La Saint Jean d’hiver, étant à présent dépassée, la lumière des jours finissants, recommence à croître imperceptiblement.
Dans la froide pâleur des matins du tout Nouvel An, certains jours, quand la vie semble plus légère à porter, mon regard sur la société change, et je me surprends même au-dehors, à sourire ou échanger, avec les uns et les autres, des passants connus et inconnus.
Sans cause apparente, le ciel parait soudainement plus conciliant, la morosité qui m’habite à l’accoutumée s’estompe, et mes pensées s’éclairent d’un jour nouveau.
Non ma vie n’a pas subitement changée de trajectoire, mais un espoir né dans l’inconnu, m’incite à revisiter les opinions et les jugements prononcés sur toutes les choses d’un monde, qui n’est que le mien.
De même que chaque homme s’installe et se complait dans ses propres vérités ; au fil des jours qui passent, l’on édifie aussi à l’intérieur de soi, les murs d’une prison, qui devient à notre image, un monde en réduction.
Vendredi 6 Janvier 2017
▲ Aron O’Raney —