scipione. Cette tour emblématique de la cité constitue le point de départ du chemin de ronde qui fait le tour des fortifications. Les visiteurs peuvent parcourir ses ruelles jonchées de maisons bourgeoises des XVIe et XVIIe siècles, de tavernes servant des spécialités locales et de boutiques d'artisans.


Un étonnant patrimoine


Ce chemin est riche en patrimoine. On peut citer l'église Saint-Christophe et ses nombreux symboles issus des ordres militaires, mais aussi le magnifique château templier. 


Au-delà, c'est tout un mode de vie traditionnel qui se dévoile, entre le four banal et la lavagne, la plus grande du Larzac, qui atteste de l'importance de l'eau dans le village. 


La visite peut se conclure au moulin à vent de Redounel, un bâtiment du XVIIe siècle qui offre un superbe point de vue sur la cité et ses environs. 


Et pour cause: la commune représente une porte d'entrée idéale sur le territoire Causses et Cévennes, classé depuis 2011 au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. 



  Extrait d’un article de Notre-Temps Loisirs



— Vendredi 2 août 2024




Édité Par Aron O’Raney



01 juin 2013

Naissance De L’ordre Des Pauvres Chevaliers Du Christ

Naissance De L ordre Des Pauvres Chevaliers Du Christ1

Naissance De L’ordre Des Pauvres Chevaliers Du Christ Et Du Temple De Salomon.

L'ordre du Temple est un ordre religieux et militaire fondé en 1119 en Terre Sainte après la premiére Croisade, à l'initiative du chevalier champenois Hugues de Payns aidé de quelques preux chevaliers.

Le roi de Jérusalem Baudoin II les autorise à installer leur siège sur l'emplacement de la mosquée Al-Aqsa actuelle, où était anciennement situé le temple de Salomon, d'où leur patronyme.

La mission initiale de l'Ordre du Temple a pour objectif de défendre la chrétienté sur les terres d'Orient :
— assurer la garde des Lieux Saints de Palestine, 
— protéger les nombreux pèlerins et les routes menant à Jérusalem, notamment celles situées entre Haïfa et Césarée de Palestine à la forte dangerosité.
En 1097, la première croisade menée par Godefroy de Bouillon, Robert de Flandre et Bohémon de Tarente est lancée par le Pape Urbain II. 
En 1099, Jérusalem tombe. Godefroy, ne se sentant pas digne de porter une couronne dans la ville où le Christ fut crucifié, prend le titre d’« Avoué du Saint-Sépulcre ».

En 1100 Godefroy de Bouillon meurt et Baudoin de Boulogne, son frère, est sacré Roi de Jérusalem.

En 1118, Baudoin II est sacré Roi de Jérusalem. 

La même année, neuf chevaliers français, avec à leur tête Hugues de Payns, arrivent à Jérusalem où ils se présentent à Baudouin II. Ils sont reçus dans l’enceinte du Temple du Roi Salomon. On déplace d’ailleurs les chanoines du Saint-Sépulcre pour l’occasion. 

Devant le Patriarche de Jérusalem (Garimond), ils prêtent les trois voeux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance...

Après la fondation du royaume chrétien de Jérusalem par Godefroy de Bouillon et ses croisés, 9 chevaliers français décidèrent donc de s'installer, en 1118, en terre sainte dans le but de créer un ordre à la fois monastique et militaire.

Le 27 décembre 1118, le jour de la Saint-Jean l’Évangéliste, les neuf chevaliers : 

« Hugues de Payns, Geoffroy de Saint-Omer, André de Monbard, Payen de Montdidier, Archambaud de Saint Aignan, Geoffroy Brisol, Hugues Rigaud, Rossal et Gondemare » se réunissent à l’emplacement du Temple de Salomon où ils fondent l’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. 

Devant le patriarche chrétien de Jérusalem, les neuf firent vœux de chasteté, pauvreté et obéissance. Voilà qui font d'eux des religieux bien qu'ils n'en avaient pas l'habit. Étant des soldats, ils s'occupent de la sécurité des routes menant à Jérusalem.

L’Ordre des Templiers vient de naître.

Leur mission ultime est de protéger les routes pour les pèlerins en Terre Sainte. 

De 1118 à 1127, pendant 9 ans, les Templiers s’organisent, mais bizarrement eux qui se voulaient protecteurs des pèlerins, ne participent à aucune bataille.  Leur seule occupation fut de rénover les écuries souterraines du Temple.

En 1120, Baudoin II donne l’ensemble du palais du Temple aux Templiers. Pendant la même période, l’Ordre du Temple recrute des écuyers et des sergents d’armes.

En 1126, le comte Hugues de Champagne entre dans l’Ordre, apport d’importance puisqu’il est un grand ami de Bernard de Clairvaux, dont l’autorité est immense dans les milieux ecclésiastiques.

En 1127, Baudoin II envoie Hugues de Payns et certains de ses compagnons en Europe.

Le pape Honorius II les reçoit.

Naissance De L ordre Des Pauvres Chevaliers Du Christ2

Des contacts sont engagés avec Bernard de Clairvaux qui va organiser le Concile qui doit donner en parallèle une existence légale à l’Ordre.

Le 14 janvier 1128, le Concile de Troyes, réuni dans la cathédrale de Troyes, sous l’impulsion de Bernard de Clairvaux, dote officiellement la nouvelle congrégation des « Règles de l’Ordre ». En fait, celle-ci ne fait qu’approuver une règle qui préexistait. Cette règle, rédigée en latin, comporte 68 articles et subordonne le Temple à l’autorité du Patriarche de Jérusalem...

L'ordre prend de l'ampleur et parmi les 9 fondateurs Hugues de Payns est élu chef. Dix années après la fondation, on pouvait déjà dénombrer trois Cent chevaliers du Temple, commandant une milice de trois mille hommes. Il faut noter que parmi eux il n'était pas rare de répertorier des excommuniés désireux de se réhabiliter ou de se faire oublier.

Vivant exclusivement de dons, on leur donna le nom de « pauvres chevaliers du Christ ».

Ce furent les Cisterciens qui guidèrent les premiers pas de l'ordre du Temple et notamment le soutien accordé par leur chef Saint-Bernard que l'on surnommait l'« arbitre des Rois et des Papes » tant son influence était grande. Il permit à l'ordre du Temple d'obtenir la reconnaissance officielle par le pape Honorius II.

Le 29 mars 1139, Innocent II émet la bulle pontificale « Omne Datum Optimum », source de tous les privilèges de l’Ordre. Le but de celle-ci est de doter le Temple de chapelains pour le service religieux et par là, de l’affranchir des juridictions épiscopales.

L’Ordre est dès lors directement sous la coupe de l’autorité du Pape, laissant ainsi au Maître et à son chapitre une liberté presque absolue. En outre, les Templiers se voient donner le privilège, par ailleurs, de percevoir les dîmes.

« Nous vous exhortons à combattre avec ardeur les ennemis de la croix, et en signe de récompense. Nous vous permettons de garder pour vous tout le butin que vous aurez pris aux Sarrasins, sans que personne ait le droit de vous en réclamer une part. 

Et nous déclarons que votre maison, avec toutes ses possessions acquises par la libéralité des princes, demeure sous la protection et la tutelle du Saint-Siège ».

En 1146, le Pape Eugène III leur octroie la mythique tunique blanche ornée à l’épaule de la croix pattée rouge comportant quatre branches égales. La tenue des chevaliers devint alors un blanc-manteau frappé d'une croix rouge sur le cœur. À partir de ce moment, l’Ordre ne cessera de grandir et bientôt, il possède des commanderies dans toute l’Europe aussi bien qu’en Palestine.

L’Ordre affrète sa propre flotte basée à La Rochelle. De là, partaient les navires à destination du Levant et c’est dans ce port qu’arrivaient les navires en provenance d’Angleterre et de Bretagne. Pendant le XIIe et le XIIIe siècle, l’histoire du Temple se confond allègrement avec l’histoire des Croisades.

Le Baucéant : 

L’étendard des Templiers, est souvent nommé Baucéant. Il est décrit comme suit : « Il est d'argent au chef de sable, à une croix de gueules passant ». L'argent est signifié par la couleur Blanche. Le sable correspond au noir. Les gueules correspondent à la couleur Rouge. (Le gonfanon recevra sa croix pattée de rouge en 1145 des mains du Pape Eugène III).

Le blanc du Baucéant symbolise la Franchise mutuelle et la Bienveillance envers les amis, le noir présage des guerriers terribles pour les ennemis qui se dresseront devant ces moines-soldats! Mais, selon l'érudit Probst-Biraben, le blanc et noir pourraient plutôt suggérer la lumière et les ténèbres.

Le Sceau du Temple :

L'un des plus célèbres est celui du 19e Maître du Temple Rainaldus de Vicherio, montrant deux cavaliers sur un même cheval : sa signification pose une énigme, car la règle du Temple interdit que deux hommes chevauchent sur une « même beste ».



Naissance De L ordre Des Pauvres Chevaliers Du Christ3


— Source : pauvreschevaliersduchrist
— Jeudi 1er juin 2017


▲ Aron O’Raney —



05 octobre 2012

Le Krak Des Chevaliers, Un Château Fort Qui A Marqué L’époque Des Croisades

Le Krak Des Chevaliers1

Le Krak Des Chevaliers Se Situe Dans L’ouest De L’actuelle Syrie, Il Est Inscrit Sur La Liste Du Patrimoine Mondial De L’unesco Depuis 2006. Il Est Aujourd’hui Le Plus Célèbre Ouvrage Défensif D’orient.

Le mot « Krak » est dérivé du syriaque Karak « forteresse »; encore appelé, Krak de l’Hospital, Qal`at al-Hosn « forteresse imprenable », Hisn al-Akrād « forteresse des Kurdes ».

Le Krak des Chevaliers est l’un des châteaux croisés les plus prestigieux, érigé pour la garde des territoires conquis après la première Croisade. Il fut occupé par les Croisés de l’an 1110 à l’an 1271.

Situé sur les derniers contreforts du djebel Ansariyya, le Krak domine de plus de cinq cents mètres la plaine d’El-Bukeia.

Il fait partie d’un réseau défensif sur les frontières des anciens États latins d’Orient et contrôle la trouée d’Homs, point stratégique au carrefour des routes reliant Homs à l’Est à la ville côtière de Tortose, à l’Ouest et Antioche, au nord, à Tripoli puis Beyrouth au sud.

Le Krak Des Chevaliers2

Son emplacement stratégique lui permettait de surveiller ce large couloir qui aurait permis un accès facile à des armées musulmanes venant de Homs ou de Hama. La forteresse disposait d’un moulin à vent, d’un four à pain et d’un gigantesque grenier pour stocker la nourriture.

Des citernes et un puits assuraient le ravitaillement en eau des hommes, et un aqueduc alimentait, un bassin servant à abreuver les animaux. Il y avait d’autres bâtiments tels un réfectoire, le dortoir et les écuries.

Le château comportait aussi, une chapelle, une galerie de style gothique, un cloître, et une salle capitulaire voûtée en croisée d’ogives, où se réunissait les Chevaliers. En entrant dans le fort par une rampe voutée on découvre les salles de garde, les écuries, et le fossé séparant les deux enceintes fortifiées.

L’on voit les tours, les vestiges d’un hammam, un très beau cloître, et la Salle des Chevaliers couverte de voutes en ogive. Sur le chemin de garde des murs extérieurs, on aperçoit l’ensemble de la citadelle d’un côté, et la « trouée de Homs ».

Le Krak Des Chevaliers3

Le site fut occupé il y a fort longtemps, comme l’atteste la bataille de Qadesh, qui se déroula à cinquante kilomètres environ du Krak, entre ĖÉgyptiens et Hittites, en 1214 av. J.-C.

Avant l’arrivée des Croisés, il y avait là en l’an 1031 une forteresse appelée Hosn al-Akrad « le château kurde ». Celle-ci était occupée par une garnison de soldats kurdes au service de l’émir de Homs. 

Avec l’arrivée au pouvoir de Al Hakim, le « calife fou », une vague de persécution contre les chrétiens d’orient se produisit au début du XXIe siècle, elle est à l’origine les croisades organisées pour reconquérir Jérusalem.

C’est en 1099 qu’arrive la première croisade avec pour objectif la prise de Jérusalem. La citadelle que l’on appelle à l’époque « Forteresse des Kurdes » tombera après plusieurs assauts en l’an 1110. Tancrède, le duc normand d’Antioche qui conquit le château en l’an 1110, en fit don à son fils Pons. L’édifice entra alors dans le comté de Tripoli.

Les armées chrétiennes comprirent l’importance de ce point stratégique qui fut confié en l’an 1142 par Raymond Ier, comte de Tripoli et fils de Pons, à la garde des Hospitaliers.

Le Krak Des Chevaliers4

C’est à partir de ce moment que la citadelle sera connue comme le Krach des Chevaliers. À la suite d’un important séisme en l’an 1170, les Hospitaliers reconstruisirent la plus grande partie du Krak.

Nour Ed-Din et Saladin tentèrent à plusieurs reprises de conquérir la place, sans succès. L’an 1271, le fort fut pris par le Sultan Baybars Ier à la tête de ses mamelouks, cette conquête mettant fin à près de cent trente ans d’invincibilité du fort.

Les survivants du premier assaut furent autorisés à quitter la forteresse sains et saufs. Après la chute de Saint-Jean d’Acre en 1291, la forteresse ne présentait guère d’intérêt, elle sombra alors dans l’oubli.


— Vendredi 5 Octobre 2012



Aron O’Raney —





07 mars 2012

L’Ordre D’Alcántara



L’ordre D’alcántara « Órden De Alcántara » Est Un Ordre Militaire Hispanique, Consacré En L’an 1177, À L’imitation De L’ordre Des Templiers.

Son origine remonterait cependant à l’an 1156, sur l’initiative des Frères Suarez et Gomez, qui firent édifier une forteresse dans le diocèse de Ciudad Rodrigo en Estrémadure, pour s’opposer aux Maures.
Il fut donné à cette confrérie naissante le nom de Saint-Julien du Poirier « San Julián del Pereiro ».
Ainsi, Au début de l’an 1166 un petit groupe de chevaliers connu sous le nom de « Chevaliers de Saint Julien de PEREIRO » intervenait sur la frontière de León et Castille.
L’an 1176 cette confrérie est pleinement reconnue dans une concession du Roi Ferdinand II de León, et en décembre de cette année, elle est confirmée comme « Ordre Religieux et Militaire » par le Pape Alexandre III.



En 1187, l'Ordre sollicita un renfort en hommes et armes de l'Ordre de Calatrava, ce renfort demeura sous la juridiction de cet Ordre.
En 1213, Alphonse IX roi de Castille, enleva aux Maures la ville d'Alcántara, et il en confia la garde aux chevaliers de l'Ordre de Calatrava.
Ces derniers y restèrent jusqu'en 1217, puis avec le consentement du Roi, ils l'offrirent aux Chevaliers de Saint-Julien du Poirier, dont la réputation commençait à s'étendre.
Les Chevaliers acceptèrent la défense d'Alcántara, et, en témoignage de reconnaissance, ils adoptèrent le nom de chevaliers de l'Ordre d'Alcántara, unissant leur Ordre à celui de Calatrava, dont ils reconnurent l’autorité du Grand Maître.
Cependant peu de temps après des dissensions surgirent entre les deux confréries, qui se séparèrent. Les chevaliers d'Alcántara formèrent alors une association dotée de nouveaux statuts, et ils choisirent un nouveau Maître, qui eut le titre de Grand Maître de l'Ordre d'Alcántara.

En 1234, l'Ordre comptait 600 Chevaliers et 2000 piétons.
Les chevaliers et le Clergé de l'Ordre portaient l'habit noir sans insigne, mais en l’an 1400, ils arborèrent la croix verte fleur de lysée.
Tout comme les autres confréries, l’Ordre d’Alcántara fut rattaché à la Couronne d’Espagne ; son dernier Grand Maître mourut en l’an 1494.
Supprimé en l’an 1872, l’Ordre d’Alcántara fut rétabli par le général Franco en 1936, il est encore aujourd'hui considéré comme l'un des Ordres les plus prestigieux de l'Espagne.
▲ Aron O’Raney —



24 mai 1999

Les Templiers Condamnés Par La Royauté



En L’an 1310, Cinquante-Quatre Templiers Sont Condamnés Au Bûcher, Puis En 1314 Quelques Années Après, C’est Le Grand-Maître Jacques De Molay, Qui Est Supplicié À Son Tour.


Condamnés Par Le Roi, Puis Par Le Pape


La première phase de l’affaire se déroule exclusivement en France. 


Arrêtés le 13 octobre 1307, les templiers sont interrogés dans les semaines qui suivent. 


Pour le roi, les templiers sont des hérétiques et l’ordre doit être supprimé sans retard. 


On leur reproche certaines pratiques de la cérémonie d’admission : 


Reniement du Christ, crachat sur la croix, baisers obscènes, sodomie, adoration d’idoles, non-consécration de l’hostie par leurs prêtres, et plus encore…. 


Sous la torture, systématiquement appliquée, on obtient d’eux les aveux recherchés.


Le pape Clément V a été tenu à l’écart.


Pour ramener l’affaire dans le giron de l’Église, il décide une enquête sur tous les templiers en Europe et, en juillet 1308, il lance deux procédures : 


— L’une contre les personnes, diligentée par les évêques,


— l’autre contre l’ordre, menée par les commissions pontificales de chaque État. Un concile devait trancher.



Ce qui se passe devant la commission pontificale siégeant à Paris menace sérieusement la stratégie du roi de France : 


À partir de février 1310, les templiers français affluent pour défendre leur ordre. 


Cet impressionnant sursaut est brisé net par le roi et ses conseillers qui envoient au bûcher, le 12 mai 1310, Cinquante-Quatre templiers condamnés comme relaps : 


ils avaient défendu l’ordre devant la commission pontificale, alors qu’ils avaient reconnu leurs erreurs devant l’évêque. 


Dès lors, les templiers interrogés à Paris rentrent dans le rang et, pour sauver leur vie, confirment leurs aveux. 


Presque partout ailleurs, les templiers rejettent les accusations portées contre eux. 


Lors du concile réuni à Vienne d’Octobre 1311 à Mai 1312, le pape, soumis à la menaçante pression du roi de France et à la fronde des évêques, qui souhaitent entendre la défense des Templiers, prononce, le 3 avril 1312, la suppression de l’ordre. 


Sans le condamner :


l’ordre n’est pas hérétique, mais ses membres sont trop diffamés pour être désormais utiles à l’Église.


Le pape s’était réservé le jugement du grand maître, Jacques de Molay, et celui des dignitaires de l’ordre détenus à Paris.


Ces derniers, en refusant de déposer seulement devant le pape, se sont trompés de défense. Car celui-ci se contente de prononcer un jugement sans les entendre : la prison à vie. 


Jacques de Molay s’insurge, revient sur ses aveux et proclame l’ordre saint. 


Trop tard; sans attendre une décision de l’Église, le roi le fait brûler avec un autre dignitaire, Geoffroy de Charnay.


C’était le II mars 1314. 




Aron O’Raney —