21 décembre 2011

Agapê Et Agapes Au Rite Écossais Rectifié


Il S’agit, Du Repas Fraternel Collectif Qui Suit Les Tenues.

Les Agapes sont obligatoires au Rite Ecossais Rectifié, elles font partie intégrante du cérémonial.

A la fin de la tenue, le Vénérable invite les frères

« Je vous invite tous à un banquet frugal et fraternel » il leur propose de « venir y goûter dans une société de fréres, les charmes de l’égalité ».

A la Grande Loge Nationale Française, les agapes sont pratiquées dans tous les rites de l’obédience.
Les Agapes sont d’une importance considérable. méconnues, ou mésestimées par certains, elles contribuent pourtant fondamentalement à la cohésion de tous les frères.
C’est surtout pendant les Agapes que se nouent et se développent les liens forts, qui unissent les frères.
Après le formalisme des tenues, le temps des agapes permet de retrouver un intimisme propice aux échanges entre les frères, qui se découvrent mieux les uns les autres.
Le repas, ce qui le compose, n’a pas d’importance, eu égard au plaisir qu’il procure lorsque chacun se sent bien avec ceux qu’il aime.
Les agapes permettent à l’Apprenti de se « libérer » de l’astreinte au silence qu’il observe très longuement sur sa colonne du Nord ; il trouve ainsi la possibilité de se libérer de la tension accumulée durant la tenue.
L’apprenti a également l’opportunité, de questionner ses ainés sur ce qui lui pose un problème, et ainsi obtenir des éléments de réponse.
Le Surveillant quant à lui, pourra mettre aussi à profit ce moment là, pour délivrer ces consignes, ou des compléments d’instruction.
Il pourra expliquer ou analyser les commentaires et observations des frères dont il a la charge, et répondre utilement aux questions doctrinales ou initiatiques qui peuvent être formulées.
Il convient ici, de remarquer que dans certaines loges, nul ne se soucie pendant l’Agape, des jeunes frères, encombrés de tâches matérielles, comme la vaisselle, le service de la table et autre.
Ainsi ignorés les Apprentis ne peuvent s’intégrer, car isolés des autres frères ; ils s’interrogent sur l’attitude de leur Surveillant et des Maîtres « occupés » par la nourriture, et leurs discussions.
L’on ne pourra dans de pareils cas, que désapprouver et blâmer ces attitudes irresponsables, voir méprisantes de la part de ces grands frères « accomplis ».

Le Surveillant soucieux de sa mission et de ses responsabilités doit intervenir pour rappeler à l’Ordre ces « anciens » ; dont le comportement ne grandit pas la réputation d’une obédience.

Aux origines, et dans la Bible...

Agape, 1574 est emprunté au latin ecclésiastique Agape, du Grec Agapê « amour », qui en ce sens même, est également de la langue ecclésiastique, qui a pris, surtout au pluriel, le sens de « repas fraternel ». Récent dans un sens plus étendu.
« Agapê » provenant du verbe Grec Agapan, dans la langue classique signifie « chérir », mais non aimer au sens érotique, ce substantif appartient en propre à la littérature chrétienne.
L’agapê est cet amour qui tend à l’offrande de soi au service de celui que l’on aime, non à la captation et à la jouissance.
L’Agapê préside aux relations du chrétien avec Dieu (Jean 4,10), et des chrétiens avec eux, selon le commandement du Christ 

« À ceci, tous vous reconnaitront pour mes disciples : à cet amour que vous aurez les uns pour les autres (Jean 13,35) ».

Les repas pris en commun, distincts de la célébration de l’eucharistie, comptent parmi les manifestations de l’amour fraternel : ils sont devenus les « Agapes ».

Ainsi Les agapes représentent un temps essentiel des tenues des loges bleues, auxquelles elles sont indissociablement attachées.

L’agapê est l’expression de l’amour fraternel « Dieu est agapê » disait Jean, ce chemin vers la transformation de Soi, ce voyage sur le sentier menant à la Lumière, et le but auquel doit tendre le franc-maçon, « Agapê » préside à l’ouverture du coeur.
— 21 Décembre 2011

▲ Aron O’Raney —