« Si La Prière Ne Change Pas Notre Destin, Elle Change Nos Sentiments, Utilité Qui N’est Pas Moindre. » ■ Joseph Joubert —
Chez Les Grecs De L’antiquité, le destin est incarné par une puissance redoutable et mystérieuse qui s’impose à Zeus lui-même ; celle-ci se nomme Aïsa ou Moïra.
Aïsa ou Moïra exprime « la part » revenant à chaque homme, c’est à dire, le lot de bonheur ou de malheur qui lui est dévolu.
Cette part lui est attribuée définitivement, sans qu’il soit possible d’en changer quoi que ce soit.
Zeus lui-même doit s’y conformer et laisser s’accomplir les jugements de la Moïra.
Chez Les Stoïciens le Destin est cette force naturelle et divine, qui organise l’univers dans un ordre inéluctable. Il signifie « la Providence », mais il est aussi l’autre nom de Dieu, « Logos » ou « Nature ».
À la fois physique et théologique, le Destin apparaît comme la cause de l’existence, mais aussi la nature, la vérité et la nécessité.
À la fois force naturelle et souffle divin, il a une place essentielle dans l’éthique.
Ce concept déterministe de l’univers a fait émerger de nombreuses oppositions, qui qualifient la doctrine stoïcienne de fataliste.
Pour L’hindou Le karma est la projection de nos actions antérieures qui se manifeste dans la vie actuelle.
Ce dogme fixe, une profonde croyance dans un destin déjà fixé, ainsi « ce qui doit arriver arrivera ». Cependant, cela ne doit pas pour autant être assimilé à de la paresse mentale ou du fatalisme.
Ce sont juste les actes bons et mauvais du passé, qui inscrivent leurs empreintes dans ceux de tous les jours, et la façon dont l'on se conduit actuellement, conditionnera de la même façon la vie prochaine.
Dans Ce Monde S’il Y A Une Évidente Certitude, C’est Celle De La Mort.
Cette fin inéluctable connue dés la naissance influence tout au long de la vie, consciemment ou non, certains de nos choix et de nos croyances.
La limite temporelle à la vie suscite, un questionnement incessant, mais aussi chez certains une peur indicible.
Que survienne l’impondérable, ou l’enjeu majeur et c’est elle qui se profile.
Depuis les temps les plus reculés, nombre de concepts se sont fondés, sur une Puissance « inconnaissable et inéluctable », qui semble prévoir le cours des évènements, et les diriger vers une fin incertaine.
Le destin est hors du temps, intemporel, et incorporel, c’est le temps « à venir » ; avec ses circonstances imprévisibles qui se dérouleront dans l’espace-temps indéterminé.
Les idées véhiculées par le destin, ont pris différentes formes dans l’histoire de la pensée humaine, elles se sont exprimées par la théologie, la métaphysique ; puis sous l’angle scientifique.
Ici ou Ailleurs Une Certitude, Nul N’échappe Au Destin.
Pour certains philosophes, le destin est un cadre à l’intérieur duquel une « liberté » limitée est accordée à l’homme, lui permettant d’influer sur l’instant d’apparition des événements, et dans une moindre mesure, sur ses conséquences.
Le destin ne contrôle pas tout l’espace-temps ni tout son contenu, mais dans la finalité il triomphe toujours, et le choix dans la vie n’est pas crucial, puisque n’importe lequel équivaut à n’importe lequel, du moment que l’on meurt.
Le Livre Sacré De La Bible Et Le Destin
Le destin, est une notion âprement discutée qui tourne autour de la liberté de l’homme dans sa relation avec Dieu.
— Dieu sauve de la mort qui n’est pas une fin…
— La vie n’est qu’un passage.
Dans les Évangiles, au-delà de la mort terrestre, s’ouvre la vie éternelle, que Jésus a prouvée par sa résurrection.
Ainsi il en résulte que la vie ne peut se réduire, à celle d’un simple séjour sur terre.
Les choix ne sont pas définis en fonction du temps hypothétique restant dans la vie d’ici bas, mais en adoptant l’exemple d’amour du Christ sauveur, et en s’ancrant dans la compassion et l’humilité.
Dieu souverain ouvre à chacun le chemin de la vie terrestre, Tout Puissant il se limite lui-même, en donnant une liberté à l’homme, celle du libre arbitre.
Chaque homme est pleinement responsable de ses actes et de ses paroles il assume les conséquences de tous ses actes, dont la finalité ultime lui échappe cependant.
Les Voies Du Seigneur Sont Impénétrables.
« J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité »
Ancien Testament — le Deutéronome ch. 30 v. 19.
La Bible Et L’astrologie, Un Regard Sévère…
Un verset biblique vise les Babyloniens qui usaient de l’astrologie. Dieu annonce par Esaïe son prophète que Babylone va être détruite.
« Tu t’es fatiguée à force de consulter : qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, ce qui doit arriver !
Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, ils ne sauveront pas leur vie des flammes… » — Livre du Prophète Esaïe ch.47 v.13-14.
La cité de Babylone a été rasée.
Le message au peuple : « pourquoi les astrologues n’ont-ils pas vu venir ce danger ? »
Aucun astre ne peut sauver ce monde comme il n’a pu sauver Babylone.
Si Dieu s’oppose à l’astrologie, c’est que cette croyance incite l’homme à regarder ce qui n’est pas la vie, et ainsi se détourner de celui qui est vivant.
Quelle Que Soit L’Avis Ou La Façon De Voir De Chacun, L’évidente Certitude Qui Seule Demeure, Est Celle De L’issue Fatale Qu’est La Mort.
— Lundi 17 décembre 2012
▲ Aron O’Raney —
