10 août 2020

Divagations D’un mois d'Août……



Samedi 8 Août 2020


Je sens la lassitude m’envahir chaque jour davantage, et j’ai en plus de cela, l’étrange certitude que mon énergie et mes forces m’abandonnent dans un mouvement qui s’accentue de jour en jour.


Est-ce l’effet des grandes chaleurs caniculaires de l’été, que je supporte mal, ou plus simplement, l’accentuation d’une vieillesse qui m’envoie ses signes alarmants ?


Ce qui est certain depuis mon retour en France, c’est que j’ai perdu la tranquillité d’esprit que j’avais retrouvé en Espagne, et,  que je n’arrive toujours pas à intégrer la mentalité des gens d’ici, et le mode de vie urbanisé et pollué de la ville.


Mercredi 8 Août 2019


Aujourd’hui, un seul mot serait le bienvenu, pour inciter peut-être mon esprit brouillé, à se défouler un peu sur ce clavier impatient, qui ne cesse de vouloir se mettre en veille.


La vie est ainsi faite, un jour tout semble bien aller, et l’instant d’après ou le jour suivant, rien ne va plus. Mon envie d’écrire s’est évanouie, laissant place à un état difficile à décrire. Cela ressemble à une forme d’apathie, fortement teintée de morosité.


Aucun désir, pas d’envie, ni entrain, juste un fort besoin de retirement. Oui c’est cela, s’éloigner des nuisances de la cité, des gens, d’une vie bruyante et artificielle, pour ne retrouver que la nature, le calme et le silence.


J’attends toujours, le changement qui n’arrive pas, mais la question est de savoir si je peux encore maintenir longtemps, la juste motivation de faire un dernier voyage?


Mardi 8 Août 2017


L’apathie et les pensées stériles dominent le corps et l’esprit. Aucune motivation ou incitation à faire quelque chose, mais les émotions sont vives, et mon irascibilité l’emporte sur la raison.


Je me laisse porter par le temps et les pâles événements des jours qui inlassablement passent et se ressemblent. L’être entier s’enferme comme à l’accoutumée dans la prison de l’attente du «quoi».


Depuis plusieurs mois, le mal-être a fait son nid, en s’installant dans un mental agité où ne règnent que désordre et confusion, et c’est ainsi au fil des jours que la pression de l’insatisfaction s’accentue.


Lundi 8 Août 2016


Mon passé s’invite à travers les pensées troubles et diffuses, et les nuits peuplées de rêves et de cauchemars sont mes piqures de rappels pour les mauvaises choses d’antan.


Rien ne s’efface de ma mémoire, et si j’ai sans doute tendance avec l’âge, à oublier certains noms et prénoms des personnes qui ont traversé ma vie, les images vivaces et les visages m’apparaissent, toujours aussi présents et vivants, bien qu’enfouis au plus profond de moi.


Suis-je heureux ou malheureux


je ne sais ni ne pourrais le dire vraiment, tant la tristesse qui m’habite depuis la petite enfance a rendu, mes propres perceptions stériles, tout au long de la vie.


Ici et maintenant, je ne me sens pas bien, mais dans les autres ailleurs, il en était aussi de même, sauf que loin de mes malheurs, mon esprit était cependant apaisé. Quel pourrait être le remède à cet étrange mal-être permanent ? 


Vendredi 8 Août 2014


Aujourd’hui Sixième Jour De La Nouvelle Solitude…


Qui suis je?


Le monde est en complète ébullition! La vapeur dévastatrice s’élève ici et là-bas dangereusement, dans plusieurs foyers d’un monde décadent.


Perdues à jamais les valeurs fondamentales de l’homme en déchéance, l’extrémisme religieux est le faux prétexte pour justifier au nom d’un Dieu les tueries et une violence aveugle qui frappe les faibles, les pauvres, les opprimés, et les minorités sans défense.


Les Paysriches et développés ne viennent en aide qu’à ceux dont ils espèrent encore prendre de nouvelles ressources, et à certains autres aussi, qui sont ou pourraient devenir, le maillon faible de leur propre protection.


Où est passé le sens de l’humain!


Jeudi 8 Août 2013


Toujours une seule et même demande, entrevoir une lueur d’espoir, dans le sombre horizon, juste une infime lumière, qui puisse maintenir la flamme de la foie et l’espérance des jours à venir.


Sortir du carcan d’une vie végétative, dans une désespérance héritée d’un au-delà. Faiblesse et peur me rendent incapable de m’élever au-dessus d’une réalité primaire.


Je demeure ainsi au gré du vent des orages et du temps qui passe, dans une attente, l’attente de qui ou de quoi je l’ignore, mais toujours dans l’attente d’un quelque chose qui bousculerait le cours de ma vie


Mercredi 8 Août 2012


À tous ceux qui sont partis, merci d’avoir croisé ma vie, Adieu ou Au revoir, ici ou dans un autre ailleurs.


Ils se sont retirés emportant avec eux, une tranche de souvenirs communs emplis de joies, de peines, de colères et de déceptions, en fait tout ce qui a été le cœur de nos relations humaines…



— Lundi 10 août 2020



Aron O’Raney —