05 juin 2011

Face Aux Épreuves De La Vie...



La Douleur Et La Souffrance, Sont Des Phénoménes Universellement Partagés, Ce Qui Ne Les Rend Pas Plus Faciles Pour Autant Á Supporter.
Pour les éviter, l’homme a mis en place des stratégies.
Il s’agit souvent de substances chimiques, faites pour étouffer et traiter la souffrance, comme les médicaments, l’alcool, ou différentes autres drogues.
L’homme possède aussi en lui des mécanismes, et défenses psychologiques souvent inconscients, qui font office de tampon. Ces mécanismes sont parfois primitifs, comme par exemple, le simple refus de reconnaître l’existence du problème.
L’être humain admet aussi parfois, superficiellement la réalité, mais pour l’éviter, il s’étourdit dans les distractions et divertissements.
Il lui arrive encore de se complaire dans le piège de la projection;  car, incapable d’accepter la souffrance, il la projette inconsciemment sur l’autre, en lui faisant endosser la responsabilité de sa douleur.
S’éviter de souffrir de ces façons, n’a qu’un temps, et tout se passe ensuite comme pour la maladie, que l’on ne traite pas, ou que l’on soigne superficiellement, avec des médicaments qui masquent la douleur, sans véritablement la soigner en profondeur.
L’état euphorique, provoqué par les médicaments ou d’autres subterfuges, occulte la douleur momentanément; toutefois après un temps, cette absorption endommage l’organisme, et d’autres dégâts, d’ordre social surviennent.
Il résulte de tout cela, des souffrances bien plus violentes et profondes, que la déferlante d’insatisfactions, ou la douleur affective aiguë, qui ont conduit celui qui souffre à utiliser ces procédés.
À un stade avancé, les défenses psychologiques internes, telles la dénégation ou la répression, peuvent dominer pour un temps la souffrance, mais sans jamais la faire disparaître.
En essayant de contenir ainsi longtemps ses émotions, l’effondrement peut surgir brusquement, et faire place à une dépression dévastatrice.
En réalité, les plus graves tourments de l’existence de l’être humain, sont certainement ceux que l’on ne peut éviter, comme la vieillesse, la maladie ou la mort.
Essayer de ne pas y penser, peut soulager provisoirement le mental, mais l’individu seul ou aidé par un praticien, pourrait tenter une autre approche.
Dès que l’on est en mesure de se confronter à la souffrance, nous pouvons évaluer la profondeur et la nature de la douleur, et ainsi l’aborder l’esprit lucide.
Il semble donc, qu’il vaut mieux affronter les épreuves plutôt que les ignorer, d’autant que nul ici bas, n’est à l’abri des peines ou malheurs.
Si, le grand âge et la mort sont des événements négatifs indésirables, dès lors, pourquoi ne pas tout simplement essayer de les oublier?
Si l’on s’évite la peine de penser et réfléchir, à l’épreuve que l’on appréhende; le jour où celle-ci survient, elle risque immanquablement de provoquer des dégâts psychiques incalculables.
En revanche, si l’on consacre du temps à réfléchir au sens de la vieillesse, de la mort ou à d’autres épreuves souvent redoutées, l’on saura faire preuve alors de lucidité, car l’on aura appris auparavant à les connaitre, et qu’elles seront aussi anticipées.
Il parait souhaitable et utile de se préparer par avance, aux épreuves de la vie, en se familiarisant avec les souffrances les plus traumatisantes et angoissantes, auxquelles tout homme est confronté un jour ou l’autre.
Vous et moi, sommes-nous capables, dans cette vie trépidante et matérialiste à outrance, de faire la démarche du questionnement, et de l’apprentissage de la souffrance, inhérente à l’existence?
Aron O’Raney
5 juin 2011