02 novembre 2025

≡ En Parlant De L’Attachement



La Seule Façon D’avoir Du Plaisir Avec Tout Est De Ne S’attacher À Rien.


À l’attachement et à la souffrance qui vont ensemble, s’ajoute un troisième élément qui forme avec eux un trio inséparable : la peur.


Quand il y a attachement, il y a peur de ne pouvoir obtenir ou bien de perdre l’objet désiré.


Le désir en tant que préférence pure est parfaitement acceptable et même nécessaire à la vie humaine. (…) 


Ce qui devient nuisible, c’est le désir comme « enracinement », comme attachement, comme grappin. 


C’est le plus grand obstacle au bonheur de l’homme.


Il ne s’agit pas de s’abstenir de désirer, mais de savoir que la satisfaction d’un désir n’apporte pas le bonheur. 


Au contraire un désir satisfait est immédiatement remplacé par une autre. 


Il s’agit d’apprendre à jouir des choses en toute liberté.


Cet attachement signifie « je ne peux me passer de ceci » ou, dans le cas des rapports humains, « je ne peux me passer de toi ».

 

Cette attitude mène à dépendre, à désirer, à s’accrocher, à posséder dans l’anxiété et la crainte de perdre. 


C’est une méthode infaillible pour perdre définitivement la paix de l’âme.



Vous N’arriverez Jamais À En Finir Avec Aucun Attachement À Force De Travail, De Volonté, D’effort, D’intentions Fermes Ou De Sacrifices Héroïques.



Cela ne marche pas.


La seule façon de se désintéresser d’un attachement, c’est de le voir comme tel, de se rendre compte que c’en est un.


Ne l’attaquez pas comme un ennemi personnel, laissez-le simplement tomber, comme un poids mort (…)


Au contraire, regardez avec bonté et compréhension vos propres attachements, soyez gentils avec eux, vous verrez ainsi diminuer leur importance et ils deviendront plus agréables, accommodants et raisonnables.


Si vous les attaquez de front, ils ne feront que grandir et vous combattre davantage.


Prenez-les à la légère.


Comprenez-les avec affection et vous verrez ensuite qu’ils se détacheront par eux-mêmes... 


Lorsque le temps sera venu.




Extrait de « Sans Armes Ni Bagages ».




Anthony De Mello —