26 mars 2011

Remords, Culpabilité, Souffrance



Chaque Être Humain Aussi Droit Soit-il, Possède En Lui Le Bien Comme Le Mal, Et En Ce Sens Nul N’est À L’abri, Dans Certaines Circonstances De La Vie, D’accomplir Des Actes Que La Morale Réprouve.

L’homme de conscience se sentira toujours fautif ou coupable vis-à-vis des autres et de lui-même, lorsqu’il juge que l’un de ses actes n’est pas conforme, à son éthique, à la morale, ou à sa propre vérité.


Quand surgit le remords, il s’installe durablement comme une souffrance lancinante et insidieuse, qui torture celui qui le porte tel un fardeau, dont il ne peut se débarrasser.


Le remords est sans doute l’une des émotions les plus destructrices que l’on puisse trouver chez l’homme, c’est un sentiment douloureux qui évolue et se transforme le plus souvent, en culpabilité.


Être envahi par le remords, c’est sentir le mal-être s’installer en soi, pour devenir une véritable maladie sans nom, un véritable boulet de souffrance, que l’homme peut trainer tout au long de sa vie.


L’homme dans la tourmente finit par se perdre dans les doutes, les contradictions, avec tous les sentiments négatifs qu’il entretient, et qui lui occultent les aspects positifs de la vie.


Lorsqu’il se flagelle pour ses erreurs, il alimente en permanence ses remords, et entre ainsi dans le cycle infernal et sans fin du désespoir, qui empêche toute objectivation, il perd sa lucidité, et devient incapable du moindre discernement. 


Les retours sur le passé, ne font que maintenir, accentuer et entretenir la souffrance résultant de l’acte répréhensible; alors n’est il pas souhaitable d’accepter enfin, ce qui Est, c'est-à-dire un passé qui n’étant plus, est vide de conséquence.

Nous pouvons d’un point de vue extérieur, affirmer bien évidemment, que le remords, n’efface ni ne change ce qui a déjà été accompli dans le passé, et dès lors, que tout sentiment est vain, l’acte mauvais, ayant déjà vécu.

Cependant, si la faute de peu de gravité, semble admissible et pardonnable, à celui qui l’a commise, il en va autrement, lorsque l’auteur de l’acte mauvais considère, qu’il ne peut s’en absoudre, en raison de l’extrême importance qu’il lui accorde encore.

Dans ce dernier cas, même s’il est absolument et intimement persuadé, qu’il ne reproduira jamais sa faute, l’homme ne pourra pas l’enterrer pour en faire le deuil, et il continuera donc à vivre son calvaire.

Séparé de son être profond, l’homme s’identifie à la faute, qui le coupe de la réalité du moment présent ici et maintenant; il navigue alors aveuglément entre la souffrance née de la culpabilité, et les faux espoirs passagers d’une rédemption hypothétique.

Comment cet homme pourra-t-il un jour, apprécier encore la vie, s’il se sent intérieurement toujours coupable et prisonnier de sa faute ?




Aron O’Raney —
— Samedi 26 Mars 2011