Im Lande des Christkinds, calendrier de l’Avent. Par Richard Ernst Kepler — https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29996039
Im Lande dent. Par Richard Ernst Kepler —
À L’approche De L’avent, Découvrons L’histoire Du Calendrier
C’est dans le cœur de plusieurs foyers protestants allemands, au XIXᵉ siècle, qu’apparut cette belle tradition.
• Tandis qu’arrive le premier dimanche de l’Avent, nombre d’entre nous commencent à sortir leurs décorations de Noël, leur crèche, leur sapin ainsi que leur calendrier de l’Avent. Cependant, ce dernier n’est pas né dans l’esprit d’un confiseur ou d’un chocolatier désireux de vendre davantage de ses délicieuses sucreries.
• En effet, c’est dans le cœur de plusieurs foyers protestants allemands au XIXe siècle qu’apparut cette tradition, à travers laquelle des familles cherchaient un moyen simple et concret de faire patienter leurs enfants et de marquer le temps qui passe jusqu’à l’heureux jour de Noël.
Gerhard Lang, le premier inventeur
L’Avent, venant du latin adventus, qui signifie « arrivée », désigne cette période qui nous sépare du jour de la naissance de Jésus Christ.
• Chaque chrétien avait alors sa petite habitude pour marquer le temps. Certains faisaient des traits à la craie sur les portes ou mettaient un brin de paille dans la crèche chaque jour, quand d’autres préféraient donner à leur enfant un morceau de pain d’épices ou, plus religieusement, une image pieuse représentant les membres de la Sainte Famille, des anges ou des passages des Évangiles.
• Selon la tradition, ce n’est qu’en 1908 qu’apparaît le tout premier calendrier de l’Avent imprimé et commercialisé par un fils de pasteur munichois : Gerhard Lang. Se remémorant ses souvenirs d’enfance, où sa mère lui confectionnait un petit calendrier composé d’images ou de friandises, il décide de partager cette joie quotidienne avec un plus grand nombre de personnes.
— Il commence alors modestement en proposant un premier modèle où les enfants doivent découper et coller des images sur les 24 cases de leur calendrier, de sorte qu’au jour de Noël, une grande fresque soit complétée.
Une autre origine possible
• Cependant, selon le Deutsches Weihnachtsmuseum, le Musée de Noël allemand situé à Rothenburg, la création du calendrier serait antérieure à Gerhard Lang, qui n’aurait en réalité fait que populariser et commercialiser une idée déjà existante.
• Ainsi, dès les années 1850, une forme primitive de calendrier de l’Avent serait apparue dans un livre pour enfants d’Elise Averdieck, un écrivain allemand : « Chaque soir, une nouvelle image est posée sur le papier peint, et les enfants le savent déjà, quand les vingt-quatre images sont accrochées au papier peint, alors Noël est là. »
• Le premier calendrier imprimé, intitulé « Saint Nicolas le Père Noël », aurait ainsi vu le jour vers 1900, pour un certain Carl Straub à Munich. Gerhard Lang, imprimeur, aurait ensuite repris cette idée, l’aurait perfectionnée et déclinée sous de nombreuses formes. Ainsi, dans les années 1920, il introduit la version avec des portes ou des fenêtres. En 1926, il y cache des chocolats et en développe même une version adaptée aux personnes aveugles en 1928.
Le calendrier face à la mondialisation
• Durant la Seconde Guerre mondiale, le calendrier de l’Avent, devenu monnaie courante en Allemagne, risque de disparaître. Fort heureusement, après la défaite du nazisme, un imprimeur, Richard Sellmer, demande l’autorisation aux forces d’occupation américaines d’en imprimer de nouveau. Grâce à ses contacts et à l’intérêt des soldats américains, il parvient à exporter sa production aux États-Unis, où le calendrier s’installe peu à peu dans un nombre croissant de foyers.
• Sellmer peut compter sur l’appui du président Eisenhower qui, en 1953, fait diffuser une photo de ses petits-enfants tenant un calendrier de l’imprimeur allemand. Dès lors, comme l’Amérique sait bien le faire, le calendrier de l’Avent entre dans la société de consommation et se diffuse dans le monde entier, notamment en France.
• Cependant, comme saint Nicolas est devenu le père Noël, le calendrier perd progressivement son caractère religieux pour devenir un objet largement sécularisé. Il est néanmoins curieux de constater que, pour une culture avec laquelle la France fut souvent en rivalité, le monde germanique a été la source de nombreuses traditions de Noël que nous avons adoptées avec joie, comme le pain d’épices ou les marchés de Noël.
— 28 novembre 2025
— Source documentaire :Boulevard Voltaire
■— Eric de Mascureau —
