❝ Le Bonheur Lui Aussi Est Une Longue Patience. Et Le Temps, C'est Le Besoin D'argent Qui Nous Le Vole. Le Temps S'achète. Tout S'achète. Etre Riche, C'est Avoir Du Temps Pour Être Heureux Quand On Est Digne De L'être.❞ ▬ Albert Camus―
Aujourd’hui, plus que jamais, il est question de bonheur, une quête intemporelle qui semble définir la condition humaine.
La perception du bonheur a beaucoup évolué à travers les âges et les civilisations.
Les Anciens, qu’il s’agisse des philosophes grecs ou des sages de l’Orient, étaient persuadés du caractère aléatoire et injuste du bonheur, d’ailleurs l’étymologie du mot renvoie souvent à la chance ou au destin favorable. « Bonheur » est issu du latin « bonum augurium », qui se traduit par « bon augure » ou « bonne fortune ».
La compréhension du bonheur ne se limite pas à la simple chance. En effet, une grande partie du bonheur relève aussi de la disposition intérieure de chacun, de ce que l’on pourrait qualifier de « prédisposition naturelle ».
Le bonheur relève ainsi beaucoup, de la nature et de la sensibilité de chaque personne, un héritage génétique en quelque sorte. Il peut être aussi influencé par le milieu familial et social dans lequel on vit.
Les relations humaines, les rencontres et les expériences qui jalonnent l’existence façonnent également le rapport au bonheur. Certains le trouvent dans les petites joies du quotidien, d’autres le recherchent dans la réalisation de soi ou la quête de sens. Ce dernier point est essentiel, dans un monde où les repères spirituels et les traditions s’effritent.
Les sagesses orientales, en particulier celles venues d’Asie, trouvent une résonance particulière en Occident.
Les sagesses de l’Orient et de l’Asie attirent de plus en plus l’attention de l’Occident. Elles suscitent des interrogations, et provoquent un grand questionnement sur la spiritualité et les religions telles qu'elles sont vécues par les Occidentaux.
C’est ainsi que le bouddhisme a attiré de nombreuses personnes en recherche spirituelle. Il est philosophie de vie, mettant l’accent sur le droit au bonheur.
Le bouddhisme est devenu source d'inspiration, au cours des dernières décennies. Il enseigne que le bonheur ne se trouve pas dans la quête incessante de plaisirs éphémères, mais dans la compréhension de l'impermanence de toutes choses et l'acceptation de cette vérité.
Cette vision incite à la pratique de la méditation, la recherche de la compassion, et la déconstruction des illusions d’une quête sans fin de désirs toujours insatisfaits.
La paix et la sagesse philosophique, attachées aux traditions asiatiques, deviennent ainsi le refuge de nombre de déçus d’un Occident décadent, en perte de repères spirituels, et de traditions ancestrales.
▲ Jean Rumoncey —