Cherche-le, et écoute-le premièrement dans ton propre cœur.
Tu commenceras peut-être par dire : « Il n'est pas là ; en le cherchant, je ne trouve que dissonances ».
Cherche plus profondément.
Si de nouveau tu es déçu, arrête-toi, puis cherche plus profondément encore.
Il y a une mélodie naturelle, une source obscure dans tout cœur humain.
Elle peut être recouverte, entièrement cachée et étouffée : mais elle s'y trouve.
À la base même de ta nature, tu trouveras la foi, l'espérance et l'amour.
Celui qui choisit le mal refuse de regarder en lui-même et ferme l'oreille à la mélodie de son cœur, comme il ferme les yeux à la lumière de son âme.
Il agit ainsi parce qu'il trouve plus commode de vivre au gré de ses désirs.
Mais au-dessous de toute vie, passe le courant impétueux qui ne peut être arrêté ; les grandes eaux sont là, en vérité.
Découvre-les et tu percevras que tout en fait partie — tout, jusqu'à la créature la plus misérable, quelque persistance qu'elle mette à s'aveugler volontairement sur ce point et à revêtir un masque fantomatique d'horreur.
C'est dans ce sens que je te dis : tous les êtres vivants parmi lesquels tu combats sont des fragments du Divin.
Et si trompeuse est l'illusion dans laquelle tu vis, qu'il est difficile de deviner où tu commenceras à distinguer la douce voix dans le cœur des autres.
Mais sache qu'elle est certainement en toi-même.
C'est là qu'il te faut la chercher et une fois que tu l'auras entendue, tu la reconnaîtras plus facilement ailleurs.
— Traité sur la Sagesse Orientale - II - 48,49 — Note II.
■ La Lumière Sur Le sentier —