03 mai 2025

≡ Palais de la Méditerranée

C'était le 10 janvier 1929 l’inauguration du Palais de la Méditerranée

La façade Art déco n'a pas perdu de sa superbe (Photo : Adobe Stock).



Quand ils ont coupé le ruban, face à la mer sur la Promenade des Anglais, ses instigateurs ignoraient que la bâtisse aurait à essuyer bien des tempêtes. 


Il n’est pas question, ici, des caprices de la météo…


◖ La genèse


Après la Première Guerre mondiale, les Années folles marquent le désir brûlant d’avancer dans la joie et l’euphorie. À Nice, la riche clientèle quitte les collines pour profiter de la mer, du Casino municipal et de la Jetée Promenade. 


Mais ça ne suffit pas…


Le projet de construction naît de ce besoin de toujours faire la fête. C’est l’homme d’affaires Frank-Jay Gould - né en 1877 à New York et décédé en 1956 à Juan-les-Pins, où il a édifié l’emblématique Provençal - qui s’en empare.


Le financier mobilise l'hôtelier Joseph Aletti et le casinotier Edouard Baudoin. Ensemble, ils mandatent les architectes niçois Charles et Marcel Delmas, afin qu’ils travaillent sur la bâtisse Art déco. Avec pour ambition d’en faire le plus beau casino du monde.


Des débuts prometteurs


2 ans, 350 ouvriers et 30 Millions de francs plus tard, le Palais de la Méditerranée sort de terre.


Il est inauguré en 2 temps. D’abord le 10 janvier 1929, avec l’ouverture du théâtre et du restaurant. Puis 2 semaines après avec les salles de boule et de baccarat. Il reçoit alors des louanges de tous les médias influents en matière d’architecture et de décoration.


En 1934, il est « modernisé » et commence à perdre sa griffe Art déco. Il y a la Seconde Guerre mondiale, puis des soucis de gestion, couronnés par l’affaire Agnès Leroux - une des héritières du Palais. En 1978, la société d’exploitation est mise en redressement judiciaire.


Un sauvetage


La société qui reprend le site démolit l’ensemble en 1990, à l'exception de 2 façades. Les écrivains Michel Butor et Max Gallo s’associent aux associations de défense et mobilisent le ministre de la Culture Jack Lang. Il classe la façade Art déco in extremis.


La suite, ce sont de longues années de revirements, d’études, de promesses et d’argent afin que soit rebâti le Palais de la Méditerranée ; aujourd’hui debout et détenu par Constellation Hotels Holding et exploité par la chaîne hôtelière américaine Hyatt.



—Source Documentaire: L'Essentiel Nice



■— l'Essentiel Nice —