10 mars 2025

≡ 10 mars 1977, Albert Spaggiari S’évade

Ça s’est passé un 10 mars : Albert Spaggiari saute par la fenêtre

(crédit : Adobe Stock).


Le 10 mars 1977, le cerveau du Casse de Nice s’évade par une fenêtre du palais de justice de Nice. Le début d’un mythe. Albert Spaggiari n'a jamais été rattrapé par la police après son évasion du palais de justice de Nice.



Le Contexte



•Dans la nuit du 18 juillet 1976, la salle des coffres de la banque Société Générale à Nice était vidée de ses lingots d’or. 


On parle alors du « Casse du siècle ».


•Si le préjudice est énorme (45 millions de francs), c’est surtout la manière qui frappe les esprits.


•Une bande bien préparée avait creusé, depuis des semaines, un passage depuis les égouts pour accéder à la banque. « Sans haine, sans violence et sans arme », c’est le message laissé derrière eux et découvert par les enquêteurs.


•Très vite, la piste remonte jusqu’à Albert Spaggiari, qui est arrêté en octobre. Débutent les allers-retours entre la prison et le bureau du juge d’instruction Richard Bouazis.



Les Faits



Dans son livre publié en 1978, Les égouts du Paradis, Albert Spaggiari raconte comment il s’entraînait, depuis sa cellule, à ouvrir machinalement la fenêtre du bureau du juge situé au 2e étage, rue de la préfecture à 8 m de haut.


•Il sait qu’en contrebas, un ami en moto l’attend. Son avocat à l’époque n’est autre que Jacques Peyrat, futur maire de Nice.


L’audition commence. 


• Au bout de quelques heures, l’opportunité se présente et Albert Spaggiari saisit sa chance et la poignée de la fenêtre pour faire le grand saut. Il est récupéré sur la moto et s'enfuit dans les ruelles du Vieux-Nice.


•Après avoir planqué dans un appartement loué par sa première épouse Audi Spaggiari, complice, il se cache dans le coffre d’une Rolls-Royce mise sur un train pour Paris. 


Des détails connus grâce à une interview de Audi Spaggiari accordée à Nice-Matin en 2016.


• Condamné par contumace, il passe sa vie en cavale en Amérique du Sud avant de décéder le 10 juin 1989 d’une longue maladie en Italie. Son corps est déposé mystérieusement quelques jours plus tard sur le palier du domicile de sa mère à Hyères.




— L’Essentiel Nice —