Le Matin, Au Seuil D’un Jour Neuf, Se Dresse Une Promesse : Celle De Renaître Après L’effacement De La Nuit.
◆ Pour certains, le sommeil arrive tardivement.
N’est-il pas une petite mort, un passage vers l’inconnu ? Chaque soir, nous fermons les yeux, déposant notre vie entre les mains de l’obscur. Le sommeil inscrit en soi l’idée de discontinuité, une brèche dans la continuité du jour. Cette évocation n’introduit-elle pas, un doute ? Qui peut assurer que cela est impossible ?
◆ Si la nuit est une petite mort, chaque matin est résurrection.
L’aube s’élève sur les bons comme sur les méchants, elle éclaire nos vies. Le réveil est l’acte sacré, du passage de l’ombre à la lumière. Nos yeux s’ouvrent sur un début pur, et subtil, un intertemps suspendu où tout est possible.
◆ L’instant fugace, s’étire et s’efface devant le devenir.
Alors, nous renouons avec le fil des jours. Le rituel s’instaure, les taches du maintenant s’imposent, les échos du passé chuchotent parfois encore un peu, et, telles des ombres fidèles, quelques souvenirs nous suivent.
◆ Chaque début de journée offre une chance.
Le matin est une page blanche où s’inscrit le nouvel espoir, un souffle neuf, un nouveau « possible » à l’énergie naissante. Il est maintenant temps de déposer le fardeau des mauvais rêves, d’effacer l’inquiétude et de laisser les regrets à l’hier.
◆ Chaque matin, un nouveau monde est possible.
Ce monde-là est réservé à tous ceux qui peuvent lâcher prise. Celui qui porte le poids des jours d’avant, et refuse de déposer son passé, est un être privé d’aurore. Dans l’abandon du passé l’aujourd’hui peut fleurir. Dans l’instant où l’esprit libre, s’offre à la lumière naissante, réside la clé du renouveau.
Chaque jour est une invitation.
Chaque matin,
Une promesse à saisir.
— Jeudi 28 novembre 2024
■ Jean Rumoncey —
