11 janvier 2025

≡ Confucius Pensées II

Négligez et vous perdrez.

Cherchez et vous trouverez.

Mais chercher ne conduit à trouver

Que si nous cherchons ce qui est en nous.


Notre plus grande gloire n'est point de tomber,

Mais de savoir nous relever chaque fois que nous tombons.


Hélas ! Je n'ai encore vu personne qui aimât la vertu

Comme on aime la beauté corporelle.


Nulle pierre ne peut être polie sans friction, 

Nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve.


Lorsque l'on se cogne la tête contre un pot

Et que cela sonne creux,

Ça n'est pas forcément le pot qui est vide.


Lorsque les mots perdent leur sens, 

Les gens perdent leur liberté.


Lorsque vous travaillez pour les autres,

Faites-le avec autant d'ardeur que si c'était pour vous-même.


Exige beaucoup de toi-même

Et attends peu des autres.

Ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargnés.


L'homme sage n'est pas comme un vase

Ou un instrument qui n'a qu'un usage;

Il est apte à tout.


Mieux vaut étudier que jeûner tout un jour

Et que veiller toute une nuit pour méditer en vain.


Ne choisis tes amis que parmi tes égaux.


Ne parlez jamais de vous,

Ni en bien, car on ne vous croirait pas,

Ni en mal, car on ne vous croirait que trop.


Il est plus difficile de se défendre de l'amertume 

Dans la pauvreté que de l'orgueil dans l'opulence.


Il faut se garder de trois fautes : parler sans y être invité,

Ce qui est impertinence;

Ne pas parler quand on y est invité,

ce qui est de la dissimulation;

Parler sans observer les réactions de l'autre,

Ce qui est de l'aveuglement.


Est vraiment sage celui qui, sans présumer d'avance

Qu'on cherche à le tromper ou qu'on se méfie de lui,

Est capable de déjouer au moment voulu les ruses.


Les fautes des hommes sont relatives à l'état de chacun.


Choisissez un travail que vous aimez,

Et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.


Celui qui plante la vertu ne doit pas oublier de l'arroser souvent.


Le sage ne s'afflige pas de ce que les hommes ne le connaissent pas;

Il s'afflige de ne pas connaître les hommes.


Ceux dont la connaissance est innée, 

Sont des hommes tout à fait supérieurs. 

Puis viennent ceux qui acquièrent cette connaissance par l'étude.

Enfin, ceux qui, même dans la détresse,

N'étudient pas : c'est le peuple.


Celui qui ne progresse pas chaque jour,

Recule chaque jour.


Le sage a honte de ses défauts,

Mais n'a pas honte de s'en corriger.


Agis avec gentillesse, mais n'attends pas de la reconnaissance.


Agissez envers les autres comme vous aimeriez

Qu'ils agissent envers vous.


Apprendre sans réfléchir est vain. 

Réfléchir sans apprendre est dangereux.


Avoir assez d'empire sur soi-même 

Pour juger des autres par comparaison avec nous,

Et agir envers eux, comme nous voudrions

Que l'on agît envers nous-mêmes, 

C'est ce qu'on peut appeler la doctrine de l'humanité;

il n'y a rien au-delà.


C'est un tort égal de pécher par excès ou par défaut.


Ce n'est pas un malheur d'être méconnu des hommes,

Mais c'est un malheur de les méconnaître.


Ce qu'on sait, savoir qu'on le sait; 

Ce qu'on ne sait pas,

Savoir qu'on ne le sait pas : 

C'est savoir véritablement.


La vie de l'homme dépend de sa volonté;

Sans volonté, elle serait abandonnée au hasard.


La voie du juste milieu n'est pas suivie.

Les hommes intelligents vont au-delà,

les ignorants restent en deçà.

Les sages veulent trop faire, 

Et l'homme de peu pas assez.

C'est ainsi que tout homme boit et mange,

Et peu savent juger des saveurs.


La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas.



■— Confucius ( 551 à 479 av. J.-C.). —