Chaque mot prononcé possède un double pouvoir, celui d’agir comme vecteur positif, ou à l’inverse celui de délivrer une force néfaste.
Nous sommes pour la plupart d’entre nous inconscients, dans la vie de tous les jours, des effets que nous produisons sur « l’autre » lorsqu’il reçoit « nos mots ».
Nous ne pouvons pas davantage, imaginer un seul instant, le désarroi, la confusion, voir les dégâts dont nos seuls propos pourraient être la cause.
Toutes les paroles émises provoquent nécessairement chez l’interlocuteur, un questionnement et des sentiments dans différents registres émotionnels.
Les propos ou les messages positifs et enrichissants, éveillent très vite chez « l’autre » les sentiments qui correspondent à leur nature.
Ainsi, l’acteur sur scène, n’éprouve avant une représentation, aucun des sentiments, du personnage qu’il s’apprête à incarner.
Cependant, lorsqu’il s’investit pleinement dans son rôle, l’enchainement des mots, conduit inconsciemment cet acteur, à vivre les sentiments du rôle ; et il communique alors à son tour au spectateur, toutes les émotions qu’il ressent.
Les mots engendrent donc des forces qui interagissent sur l’extérieur.
― L’homme doit-il apprendre à se taire ?
― Essayer de contrôler ses paroles ?
― Continuer à disperser les mots ?
Autant de questions posées, qui resteront à jamais sans une réponse appropriée ou convaincante.
Lorsque l’on pense à la force des mots, il nous faudrait avant tout et surtout, être « Présents à nous-mêmes » et conscients du pouvoir qui est le notre, ce qui n’est malheureusement pas le cas, pour la plupart d’entre nous.
Alors essayons tout simplement, au moins de temps à autre, de conserver présent à l’esprit, la réalité du pouvoir des mots, pour nous efforcer de ne pas dire à cet « Autre » ce que nous n’aimerions pas entendre.
Restons attentifs, pour éviter de créer chez cet « Autre » qui est aussi une part de « Nous même », confusion, désarroi, ou souffrance.
▲ Aron O’Raney —
5 septembre 2011
5 septembre 2011
