Tiens-toi à l’écart dans la bataille qui se prépare, et,
Bien que tu combattes,
Ne sois pas toi-même le guerrier,
Cherche le guerrier et laisse-le combattre en toi.
Prends ses ordres pour la bataille et suis-les.
Obéis-lui non comme s’il était un chef,
Mais comme s’il était toi-même
Et comme si ces paroles
Étaient l’expression de tes secrets désirs ;
Car il est toi-même, quoique infiniment
Plus fort et plus sage que toi.
Cherche-le ; autrement dans la fièvre
Et dans l’agitation de la bataille,
Tu pourrais passer à côté de lui
Et il ne te connaitra pas, à moins que tu ne l’aies connu.
Si ton cri vient frapper son oreille attentive,
Alors il combattra en toi
Et comblera le vide douloureux de ton âme.
Et s’il en est ainsi,
Tu pourras traverser la bataille,
Infatigable et de sang-froid,
Restant à l'écart et le laissant combattre pour toi.
Il te sera impossible, alors,
De frapper un seul coup à faux.
Mais si tu ne le cherches pas,
Si tu passes à côté de lui sans le voir,
Il n'y aura aucune sauvegarde pour toi.
Ton cerveau se troublera,
Ton cœur palpitera incertain et,
Dans la poussière du champ de bataille
Ta vue et tes sens faibliront
Et tu ne reconnaîtras plus
tEs amis de tes ennemis.
Il est toi-même ; et cependant,
Tu es limité et sujet à l'erreur :
Lui est éternel et sur.
Il est l'éternelle Vérité.
Une fois qu'il aura pénétré en toi,
Devenant ton guerrier,
Jamais il ne t'abandonnera entièrement, et,
Au jour de la grande paix,
Il deviendra un avec toi.
— Traité sur la Sagesse Orientale – II – 44,45 Note I –
—■ La Lumière Sur Le sentier –