➤ Des artefacts d'un peuple oublié découverts dans la pièce cachée d'une grotte inondée au Mexique
➤ En explorant un passage submergé de la grotte de Tlayócoc, deux plongeurs ont mis au jour une chambre secrète contenant des objets rituels liés à la fertilité et aux croyances préhispaniques.
Une expédition de cartographie débouche sur une pièce secrète.
Le Thanh Huyen via Unsplash
• En plongeant dans un passage submergé de la grotte de Tlayócoc, au Mexique, deux explorateurs ont fait une découverte inattendue. Une salle secrète contenant des objets mystérieux, tels que des bracelets en coquillage gravés, une coquille d'escargot géante et des disques de pierre noire, qui se cachaient là depuis des siècles.
— Ce trésor archéologique pourrait livrer de précieuses informations sur un groupe ethnique disparu, raconte le média en ligne Popular Mechanics.
≈ Les artefacts retrouvés appartiendraient aux Tlacotepehuas, une civilisation méconnue, aujourd'hui éteinte.
• Retrouvés sur des stalagmites, les bracelets en coquillage sont recouverts de symboles et de figures anthropomorphes. Selon un communiqué de l'Institut National Mexicain d'Anthropologie et d'Histoire (INAH), ils auraient été déposés là comme offrandes.
• Cuauhtémoc Reyes Alvarez, archéologue de l'INAH, explique : « Il est possible que les symboles et les représentations des personnages sur les bracelets soient liés à la cosmogonie préhispanique concernant la création et la fertilité. »
• Selon les archéologues de l'INAH, les artefacts datent de la période postclassique entre 950 et 1521 après J.-C., lorsque la région était peuplée par les Tlacotepehuas. La salle où ils ont été trouvés aurait été volontairement scellée, ce qui renforce l'importance symbolique du lieu. Le contexte permet aux spécialistes d'imaginer que ces grottes étaient vues comme des portails vers l'au-delà.
• Les stalagmites elles-mêmes auraient été taillées pour correspondre à certaines exigences rituelles. Ce soin dans l'aménagement du lieu montre l'importance spirituelle qu'il représentait pour les peuples anciens de la région.
≈Une plongée dans un monde englouti
• Dans le cadre d'une mission de cartographie, Yekaterina Katiya Pavlova s'est rendue dans la grotte de Tlayócoc. Accompagnée d'Adrián Beltrán Dimas, un guide local, elle a décidé d'explorer un passage submergé encore non répertorié. Leur persévérance a permis de découvrir une salle secrète abritant quatorze objets au total.
• Miguel Perez, archéologue de l'INAH, revient sur l'importance d'une telle découverte : « [Elle] est d'une grande importance, car, grâce à l'étude des relations contextuelles des pièces de la grotte, nous pouvons interpréter les notions symboliques, les aspects culturels, la fabrication et même le commerce afin de caractériser les sociétés préhispaniques installées dans la Sierra de Guerrero. »
• Les découvertes faites dans la grotte de Tlayócoc font d'ailleurs écho à celles provenant d'autres sites de la région, comme celui d'El Infiernillo.
• L'environnement hostile de la Sierra de Guerrero, perchée à plus de 2.390 mètres d'altitude, aurait poussé ces populations anciennes à migrer vers des zones plus basses et plus accueillantes. Les bracelets en coquilles d'escargots gravées pourraient être les derniers témoins d'un peuple dont nous ignorons encore presque tout.
— Source : Slate
— Jeudi 17 avril 2025
—■ Alice Belkacem —