21 juillet 2024

La Souffrance Que L’on Se Crée


Il Y A Les Souffrances Inéluctables, Et Celles Qui Sont Crées Par Nous-mêmes.


Souvent, la douleur qui existe perdure, car elle est abreuvée mentalement, par celui qui la subit. Cette action récurrente et dommageable, ne fait alors qu’accentuer les sentiments de culpabilité et d’injustice.

Ressasser ses maux s’est s’enfermer dans la souffrance, ou répondre à un but restreint par exemple, attirer l’attention, la sympathie, ou encore, la compassion des autres.

Ce ne sont là, que pis aller, ou inutiles et nuisibles contributions, à une souffrance persistante qui ne fait que s’intensifier.

Revenir sur un passé révolu, des souvenirs douloureux, en pensant inconsciemment, pacifier une situation de souffrance, est totalement illusoire.

L’individu qui persiste à maintenir une telle posture mentale, contribue ainsi activement, et de plusieurs façons, à alimenter son agitation psychique, et sa douleur.

Si généralement, les troubles affectifs surviennent spontanément, c’est fréquemment en nourrissant soi-même, ses émotions néfastes, qu’elles s’aggravent et augmentent d’intensité.

Lorsque la colère ou l’aversion à l’égard d’autrui surviennent, si ces sentiments sont traités dans le détachement ou l’indifférence, il est peu probable qu’ils dégénèrent.

En revanche, penser aux injustices ou mauvais traitements, qui nous sont infligés, et les ressasser indéfiniment, cela ne fait que nourrir la haine.

De même quand nous sommes fortement attirés par un être, penser intensément aux qualités que nous projetons en lui, entretient un attachement, qui augmente en intensité.

Cela démontre dans ce cas, qu’en fréquentant l’autre assidument, et en pensant constamment à lui, c’est par nous-mêmes, que nous créons, renforçons et intensifions nos émotions.

Il n’est pas rare au quotidien, que nous soyons d’une sensibilité excessive en exagérant des situations mineures de façon disproportionnée; alors que nous sommes souvent indifférents, aux événements importants.

Dans la plupart des cas, nous pouvons définir clairement, la nature et l’origine des maux, qui s’accumulent jour après jour, constituant la source majeure de la souffrance.

Dans la vie quotidienne, il y a forcément des problèmes auxquels nous savons nous confronter directement, en concentrant notre énergie sur la recherche d’une solution, aux soucis, qui peuvent se transmuer en défis.

Cependant, si un sentiment « d’injustice » s’ajoute aux problèmes, il va nous distraire, nous consumer, et nous priver de l’énergie nécessaire à la résolution du problème initial.

Il est impossible, d’éviter les situations conflictuelles, mais l’on peut très certainement, atténuer l’ampleur d’une souffrance, en faisant le choix du « Non Agir ».



▲ Aron O’Raney —
Dimanche 21 Juillet 2024