Dans le désert, la liberté ce serait d’habiter l’horizon, et sans témoin parler, pour se délivrer de tout ce qui peut hanter.
Ce serait aussi, pouvoir s’exprimer en pleine intimité, délivré de ce qui entrave les pensées.
Le désert est le miroir de l’âme qui s’y reflète, un espace-temps d’une nature dépouillée, où l’on se trouve relié à l’essence de l’être, au cœur de l’essentiel.
On s’y abandonne en pleine solitude, là où la voix résonne parfois mêlée au souffle du vent.
Je ne suis que l’infime particule au cœur de l’immensité illuminée, seul à combattre avec moi-même,
À l’ombre des dunes qui occultent les secrets, dans une solitude, où murmures et soupirs s’évanouissent dans l’air.
La parole s’émancipe, l’intime s’efface, ni la rose des sables ni le cactus du sentier, gardiens silencieux du monde de l’aridité, ne peuvent contrarier l’aspiration féconde.
Dans la terre brûlée par le soleil, au théâtre de l’essentiel, se découvre l’énergie enfouie qui surgit, tel un phare dans la nuit, éclairant la voie de l’unique vérité.
Le désert reste à jamais le symbole de la résilience de la vie.
— vendredi 12 août 2022
▲ Jean Rumoncey —