La plaque est dévoilée à l’endroit où ce résistant a été arrêté par la Gestapo en 1943 (crédit : Adobe Stock).
🏢 Une plaque commémorative est dévoilée aujourd’hui à 9 h 30 au 37 boulevard Carabacel. Elle rend hommage à une figure niçoise engagée pendant la guerre.
◆ON PARLE DE QUI ?
• Monseigneur Alfred Daumas est un homme d’Église niçois qui était l’ami et le confident d’un autre grand personnage : René Cassin.
• Ce dernier est à l’origine de la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée par l’ONU le 10 décembre 1948. Humanistes, ils partageaient les mêmes valeurs.
• Alfred Daumas, décédé en 1997, était Vice-président du Comité départemental de Libération, Commandeur de la Légion d’Honneur, et Juste parmi les Nations — mémorial de Yad Vashem.
◆ QUELLES ACTIONS ?
• « Il est rapidement entré en résistance et contribua à sauver de nombreux juifs des persécutions nazis. Peu de traces écrites existent pour limiter les risques », confie Jean-Marc Giaume, élu en charge de la culture scientifique et au patrimoine historique.
• L’évêque Paul Rémond l’avait nommé aumônier des syndicats ouvriers et avait ses bureaux au quartier Saint-Roch.
• Il œuvrait en toute discrétion pour le réseau de résistance d’André Bass, qui délivrait de nombreux faux papiers.
• Il permettait ainsi aux personnes d’être exfiltrées. « Ils les faisaient travailler dans les champs avant d’aller vers Marseille en toute sécurité », poursuit-il.
• Si la plaque est inaugurée au 37 boulevard Carabacel, ce n’est pas un hasard. C’est ici que Alfred Daumas a été arrêté en novembre 1943 par la Gestapo avant d’être interrogé.
• « Il n’a jamais rien avoué et a été relâché à la demande de l’évêque de Nice. Tout de suite, il a fait envoyer quelqu’un prévenir à Marseille son chef de réseau pour qu’il ne se fasse pas arrêter à son tour » rembobine Jean-Marc Giaume.
• Depuis 1998, une rue du quartier Saint-Roch porte son nom et désormais une plaque rappelle son courage.
— Vendredi 12 décembre 2025
— L’Essentiel Nice
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