Derrière le Boulevard Delfino se cache l'histoire d'un grand homme (Photos DR).
≈ C’est L’histoire D’un Grand Homme Parti De Pas Grand-Chose Et Qui S’est Élevé Vers Les Sommets.
Le ciel, n’étant même pas pour lui, signe de limite. Joueur de foot, il a porté les couleurs de l'OGC Nice, pilote de chasse, il a porté encore plus haut les couleurs de la France.
仝 Le contexte
• Les Niçois connaissent parfaitement le boulevard Louis Delfino, qui, dans le prolongement de la Voie Mathis, permet de poursuivre vers le port de Nice.
• Une grande artère de trois puis deux voies qui passe devant le Carrefour TNL et le square de l’Escadrille Normandie-Niemen.
• Le Niçois est bien présent dans l’urbanisme de la ville, mais son histoire est-elle connue de tous ? Pas si sûr.
仝 A l'origine
• "Il est d'abord un pupille de la nation puisque son père est tombé au champ d'honneur dès les premiers jours de la Première Guerre mondiale. Sa mère, lavandière puis cigarière à Nice, n'a pas beaucoup de moyens", rembobine Jean-Jacques Ninon, auteur de l'unique biographie de l'aviateur (consulter).
• Oui, vous avez bien lu, c’est dans le ciel que Louis Delfino a écrit sa légende. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est les pieds sur terre qu’il s’est d’abord illustré.
• "Il a été joueur de l'OGC Nice et a participé à une demi-finale de la Coupe de France en 1931. Mais après avoir été éliminé par Colombes, il a décidé de tourner la page du ballon", poursuit-il.
• D’origine modeste, il n’avait d’autre choix que de réussir à l’école. Après avoir obtenu une bourse, puis le bac mention bien au Lycée Masséna, c’est au sein de la prestigieuse école militaire Saint-Cyr qu’il se fraye un chemin vers la gloire et le ciel.
• Il apprend à piloter et intègre le régiment de chasse Normandie-Niemen avant d'en prendre le commandement, traverser la guerre avec succès, pour en devenir ensuite général.
• Cette formation extrêmement héroïque comportait des pilotes d'élite. Pendant la seconde guerre mondiale, ils ont effectué plus de 5 000 sorties et 869 combats aériens. On lui attribue 273 victoires homologuées.
仝 Une bataille (politique) perdue
• "D'ailleurs, le square à Nice porte la dénomination "Escadrille" Normandie-Niemen, mais en réalité il s'agit d'un régiment", précise l'auteur.
• Gaulliste, héros de guerre, il se présente contre Jean Médecin, le père de Jacques Médecin, à la mairie de Nice.
• Une bataille qu’il n’a pu remporter. Plus à l’aise dans un costume militaire que de politique.
• Le général Delfino meurt des suites d'une rupture d’anévrisme le 11 juin 1968 à l'âge de 56 ans. Il avait 4 500 heures de vol à son actif. Il repose dans le cimetière de Caucade à Nice.
— Mardi 17 décembre 2024
■ L’Essentiel Nice —
