Des auteurs réputés liront leurs textes à proximité des œuvres situées au rez-de-chaussée de l’ancienne gare d’Orsay (Crédit : JMP).
👨🏻🎨 Jeudi 18 septembre, de 17 h à 21 h 30, 32 auteurs liront au milieu des sculptures et des tableaux un texte qu’ils ont écrit sur le musée d’Orsay, certaines œuvres, la création artistique, mais aussi l’expérience des visiteurs ou des gardiens.
➤ LE CONCEPT
•Dans une semaine, en fin d’après-midi, les visiteurs du musée d’Orsay auront la surprise de voir des écrivains de renom lire à haute voix des passages d’un de leurs livres dans une des salles du rez-de-chaussée. Parmi ces plumes renommées : David Foenkinos, Dan Franck, Camille Laurens, Jean-Christophe Rufin, Jean-Philippe Toussaint, Philippe Claudel, Patrick Grainville.
•L’opération est intitulée Le jour des écrivains. Les auteurs seront répartis dans 4 salles : la première consacrée au nu académique, la deuxième dédiée à Courbet, la troisième au début de Cézanne, et la dernière à Bazille, Monet et Renoir. A l’issue de leur lecture, ils retrouveront le public au centre et au fond de la nef pour discuter et dédicacer leurs livres.
• « On a volontairement choisi un jeudi, le jour où on accueille les nocturnes », explique Antonine Fulla, la directrice de la programmation culturelle. « Il y aura 8 écrivains par salle qui liront deux fois un quart d’heure. Cela se passera au rez-de-chaussée, car les pièces peuvent accueillir 50 à 60 personnes et on peut passer de l’une à l’autre par la nef qui est un espace où on peut circuler plus facilement que dans la galerie des impressionnistes. »
• « Il y a un parallèle entre le plaisir qu’on a à contempler une œuvre et celui qu’on retire de la lecture. Ce sont des émotions intimes, mais que l’on peut partager », affirme-t-elle.
➤ UN DIALOGUE ENTRE ART PLASTIQUE ET LITTÉRATURE
•Christophe Ono-dit-Biot a déjà eu l’occasion de présenter un de ses textes l’an dernier à l’Orangerie devant Les nymphéas, accompagné du musicien Thomas de Pourquery. Il lira ce mois-ci un extrait d’un de ses livres Plonger qui évoque le Musée. Pour lui : « Nous n’allons pas nous exprimer dans un auditorium. Mais devant des œuvres emblématiques, ce n’est pas anodin, l’exercice est physique, vivant, expérimental ».
•Atiq Rahimi, le Goncourt 2008, d’origine afghane, qui reprendra un passage de La ballade du calame devant L’origine du Monde, ne dira pas le contraire. « Pour moi, cela sera fort. Quand je suis arrivé en France, il y a quarante ans, deux choses m’ont marqué : les gens à Paris parlaient de Marguerite Duras et du futur musée d’Orsay. »
• «J’ai écrit sur cette œuvre, car mon nom, Rahimi, signifie utérus. Au-delà de cette anecdote, j’écris toujours un livre avec deux références : l’une musicale, l’autre picturale, la musique donne le rythme de mes livres et la peinture l’ambiance de l’histoire que je raconte. Dans ce livre, la musique était Le silence de l’exode de Yom, la peinture le tableau de Gustave Courbet. »
• « C’est une magnifique initiative. On pense que nous autres auteurs sommes enfermés dans notre cabane, notre solitude, notre silence. Là, on verra que non, nous avons un rapport assez étroit avec les autres arts » conclut-il.
— Jeudi 11 septembre 2025
— Source documentaire : L’Essentiel Nice
—■ L’Essentiel Nice —