23 août 2019

Pascale, Un Vendredi 23 Août 2019…


Pascale, Émilie - Vence 1977-1978

Comme chaque année à pareille date, je marque un temps d’arrêt. 

Aujourd’hui, c’est le jour anniversaire de ma fille ainée Pascale, à qui je pense plus qu’à l’accoutumée, car elle doit fêter ses cinquante années de vie. 

Pascale est née le 23 août 1969 à Décines-Charpieu dans le Rhône, neuf mois après la célébration de mon mariage civil à Villeurbanne, une localité de la banlieue Lyonnaise, où nous habitions à cette époque.

Le jour de sa naissance, dans une clinique de Décines-Charpieu, je suis arrivé au petit matin, alors que ma fille était déjà venue au monde, aussi curieux que cela puisse paraître, cet événement mémorable me semble actuellement à la fois proche et lointain.

Au mois d’octobre 1970, nous avons quitté Villeurbanne, pour retrouver la Méditerranée qui nous manquait terriblement, et nous nous sommes fixés dans les Alpes-Maritimes, tout près de Nice. 

Après De Nombreuses Années De Vie Commune, C’est En 1994 Au Mois De Juin Que La Rupture Familiale Est Devenue Effective.

Nous vivions alors à la Colle sur Loup, près de Saint-Paul-de-Vence, et il me faut dire à ce propos qu’étant sous le même toit, mon ex-épouse et moi vivions déjà physiquement séparés depuis quelques mois.

Mésentente, absence de communication, il y avait déjà plusieurs années que notre vie de couple avait profondément changée.  

En effet, au fil des ans notre relation s’était progressivement, mais rapidement transformée, d’abord avec l’arrivée de Pascale, puis avec celle d’Émilie ma seconde fille en octobre 1980.

Durant cette longue période, j’ai eu le très net sentiment d’être mis à l’écart.

Pour résumer la situation, il y avait le petit monde de mon épouse, le domaine réservé des enfants, et celui des animaux, avec nos trois chiens et le chat, 

le mien c’était, le monde du travail, auquel je consacrais beaucoup plus que l’essentiel de mon temps. 

Je sentais, à tort ou à raison, qu’il n’y avait pas de place pour moi dans le monde de ma femme, qui n’avait aucun désir d’accéder au mien, car mon domaine d’activité ne l’intéressait pas.  

Avant notre rupture, j’exerçais mon activité professionnelle, dans la grande maison où nous habitions. 

Cette demeure était bâtie sur deux niveaux, et depuis quelques mois, je vivais au rez-de-chaussée dans l’appartement-bureau, où je disposais d’une chambre et d’un cabinet de toilette;  mon épouse occupait l’appartement principal à l’étage avec mes deux filles.

Je ne saurais que dire, sur la rupture familiale et les responsabilités qui m’incombent, dans ce conflit qui nous a amenés à la séparation définitive. 

Cependant, il n’y a eu, durant toute la période de mésentente et cette douloureuse épreuve, ni dispute ni violence verbale ou physique.   

Il en est malheureusement resté, une famille dévastée, à la Colle sur Loup une mère, avec ses deux filles et les animaux, et à Cagnes sur Mer, un Père seul vivant dans un appartement Bureau, de trois pièces, Boulevard de La Plage à Cagnes sur Mer.

Je n’ai plus jamais revu ma fille Pascale, après mon déménagement du foyer conjugal au mois de juin 1994. 

Le temps accomplit ses œuvres, les années passent avec nous, cela fait 25 ans aujourd’hui.

Je crois aujourd’hui, que je ne pourrais plus reconnaître ma fille Pascale, si par le plus grand des hasards, je la revoyais. 

En fait, je sais très peu de choses de sa vie, j’ai seulement appris par les voies incontournables de l’internet, qu’elle a deux filles, mais j’ignore si elle est toujours l’épouse de Martial, ce garçon que j’avais à peine entrevu peu de temps avant mon départ de la Colle sur Loup.

Nul Ne Peut Refaire Son Passé, Seuls Survivent Les Souvenirs…


— Vendredi 23 août 2019


Aron O’Raney —