13 juillet 2013

Gandhi Et Le Satyagraha


Le Satyagraha Signifie « Poursuite De La Vérité ». 

Dans ce mot créé par gandhi il y a « Satya » la vérité, qui pour gandhi est « Dieu », et « Agraha » qui se traduit par — poursuite de… 


En 1906, le gouvernement du Transvaal (L’Afrique du Sud) vote une nouvelle loi demandant l'enregistrement de toute la population indienne.

Lors d'une rencontre de protestation à Johannesburg le 11 septembre 1906, Gandhi applique pour la première fois la méthodologie du Satyagraha.

Son petit-fils Arun Gandhi relate la façon dont le mot Satyagraha fut créé : 

« Gandhi appela d'abord sa campagne du nom de “ désobéissance civile ” mais il dit qu'il ne pouvait l'appeler ainsi à l'étranger car il était alors en Afrique du Sud. 

Que vais-je faire, se dit-il

Alors il adopte la forme “ résistance passive ” puis y renonce aussi car sa philosophie est active. Il décide alors de trouver un autre terme pour définir sa pensée et ne trouvant pas de mots en anglais, il utilise la langue indienne et invente le mot Satyagraha; il aima ce terme car il disait que la vie même est une poursuite de la vérité. »

Gandhi considère le Satyagraha comme supérieur à la désobéissance civile ou à la résistance non violente, car le terme implique de servir une cause juste et devenait de ce fait l'arme des forts et non plus l'arme des faibles. 

« En appliquant le Satyagraha, j'ai découvert, dans les dernières manifestations, que la poursuite de la vérité n'admettait pas que la violence soit imposée à son opposant, mais qu'il doit être sevré de l'erreur par la patience et la sympathie. 

Pour ce faire, ce qui apparait comme vrai pour un doit apparaitre faux pour l'autre. Et la patience signifie souffrance personnelle. En bref, la doctrine signifie la revendication de la vérité, pas par infliction de la souffrance sur l'adversaire mais sur soi. »

Les règles édictées par Gandhi sont :

— Le Satyagrahi ne se laissera pas aller à la colère

— Il supportera la colère de l'adversaire

— Il n'usera jamais de représailles mais il ne se soumettra, pour quelle que raison que ce soit, à aucun ordre donné dans la colère

— Il se laissera arrêter et ne s'opposera pas à la saisie de ses biens

— Il ne laissera quiconque s'emparer d'un bien qui lui aura été confié et il le défendra au prix de sa vie mais sans jamais rendre violence pour violence

— Pas de représailles, pas de jurons ni de malédictions

— Il n'insultera pas ses adversaires, ne se servira d'aucun des cris et d'aucune formule contraires à l'esprit de l'ahimsâ

— Il ne saluera pas l'Union Jack mais il ne l'insultera pas non plus, ni les personnages officiels Anglais ou Indiens

— Durant la campagne de désobéissance civile, si quelqu'un insulte ou s'attaque à un personnage officiel, il protégera ce personnage contre l'insulte ou l'attaque, même au risque de sa propre vie.


Ces règles ne s'adressaient pas à quelques ascètes ni à l'élite du peuple; elles étaient publiées à l'intention de tous et furent respectées par des millions d'Indiens.

La peur avait disparu.

La prison était un honneur et même la terreur ne parvint pas à ébranler les convictions du peuple.

— Dimanche 14 juillet 2013


▲ Aron O’Raney —