Elle vend des cafés à emporter avec son tricycle équipé de machines (Photo DR).
≈ Marie-France Thiébaud Et Son Mini Coffee-Shop Sur 3 Roues
Ce qu’elle veut, c’est arpenter librement les rues de Nice, sous le soleil, avec Pipa, son véhicule à 3 roues. Si elle ne roule pas tout à fait à sa guise avec son triporteur bleu azur, on la retrouve néanmoins sur pas mal d’événements, sourire aux lèvres et café bio fumant.
Son accent ne trompe pas, Marie-France Thiébaud est née au Québec.
Son nom, quant à lui, dévoile sa double nationalité : « J’avais un grand-père français, de Beaune. Et donc cette possibilité d’un jour, vivre une vie à la française ! » Elle rêve d’une météo clémente – « J’ai beau être née au Québec, je suis extrêmement frileuse ! Je partais tous les ans, plusieurs mois au soleil. » – et d’un environnement à la hauteur de sa passion pour l’architecture européenne.
C’est pendant la pandémie qu’elle décide de sauter le pas. « On nous interdisait de bouger… mais j’avais cet atout dans ma manche. Le moment était venu. »
Elle plaque alors sa carrière de costumière. Même si Paris aurait pu lui permettre de travailler, c’est à Bordeaux qu’elle pose ses valises et trouve une idée. Celle d’un coffee shop ambulant, qui cartonnait là-bas. Mais « Nice cochait toutes les cases ! »
≈ Le Projet –
« Il manquait un peu de street-food. C’est là que naît mon envie d’aménager un joli vélo électrique en triporteur à café écoresponsable. »
Marie-France Thiébaud monte un business plan avec le soutien d’une BGE, un réseau qui aide la création d'entreprises. « On me dit que la vente ambulante est interdite à Nice… mais on pensait qu’on m’accorderait une place sur un marché. »
Elle conçoit alors Pipa, son triporteur bleu azur qui délivre « cafés de spécialité, thés raffinés, chocolats et douceurs maison ». Tout est bio.
Elle passe deux fois en commission annuelle municipale et aucune place ne lui est accordée. « Ce n’est pas faute de soutien. Parce que j’interviens sur des événements et il y a plein de Niçois, d’élus et même le maire qui adorent le concept.
Mais la règle est la règle… » C’est le grain de sable dans les rouages - pourtant bien huilés de Pipa.
« J’ai travaillé à Monaco et ça a été tellement apprécié que, peut-être, je pourrais régaler des clients sur l’esplanade du forum Grimaldi. » Elle croise les doigts. Pas question que Pipa reste au garage.
En attendant, on la retrouve régulièrement dans des lieux privés ouverts au public, comme le Château de Crémat dernièrement ou sur des évènements comme au Jardin Thiole.
■ L’Essentiel Nice –