À Oran, ma famille vivait dans petit appartement, attenant à la modeste épicerie tenue par maman et grand-mère, au numéro 21, de la Rue Moncey située au quartier « Miramar ».
Dans notre logement, il y avait la cuisine, une salle à manger, une chambre, un petit cabinet de toilette, et un réduit servant de fourre-tout.
Nous étions huit personnes à vivre là, ma grand-mère, papa, maman et nous les cinq enfants, trois filles et deux garçons.
L’unique chambre était attribuée à mes parents, mon frère et moi. La salle à manger était le cœur de la maison, il y avait là deux lits disposés dans la pièce, l’un pour Grand mère et la plus jeune des filles, l’autre pour mes deux autres sœurs.
Ce qui me vient aussitôt à l’esprit, c’est les scènes de vie quotidiennes animées par ma sœur Andrée, « la petite dernière », la reine des capricieuses et des emmerdeuses, car elle se considérait comme l’unique enfant, à qui tout était dû.
Il y avait aussi dans l’ordre des préférences, le tout dernier des garçons, mon jeune frère Gérard qui ressemblait mentalement trait pour trait à sa sœur Andrée, la petite reine.
▲ Jean Rumoncey —
Samedi 8 avril 2017