14 février 2025

≡ Le Bushido…



Le Bushido, et la volonté déterminée de mourir.


Quand tu te retrouveras au carrefour des voies et que tu devras choisir la route, n'hésite pas ; choisis la voie de la mort. Ne pose pour cela aucune raison particulière et que ton esprit soit ferme et prêt.


Quelqu'un pourra dire que, si tu meurs sans avoir atteint aucun objectif, ta mort n'aura pas de sens ; ce sera comme la mort d'un chien. Mais quand tu te trouves au carrefour, tu ne dois pas penser à atteindre un objectif ; ce n'est pas le moment de faire des plans.


Tous préfèrent la vie à la mort et, si nous nous raisonnons ou, si nous faisons des projets, nous choisirons la route de la vie. Mais si tu manques le but et si tu restes en vie, en réalité, tu seras un couard. Ceci est une considération importante.


Si tu meurs sans atteindre un objectif, ta mort pourra être la mort d'un chien, la mort de la folie, mais il n'y aura aucune tache sur ton honneur.


Dans le Bushido, l'honneur vient en premier. Par conséquent, que l'idée de la mort soit imprimée dans ton esprit chaque matin et chaque soir.


Quand ta détermination de mourir en quelque moment que ce soit aura trouvé une demeure stable dans ton âme, tu auras atteint le sommet de l'instruction du bushido".



Des règles de vie…


— Le vrai courage consiste à vivre quand il est juste de vivre, à mourir quand il est juste de mourir.


— Il faut songer à la mort avec la conscience vive de ce qu'exige l'honneur d'un samouraï, peser chaque parole avant de la prononcer, se demander avant de répondre si ce que l'on a à dire est vrai.


— Manger avec modération, éviter la volupté.


— Après les tâches quotidiennes, se souvenir du mot Mort, ne pas faillir de le mettre en son cœur.


— Un homme qui méconnaît la vertu n'est pas un samouraï. Pour tout homme, les parents sont comme la tige de son propre corps, lui-même est branche consanguine de ses parents.


— Respecter la règle de la tige et de branches ; l'oublier, c'est ne jamais parvenir à comprendre ce qu'est la vertu. 


— Un samouraï se conduira en fils et en sujet fidèle. Il ne quittera pas son suzerain, quand bien même le nombre de ses sujets passerait de cent à dix, de dix à un.


— En temps de guerre, le témoignage de sa loyauté consistera à se porter s'il le faut au-devant des flèches ennemies sans faire cas de sa vie.


— Loyauté, esprit de justice, bravoure sont les trois vertus naturelles du samouraï.


— Un samouraï, où qu'il dorme, ne doit pas mettre les jambes dans la direction du logement de son suzerain.


— De même, quand il s'exerce au tir à l'arc, il ne doit pas pointer ni lancer sa flèche dans la direction de son suzerain, ou encore quand il pose sa lance.


— Le faucon ne pique pas les épis, même quand il meurt de faim. De même, un samouraï se servant d'un cure-dents fera-t-il semblant de s'être régalé, même quand il n'a pas mangé.


— Si à la guerre un samouraï perd le combat et s'il est obligé de livrer sa tête, il manifestera hardiment son nom à l'appel de l'ennemi et mourra en souriant, sans aucune vile allure.


— Étant gravement blessé, si gravement qu'aucune opération chirurgicale ne puisse le guérir, il parlera correctement devant ses supérieurs et ses pairs et mourra avec sang-froid, se rendant bien compte de l'état de sa blessure.


— Un samouraï qui ne serait que fort n'est pas admissible. Sans parler de la nécessité des études en science, il faut qu'il profite de ses loisirs pour s'exercer à la poésie et comprendre la cérémonie du thé.


Sentences de Samouraï…


On ne trouve la vie qu'à travers la conquête de la peur et de la mort dans sa propre intimité, son propre esprit. Vider l'esprit de toutes les formes d'attachement, charger et conquérir l'adversaire dans un éclair décisif. – Togo Shigekata–


L'esprit paisible est comme l'eau calme réfléchissant l'éclat de la Lune. Videz l'esprit et vous réaliserez un esprit paisible. – Yagyu Jubei—


Ne pas vaciller devant l'adversaire et son épée est l'essence de l'homme d'épée. – Miyamoto Musashi–


Se conquérir soi-même, c'est conquérir l’adversaire. – Takuan Soh–


• L'esprit insensible aux conditions extérieures produit une mobilité corporelle. – Yagyu Renyasai–




Aron O’Raney —