09 juin 2012

Parlons Morale Et Politique


La Clémence Des Princes N’est Souvent Qu’une Politique Pour Gagner L’affection Des Peuples. ■ François De La Rochefoucauld —
Si Les Politiques Étaient Moins Aveuglés Par Leur Ambition, Ils Verraient Combien Il Est Impossible Qu’aucun Établissement, Quel Qu’il Soit, Puisse Marcher Selon L’esprit De Son Institution, S’il N’est Dirigé Selon La Loi Du Devoir... ■ Jean-Jacques Rousseau—

Platon et Aristote estiment que politique et morale se confondent, car elles tendent vers le bien, sur un plan personnel ou communautaire. 
La politique doit ainsi parvenir à instaurer un ordre social, conforme aux principes de la morale; et le politicien dans ses actes, devrait se conformer à ces principes.
— Morale du latin « moralis », relatif aux mœurs, Ensemble des règles à respecter pour avoir un comportement qui est jugé bon par la société; la morale en fait concerne le Bien en général et le Bien public en particulier.
Politique, Du latin « politicus », relatif à l’administration des citoyens et du grec « polis » la Cité, qui a trait aux actes concernant les affaires publiques et le pouvoir.
Dans tout régime démocratique, la morale en politique devrait impliquer obligatoirement « l’intégrité » des élus du peuple auxquels il a été donné le pouvoir de gouverner. 
Ainsi, droiture, probité, et désintéressement sont attendus des hommes de pouvoir qui gouvernent le peuple.
Qu’en Est-Il Dans La Réalité
Frères ennemis, Bien et Mal, Blanc et Noir, manifestement morale et politique, sont incompatibles depuis la nuit des temps. 
Comment parler d'Éthique aux détenteurs du pouvoir, et ce, quelle que soit la famille politique à laquelle ils appartiennent?
Aussitôt élus nos chers politiciens, sont brusquement victimes d’une incurable amnésie. 
Que faire, lorsque ceux sur lesquels se fondent les espoirs des naïfs électeurs, enterrent leurs belles promesses verbales ou écrites, si généreusement faites avant leur élection. 
Existe-T-Il Un Homme Politique Intègre?
Il est demandé au citoyen de se conformer aux lois, alors que les hommes politiques qui les créent, ignorent les plus élémentaires règles éthiques, en vertu de la loi du plus puissant. 
Ainsi à l’abri dans la forteresse du pouvoir, et fort de leurs privilèges, les politiciens, se jouent allègrement de la morale.
Cependant, confrontée aux graves difficultés économiques et aux mutations du monde moderne la mentalité des peuples évolue.

De plus en plus nombreux sont les citoyens pensants que le langage politique le plus sincère et crédible, émane finalement des familles politiques situées aux extrêmes. 
Ces partis politiques progressent fortement dans l’opinion publique.

Caractérisés par un courant de pensée fort et clair, une ligne directrice bien marquée, et un idéal teinté d’une part d’illusoire, Ils semblent moins attirés par les avantages et privilèges exagérés, que s’octroient les partis traditionnels, du « politiquement correct ».
La Responsabilité…
Pour la plupart des politiciens, l’objectif essentiel est la conservation du pouvoir et de ses avantages, et donc le maintien des partis auxquels ils adhérent. 

Chacun de ses membres s’abrite ainsi derrière le groupe, en se prévalant de sa bonne moralité personnelle.
La réunion de plusieurs individus à la morale de façade irréprochable, au sein d’un même parti, ne garantit nullement une organisation exemplaire. 

En effet, la responsabilité de chacun se dissout dans le collectif, et le responsable en tant que tel, reste en général innocent de tout.
Ainsi la jurisprudence responsable mais pas coupable, dilue la culpabilité morale de l’individu dans le Groupe.
La Crise mondiale…
En ces temps de crise, le monde politique évoque sans cesse le péril financier et économique et sa conséquence, alors que la société où les valeurs vraies se perdent, est en complet désarroi.
Il convient de souligner ici que la déroute financière qui a engendré à grande échelle les drames économiques et humains, n’est qu’une crise morale, dont l’État est responsable.
Morale et politique qu’en est-il finalement?
La démocratie du peuple, au nom des droits de l'homme et du citoyen, doit s’opposer farouchement à la fâcheuse tendance immorale de monde politique. 
Une majorité d’élus, jouissent plus que généreusement du pouvoir, usant et abusant surtout de leurs prérogatives et privilèges, ils demeurent dans l’immoralité.
La démocratie participative doit limiter le pouvoir des hommes politiques, et instaurer un contrôle de gestion des institutions de l’état, par le biais d’un organisme apolitique doté d’un réel pouvoir coercitif.
Mais l’on peut toujours rêver, n’est ce pas!

— Samedi 9 juin 2012

Aron O’Raney —