13 mars 2011

Le Désert De L'homme




Hors des événements, 

Et du temps aboli,


Il reste, dans la lumière 

Dans le silence, 

Balayé par les vents.


Les souvenirs se précipitent en lui, 

Pénètrent son cœur assoupi,


Seul dans l’immensité

Les pensées le submergent.


A-t-il encore en lui, 

L'étincelle du courage,


Pour affronter,

Ses peurs sécrètes,

Les images de ses défaites,


L’amertume des regrets,

Du temps de l’innocence.


Se pressent à la porte,

Les rires de ses amis,


Les pleurs de la souffrance,

Les remords qui torturent.


Solitaire au centre du silence,

Il est là dans le temps sans nom,


L'espace a perdu ses limites,

Dans sa course infinie, 

Le temps s’est arrêté,


Le désert l'a conduit,

Aux frontières, 

De I’espace-temps,


Là où la conscience, 

Peut tout avouer.


Dans le silence établi,

Aux sentiments abolis,


Les émotions sont brisées,

Passé, Présent, et Futur 

Ne sont plus.


Il s’est enfin établi, 

Hors de la vie et de la mort,


Il a coupé sa racine de vie, 

C’est exclu de ce monde,


Ayant cessé le combat, 


Dans la paix intérieure,

Dans l’unité qui suit, 


Sa complète réalisation.



— Dimanche 13 Mars 2011 


Aron O’Raney —