Écrire est un acte important, parfois même essentiel. Mais, je ne pourrais pas qualifier l'écriture comme certains l’ont fait, d'une « question de vie ou de mort ».
En y réfléchissant bien, nous ne sommes peut-être pas très éloignés d’une telle définition. Certes, avec quelques réserves, nous pourrions tout de même parfois accorder à l’écriture une haute intensité.
Écrire peut être un simple dérivatif à l’ennui, un loisir comme un autre, une passion dévorante, ou un pansement appliqué sur une plaie encore ouverte. Cela peut aussi être, une nécessité, voire une exigence, parfois même une injonction formulée par une voix intérieure.
En réalité, dans ce dernier cas, c’est un véritable appel à l’aide, un « au secours » silencieux. Une tentative désespérée pour évacuer un trop-plein d’amertume et de souffrance devenues impossibles à contenir.
L’écriture me permet, avec des mots patiemment choisis, quantifiés, pesés, et alignés, de donner forme aux sentiments, d’exprimer les émotions, et de libérer toutes les pensées d’un mental assiégé.
C’est ainsi par l’enchainement des mots mis bout à bout, phrase après phrase, qu’au fil des paragraphes, l’écrit tisse une toile fragile, mais salvatrice. Une toile qui soulage les maux de l’esprit, et apaise le désarroi autant que la détresse.
—■ Jean Rumoncey —
